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Santé Publié le jeudi 7 novembre 2013 | Le Mandat

Santé / Gynécologie : désormais les hommes en salle d’accouchement

© Le Mandat Par Gnamien
“ Les Rendez vous du Gouvernement” avec le Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida sur le thème “2013: Année de la Santé en Côte d’Ivoire”
Jeudi 19 septembre 2013. Abidjan. La ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a exposé sur le thème “2013: Année de la Santé en Côte d’Ivoire”“ dans le cadre des "Rendez vous du Gouvernement”. Photo : Raymonde Goudou Coffie
Des hommes appelés maïeuticiens (sages-hommes, accoucheurs) dans le jargon de la médecine-obstétricale, seront dorénavant présents dans les salles d’accouchement, pour aider les femmes à donner la vie. Ces hommes feront également des consultations prénatales. Le projet de loi portant création de l’Ordre des sages-femmes et des maïeuticiens a été l’adopté à l’unanimité hier, mercredi 6 novembre, par les 180 députés présents, sur les 254 que compte l’Hémicycle. En effet, le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou-Coffie, avait soumis le 24 octobre dernier, ce projet aux députés, membres de la Commission des Affaires sociales et cultuelles. Les élus l’ont accueilli favorablement. C’est donc sans surprise qu’il est été adopté en plénière. Pour apporter des éclaircissements aux parlementaires, le commissaire du gouvernement a expliqué qu’à travers cette prescription, l’Etat veut aller vers des sages-femmes de plus en plus responsables, et de plus en plus conscientes de leur responsabilité. Pour le ministre Goudou-Coffie, l’acte concerne également les maïeuticiens, qui sont ces hommes qui pratiquent l’accouchement. L’envoyée de l’Exécutif a, par ailleurs, indiqué que l’Etat entend procéder à un recrutement conséquent de sages-femmes, dont le nombre s’avère insuffisant sur l’étendue du territoire national. À la question de savoir, pourquoi l’entrée de la gente masculine dans cette profession, jusque-là réservée aux femmes, la première responsable de la Santé a rétorqué « l’un des reproches qu’on a toujours fait aux sages-femmes, c’est d’être agressives et de ne pas être suffisamment conciliantes. Je me suis donc dis qu’il faut réorganiser cette profession. Il faut faire en sorte que l’on puisse créer un cadre qui permette, à un moment donné, de sévir. Le seul cadre ne peut être qu’un ordre, à l’instar de celui des médecins et des pharmaciens. Ce projet a été accueilli avec beaucoup de plaisir à l’Assemblée nationale. » Et de poursuivre, pour justifier encore le projet gouvernemental : « les récriminations, j’en ai eues. La seule manière de pouvoir ramener les choses à la normale, c’est d’utiliser des textes. Voyez-vous, à l’intérieur du pays, des hommes font des accouchements. Pourquoi ne pas leur ouvrir l’Institut national de formation des agents de santé ? Ces personnes-la, qui de façon bénévole, feront des accouchements dans les contrées les plus éloignées, comme les matrones ». Dans l’exposé des motifs, Raymonde Goudou-Coffie, a soutenu que « le présent projet de loi organise la profession et le contrôle de l’exercice du métier de sage-femme, en créant un Ordre national des sages-femmes, regroupant obligatoirement toutes les sages-femmes habilitées à exercer en Côte d’Ivoire. Notamment celles exerçant dans le secteur public et le secteur privé ». Le Burkina et la RDC ont déjà adopté cette pratique depuis plusieurs années.

Héloïse Yapi-Edi
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