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Politique Publié le mardi 12 novembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Armistice du 11 novembre 1918 / 95 ans après la fin de la première guerre mondiale : la France se souvient des 4.230 soldats ivoiriens morts aux combats

Devoir de mémoire, instants de souvenirs au 43ème Bima à Port-Bouët et au monument aux morts au Plateau, en présence du ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense et de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM Georges Serre. C’est ainsi que la fin de la première guerre mondiale a été commémorée le lundi 11 novembre 2013 en Côte d’Ivoire. Au camp de la Licorne à Port-Bouët et au Plateau, une gerbe de fleur a été déposée en mémoire des soldats tombés au front pour la France. «Au-delà du sacrifice de nos Anciens de la Grande guerre, qu’ils soient originaires de métropole ou de cette terre, vous savez que le 11 novembre est désormais - et depuis 2011- une journée consacrée à célébrer la mémoire de tous les soldats français morts pour la France sur tous les théâtres d’opération. Ainsi, depuis le 11 novembre 2012, 7 soldats français sont morts en opération. Ils sont tous tombés au Mali, terre si proche, où soldats Français et Ivoiriens mènent aujourd’hui ensembles et côte-à cote, en frères d’armes, une rude mission pour la paix de ce pays (…) Enfin, je souhaitais vous dire que le 32ème mandat de la Force interarmées Licorne, que j’ai l’honneur de commander, s’inscrit dans la continuité de la présence française en Côte d’Ivoire. Nous sommes ici pour assurer la sécurité de nos ressortissants en cas de nécessité mais aussi accompagner la réforme de l’armée ivoirienne. Nous le faisons certes avec modestie car le format ramassé de la Force, depuis quelques temps déjà, témoigne de l’évolution positive de la situation en Cote d’Ivoire, mais nous le faisons avec le cœur et en frères d’armes», a indiqué le lieutenant-colonel Stéphane Caille, commandant la Force Licorne. Pour marquer cette collaboration entre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire et l’armée française, quatre militaires ivoiriens ont été décorés, dont le contre-amiral Djakaridja Konaté, commandant la Marine nationale (COMAR), qui a reçu la médaille d’or de la défense nationale française. «En 1900 fut installée une unité de Tirailleurs en Côte d’Ivoire. Quatorze ans après, éclatait la première guerre mondiale. Notre pays a envoyé au front 18.790 soldats, sur un effectif de 22.944 recrutés dans la colonie. Sur ces 18.790 soldats, 3.467 ont été tués et 763 ont été portés disparus. Une perte totale de 4.230 hommes», a rappelé le capitaine à la retraite Yassoungo Koné, président de l’Association fraternelle des anciens combattants de Côte d’Ivoire (AFACCI). Le ministre en charge de la Défense, qui a offert la somme d’un million de FCFA aux anciens combattants, a insisté sur les leçons à tirer de cette commémoration. «Je voudrais remercier le Gouvernement français pour tous les efforts qu’il a accomplis à l’attention de nos anciens combattants. Certains d’entre vous ont participé à la guerre, certains ont été handicapés, d’autres ont perdu la vie… Tous ces événements montrent à l’humanité qu’à un moment donné, il faut faire la paix, il faut pardonner et amener vos enfants à tirer bénéfice de ce que vous avez fait», a dit Paul Koffi Koffi.

Une reconnaissance suffisamment démontrée par la France
Les premiers mots de l’amiral Djakaridja Konaté, commandant la Marine nationale (COMAR) après sa décoration, ont traduit la reconnaissance de l’officier général envers la France : «Les sentiments qui m’animent aujourd’hui sont des sentiments de joie, de reconnaissance envers la France et nous prenons cette distinction comme une exhortation à mieux faire». Le COMAR, a ajouté : La France a suffisamment démontré sa reconnaissance envers les Africains qui ont combattu aux côtés des soldats français, lors de la guerre de 1914 à 1918. Je pense que la France a suffisamment démontré sa reconnaissance envers tous ces combattants africains qui l’ont aidé dans sa lutte pour avoir la liberté. C’est un autre signe de cette reconnaissance que de nous distinguer et d’honorer ces anciens combattants».Rappelons qu’en plus du COMAR, le colonel-major Bamoro Coulibaly, directeur des ressources humaines de l’armée, le colonel Julien Kouamé N’dri, commandant adjoint des Forces terrestres et le capitaine Hargina Any Grah, commandant la musique de la Garde républicaine ont été décorés. Ils ont reçu la médaille d’argent de la défense nationale pour le premier et la médaille de bronze pour les deux derniers officiers.

Olivier Dion
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