x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 13 novembre 2013 | APA

« 96% des occupants du Mont Péko sont d’origine étrangère », selon un rapport du gouvernement ivoirien

© APA Par DR
Désarmement: réunion interministérielle sur la situation dans le Mont Péko
Mardi 12 novembre 2013. District d`Abidjan.
Le comité interministériel crée pour enquêter sur la situation dans la forêt classée du Mont Péko (800kms à l’Ouest) après l’arrestation de l’ex-combattant Amadé Ouérémi qui y régnait en maître, a restitué, mardi, ses conclusions estimant que « 96% des personnes » vivant illégalement dans cette forêt sont d’origine étrangère.

Six mois après l’arrestation de Ouédraogo Remi dit Amadé Ouérémi, le « roi »’ de cette forêt classée du Mont Péko, à l’extrême ouest , le gouvernement ivoirien a fait la lumière sur la situation de cette partie de la Côte d’ivoire dont le contrôle échappait à l’Etat depuis l’arrivée dans la zone d’Amadé Ouérémi en 2003.

C’est le Directeur général de l’Autorité de désarmement, démobilisation et réinsertion (Addr), Fidèle Sarassoro, en sa qualité de rapporteur du comité interministériel qui a rendu publiques les conclusions de l’enquête diligentée, en présence des Ministres d’Etat Hamed Bakayoko et Moussa Dosso et de diplomates.

« Le recensement fait dans le Mont Péko indique que la population totale qui y vivait était de 27045 personnes soit une moyenne de 4 personnes par ménage avec 6715 ménages. Depuis l’arrestation d’Amadé Ouérémi, aucun affrontement entre populations allochtones, allogènes et autochtones n’a été signalé », a annoncé Fidèle Sarassoro.

« 4% des occupants de ce parc sont d’origine ivoirienne et 96% d’origine étrangère avec une prédominance de Burkinabé estimé à 99% de la population étrangère » a-t-il précisé indiquant que
la quasi-totalité des personnes vivant dans le parc, a accepté de « partir à la fin de leurs récoltes prévues pour la fin décembre ».

Par ailleurs, le rapporteur a précisé que l’âge des 13 515 enfants vivant dans le parc varie entre 10 et 18 ans et sont utilisés comme « travailleurs agricoles » et 10 031 enfants de 0 à 10 ans ne sont ni « scolarisés ni vaccinés en violations flagrantes de leur droit à l’éducation », selon M. Sarassoro.

Toutefois, le rapport a recommandé la mise sur pied d’un « groupe de travail » pour élaborer un « plan d’actions » à court, moyen et long termes prenant en compte « la cohésion sociale, la destruction des cultures de rente (café, cacao, hévéa), la scolarisation, le rapatriement et l’évacuation volontaire, la réunification familiale des enfants non accompagnés, le soutien aux familles et communautés d’accueil, et la vaccination ».

Amadé Ouérémi, le « maître »’ des lieux fait l’objet de poursuites judiciaires et gardé « au secret » à Abidjan depuis son arrestation en mai 2013.

Ses hommes, estimés à environ une centaine ont été désarmés et ne constituent plus de menace, selon le patron de l’Addr, Fidèle Sarassoro.

HS/ls/APA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ