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Afrique Publié le lundi 2 décembre 2013 | Nord-Sud

Yacouba Ouedraogo, ministre burkinabé des Sports prévient : “Les bruits de canons peuvent aussi arriver chez nous…”

Le ministre burkinabé des Sports a procédé ce samedi à l’installation de la section ivoirienne de l’association de promotion de la paix ‘’Burkina Nouveau’’. Occasion pour le colonel Yacouba Ouedraogo d’appeler ses compatriotes à l’union.


Le ministre burkinabé des Sports veut rassembler tous ses compatriotes autour de la paix dans son pays. Samedi dernier, le colonel Yacouba Ouedraogo était à Abidjan, à la place Inch’Allah de Koumassi, pour avertir ses compatriotes qu’aucun pays, y compris le Burkina Faso, n’est à l’abri d’une guerre. «Les bruits de bottes et de canons que nous entendons partout autour de nous, peuvent également arriver chez nous, si nous ne décidons pas maintenant et tous ensemble de prévenir plutôt que de guérir », a-t-il alerté. Pour justifier son inquiétude, l’officier supérieur a invoqué la mutinerie d’avril 2011 au ‘‘pays des hommes intègres’’. « En avril 2011, notre pays, le Burkina Faso a connu son moment de doute. Avec la fameuse mutinerie des militaires qui, en quelques heures, en quelques jours, a occasionné des dégâts considérables. Ces événements malheureux ont eu le mérite de nous réveiller et de nous rappeler que nul n’est à l’bri d’une guerre », a-t-il interpellé les nombreux Burkinabè qui avaient pris d’assaut l’espace Inch’Allah. Pour Yacouba Ouedraogo, c’est bien cet événement qui a motivé la naissance en juin 2012 de l’association ‘’Burkina Nouveau’’ dont il est le président. Le ministre a en effet fait remarquer à ses compatriotes que la réputation ‘’d’ilot de paix au milieu d’une sous-région déchirée par les conflits’’ n’a pas épargné le Burkina Faso de cette mutinerie.

Attention à ceux qui ont leurs biens à l’étranger

De l’avis du colonel Ouedraogo, tous les Burkinabè, d’où qu’ils se trouvent doivent travailler à faire éviter une guerre au Faso. Pour cela, l’ancien élève de l’Ecole militaire préparatoire technique(Empt) de Bingerville exhorte ses compatriotes à se méfier des hommes ‘’pas sérieux’’. « Faisons très attention aux discours de ceux qui ont leurs enfants et leurs biens à l’étranger, et qui prennent le micro pour nous inviter à casser et à bruler ce qui nous appartient à tous : le bien public », a-t-il mis en garde. Si tous les Burkinabè doivent tout faire pour consolider la paix, c’est surtout, selon le président du ‘’ Burkina Nouveau’’, en raison de la situation géographique (Sahel) du Burkina Faso. « Les autres pays ont des forêts dans lesquelles poussent des plantes comestibles, parfois même sans l’intervention de l’homme. Quand les habitants ne peuvent plus rester dans leurs maisons, ils se refugient dans ces forêts et peuvent continuer à se nourrir. Mais nous, où pouvons-nous aller ? Que pouvons-nous manger ? », s’est-il interrogé. L’orateur a également décrit une image de ces guerres qui méprisent les victimes. « A la fin des conflits, les belligérants nous ressortent toujours le même scénario ! Les ennemis d’hier se serrent la main et sourient aux cameras et aux objectifs des photographes (...); les familles endeuillées continuent de pleurer leurs morts et l’avenir devient incertain pour les enfants de ceux qui sont partis », a-t-il relaté. Parce que la ‘’paix est indispensable à l’homme comme l’oxygène’’, le colonel Ouedraogo a appelé ses compatriotes à adhérer à son projet. « Nous sommes apolitiques, laïcs et sans but lucratif. Nous voulons travailler avec tous les Burkinabè, de tous les bords, afin que tout le monde comprenne que personne n’a intérêt à ce que notre pays sombre dans une crise », a expliqué celui qui est également officier de l’Ordre national du Burkina Faso.


Ténin Bè Ousmane
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