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Société Publié le samedi 9 novembre 2013 | APA

Les ruses des filles abidjanaises pour "escroquer" leurs amants au nom de l’amour

Abidjan - Par ces temps de vaches maigres, tous les moyens, mêmes indécents, sont bons pour se faire des sous et en la matière, au nom de l’amour, les jeunes filles abidjanaises ne manquent pas d’imagination pour "escroquer ou arnaquer" leurs amants qui tombent dans leurs pièges.

De simples astuces auxquelles l'homme, certainement, aveuglé par l'amour, ne prête souvent pas attention, du moins où il ne voit que du feu, pour dépenser sans compter, au plaisir de la dulcinée. Quand le pot aux roses est découvert, c'est la séparation. L'homme ayant réalisé la supercherie de celle qu'il couvait de billets de banques à sa moindre sollicitation.

Nombre de garçons ont été victimes de ces scénarii dignes de grands réalisateurs hollywoodiens. Des fausses couches aux maladies imaginaires en passant par les anniversaires fictifs, les stratégies foisonnent pour "plumer" les hommes incrédules.

La fausse grossesse est une pratique très courante! Généralement, jusqu'au troisième mois, la grossesse n'est pas visible. La fille en use pour signifier à son homme que depuis leur dernier rapport sexuel, elle ne voit pas ses menstrues. C'est le début d'un chantage inouï. Soit elle propose à son amant de lui donner suffisamment d'argent pour aller se faire suivre par une parente dans une autre ville.

Soit, elle opte pour une interruption volontaire de la grossesse. Ce qui nécessite, évidemment, des sous. Si l'homme est marié et qu'il fait de la résistance à cette option, la fille menace de porter l'affaire dans son foyer. De peur de voir son couple brisé, le malheureux est contraint de mettre la main à la poche pour satisfaire la copine.

Le faux deuil, fait également partie de l'arsenal des filles pour ‘'sucer'' leurs gars. Quel être humain peut-il resté insensible au malheur qui frappe l'un de ses proches ? Le témoignage de Paulin Kablan, jeune cadre d'assurances est édifiant.

‘' Un matin, ma copine m'informe du décès de son oncle qui l'aurait élevée. Pour participer aux obsèques, elle exige et obtient 150.000FCFA en plus des pagnes comme l'exige sa coutume'', relate-t-il dans un entretien à APA.

En réalité, sa dulcinée, une fois les ‘'dons'' de son amant en sa possession, quitte la commune qu'ils habitent tous les deux pour se ‘'refugier'' chez une amie dans un autre quartier. Inutile de dire comment l'argent destiné à des ‘'obsèques'' a été dilapidé. L'infortuné Kablan constatera les dégâts plus tard. A son corps défendant.

Que dire alors des anniversaires imaginaires ? Le procédé est simple. La jeune fille demande à son "pigeon" une ‘'contribution'' pour son anniversaire avec des ‘'amies'', toujours, les mêmes.

Toutefois, elle prend soin de le berner en insistant que ce sera une ‘'affaire'' de femmes. Donc point de mec. Question de tenir l'homme loin de cette ‘'soirée''. Le pauvre, il ne saura pas qu'il n'y aura jamais d'anniversaire. Sa poche a, déjà, pris un coup sérieux.

La technique du ‘'projet'' est, de plus en plus, utilisée par les filles pour soutirer énormément d'argent à leurs amants. En général, cette technique est l'apanage des filles ‘'éternelles assistées''. Leurs discours se résument à dire à l'amant qu'au lieu ‘'de me donner du poisson, il faut m'apprendre à pêcher''.

‘'Un soir, ma copine me fait asseoir pour me tenir ce discours. J'ai compris qu'elle voulait se prendre, désormais en charge pourvu que je lui donne des moyens conséquents pour commencer son activité. Elle fait un devis, pour la vente de sandwich devant l'école de son quartier, qui s'élève à 90.000FCFA que je débourse sans rechigner'' raconte Daouda Koné, gendarme de son état, pensant qu'avec ce petit commerce, c'en était fini pour la ‘'main tendue'' de sa copine.

Mal lui en prend. Des jours, des semaines, voire des mois passent, il ne voit rien poindre à l'horizon. Le fonds de commerce sollicité a pris une autre destination. En guise d'explications, il reçoit une menace de rompre de son amante.

Comme l'astuce du ‘'projet'', celle du ‘'loyer'' à payer constitue une arme de destruction pour les jeunes filles avides d'argent. Ce sont elles qui ont toujours des ‘'soucis'' avec le propriétaire qui ne cesse de les menacer d'expulsion.

‘'Une fois, en pleine réunion de direction, mon portable sonne. Je m'entends dire par ma copine que les huissiers sont devant sa porte pour l'expulser de l'appartement pour trois mois d'impayés soit 120.000FCFA'' explique Guillaume Yao, Chef de personnel dans une importante société de la capitale économique ivoirienne.

Il dépêche son chauffeur sur les lieux avec la somme indiquée pour régler ce ‘'petit'' problème. La jeune fille accueille l'envoyé au bas de l'immeuble où elle loue une chambre pour réceptionner l'enveloppe. Plus tard, la fille rappelle le Chef du personnel pour le remercier pour sa magnanimité avec toutes les bénédictions.

Dans la soirée, sa surprise sera grande quand il apprendra, une fois chez la fille, que depuis la mi-journée, celle-ci a déserté le coin sans laisser de traces. Le comble, son téléphone portable ne sonne plus.

D'autres procédés non des moindres comme la "maladie imaginaire'' ou la "perte'' du portable sont utilisés par les filles pour piéger les amants dans l'optique de leur arracher de craquants billets de banque. Les hommes qui dépensent avant de réfléchir au contraire des femmes qui réfléchissent avant de dépenser, sont les victimes expiatoires des filles sans scrupules.

HS/ls/APA
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