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Afrique Publié le vendredi 8 novembre 2013 | AIP

Énergie : les pays membres de l’Union du Fleuve Mano s’interconnectent

Abidjan - Un projet pionnier visant à électrifier les pays de l’Union du Fleuve Mano, à savoir la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée (CLSG) va démarrer à partir de 2014, sur un financement de la Banque africaine de développement (BAD) estimé à 94,25 milliards FCFA (145 millions d’Euros), soit 40% du coût total du projet.

Selon un communiqué de presse de la BAD transmis vendredi à l’AIP, ce projet dont l’objectif est de sécuriser l’approvisionnement en énergie des quatre pays de l’Union du Fleuve Mano implique la construction d’une ligne à haute tension (225 KV) de quelque 1 400 km de long, de 11 sous-stations électriques et deux postes régionaux de répartition.

Dans un premier temps, il permettra au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée d’importer de l’électricité en provenance de la Côte d’Ivoire, souligne ce communiqué qui note que les travaux de cette interconnexion s’achèvent en 2017.

Elle devrait améliorer le taux d’accès à l’électricité dans les quatre pays, le faisant passer de 28% à 33%, en raccordant à l’électricité 125 villages le long de la ligne à haute tension, 70 écoles, 30 centres de santé et quelque 1 500 petites entreprises artisanales, commerciales et industrielles (dont 25 % gérées par des femmes).

Au total, près de 24 millions d’habitants bénéficieront directement du projet, avec un accès à une énergie fiable et à un coût compétitif, précise le document. La construction de cette ligne favorisera le développement du potentiel hydroélectrique de la sous-région, en permettant l’échange d’énergie électrique entre les pays au sein du grand marché ouest-africain et en contribuant ainsi à l’intégration régionale.

« La Banque est heureuse d’avoir joué un rôle crucial dans ce projet précurseur, qui a ainsi bénéficié de sa connaissance approfondie du secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest et de sa longue expérience en matière de définition et de mise en œuvre de projets régionaux », a expliqué le directeur du Département énergie, environnement et changement climatique à la BAD, Alex Rugamba.

Selon lui, l’implication de la BAD, depuis l’étude de faisabilité, a permis à l’institution financière africaine de faire les bons choix techniques et de tenir compte de tous les aspects du projet – aux plans environnemental et social notamment. "Notre intervention a aussi facilité la mobilisation d’importantes ressources auprès d’autres bailleurs, dont le Fonds africain de développement, la Facilité des Etats fragiles et le Fonds spécial du Nigéria", souligne la BAD.

Les pays de l’Union du Fleuve Mano sont fragiles et sortent de longues crises sociopolitiques. Les faibles investissements dans le secteur des infrastructures électriques ont rendu celles-ci obsolètes, avec pour corollaire un niveau de service très faible. Le coût de la production d’énergie par KWH demeure très élevé dans ces pays qui affichent des taux d’accès à l’énergie parmi les plus bas au monde (2 % au Liberia et en Sierra Leone, 10 % en Guinée).

ask/kkp/cmas
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