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Société Publié le vendredi 8 novembre 2013 | L’Inter

Tueries de Gribouo (S/P de Buyo)/Les fils et filles de la région crient leur colère : ’’Nous ne voulons plus de chasseurs Dozos chez nous’’

© L’Inter Par Messmin
Sécurité: le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko rencontre les dozos
Jeudi 1er novembre 2012. Abidjan. Salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, au Plateau. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko rencontre les premiers responsables de la confrérie des chasseurs traditionnels (dozos) de Côte d`Ivoire
Indignation, colère, écœurement et amertume, tels sont les sentiments qui animent en ce moment les populations de Buyo, notamment les filles et fils, les chefs de cantons et de villages, les cadres et travailleurs, les organisations sociales du département de Buyo, suite aux événements tragiques survenus le lundi 14 octobre 2013 dans le village de Gribouo. Ce jour-là, en effet, des chasseurs dozo ont mené une expédition punitive sur le village à la suite d’une altercation entre un fils du village, le nommé Guédé Gnapho Elysée et un ressortissant burkinabé du nom de Belem Ossou au sujet d’une parcelle de plantation. Bilan de cette barbarie, 3 morts et 3 blessés graves parmi les fils du village. Au cours d’un point-presse qu’il a animé hier jeudi 07 novembre au Plateau, le porte-parole des populations de Buyo, M. Doudou Henri a condamné fermement ’’cette barbarie d’un autre genre et ces crimes crapuleux’’. Les populations de Buyo, par la voix de leur porte-parole, ont déploré le fait qu’en dehors des autorités locales, aucune haute autorité de l’Etat n’ait ni condamné les faits, ni apporté sa compassion au peuple meurtri de Buyo et qu’aucun média d’Etat ne s’est fait l’écho de ces faits. M. Doudou Henri a rappelé que ces faits ne sont pas les premiers du genre à Buyo. « De nombreux autochtones ont précédemment subi le courroux des Dozo et autres forces parallèles », a-t-il révélé. Il a fait aussi savoir que des individus en armes et parfois en uniformes, autre que les forces régulières, sillonnent, occupent les villages, les campements, hameaux et plantations du département, sous le prétexte d’assurer une certaine sécurité. Les populations de Buyo, qui ne supportent plus cette situation, exigent que les chasseurs Dozo quittent leur territoire et rejoignent leurs régions d’origine. « Le déroulement des obsèques des victimes est conditionné au départ définitif des chasseurs Dozo du Buyo », ont-elles martelé. Par ailleurs, elles ont invité le gouvernement à prendre toutes les mesures propres à assurer la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens dans le département, non sans exhorter les autorités judiciaires à tout mettre en œuvre pour que ces crimes ne restent pas impunis. Enfin, les fils, filles, cadres et les populations de Buyo ont demandé que les frais funéraires des défunts et les soins des blessés soient totalement pris en charge par l’Etat.

Franck SOUHONE

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