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Société Publié le jeudi 5 décembre 2013 | Le Patriote

Corruption / la Côte d’Ivoire passe de la 130ème à la 136ème place : pourquoi Ouattara a eu raison de créer la Haute autorité de la Bonne Gouvernance

© Le Patriote Par Atapointe
Visite d`Etat dans le Gbêkê: Conseil des ministres de Bouaké
Mardi 26 novembre 2013. SEM Alassane Ouattara a présidé un conseil des ministres à la Préfecture de Bouaké dans le cadre de la visite d`Etat qu`il effectue dans la région du Gbêkê
La corruption a vraiment la peau dure en Côte d’Ivoire. En atteste ce classement 2013 de Transparency international. En effet, selon le dernier rapport publié mardi dernier, la Côte d’Ivoire a perdu six places dans l’Indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International. Le pays est passé du 130e au 136e pays le plus corrompu au monde sur 177. Le classement 2012 de l’Indice de perception de la corruption publié par Transparency International classait le pays au 130ème rang sur 183 pays avec un score de 29 sur 100. Ce classement était en progrès par rapport au classement de 2011 dans lequel, la Côte d’Ivoire occupait la 154ème place sur 183 pays avec une note de 22 sur 100. Ce rang, déshonorant pour le pays donne ainsi raison au président Alassane Ouattara qui a nommé le 19 novembre dernier, René François Aphing-Kouassi à la tête de la Haute autorité de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat est issu des arcanes des institutions de Bretton Woods. Ancien directeur général adjoint du Fmi (Fonds monétaire international), le président Ouattara est déterminé à ne plus laisser prospérer la corruption qui, comme un cancer, ronge l’économie ivoirienne. Ouattara le sait et il ne l’a jamais nié, sinon, il n’aurait pas décidé de créer cette Haute autorité de la bonne gouvernance. Le constat est douloureux, voire effarent. Mais déjà, en début d’année, le chef de l’Etat dans une interview-bilan, diffusée par la RTI, avait annoncé qu’il créerait cette structure. Des personnes avaient même jasé pour dire que cela ferait doublon avec le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités. Mais le chef de l’Etat savait ce qu’il faisait et aujourd’hui, ce classement de Transparency international lui donne raison. C’est donc fort des constats antérieurs et de ce qui pourrait se profiler à l’horizon que le président Ouattara est monté au créneau, lui qui a hérité en 2011, d’une Côte d’Ivoire déjà corrompue sous le pouvoir de Laurent Gbagbo.

Déjà sous Laurent Gbagbo

Ce fléau à cette période, s’est accentué dans plusieurs domaines dont celui de la filière café-cacao. En effet, la libéralisation de cette filière enclenchée avec l’avènement des refondateurs au pouvoir (en 2000) a profité aux barons de la filière café-cacao et aux pontes du Fpi (Front populaire ivoirien). Plusieurs dizaines de milliards de Fcfa sont allés dans les poches de personnes autres que les producteurs. Par ailleurs, des entreprises et structures de l’Etat servaient même de caisses noires à l’exécutif. Le blanchiment d’argent, la création de sociétés-écrans avaient pignon sur rue en Côte d’Ivoire. Et le classement (voir encadré) de la Côte d’Ivoire, au temps de Laurent Gbagbo est là pour attester de la corruption qui régnait en ce temps et qui est toujours décrié par Transparency international. A partir de mai 2011, le président Ouattara qui a commencé à avoir véritablement en main les rênes du pays a déroulé son plan pour la Côte d’Ivoire avec comme ambition de faire de ce pays, une nation émergente à l’horizon 2020. Mais malgré les efforts, au niveau de l’espace Cedeao, le classement relatif à l’indicateur de Transparency n’est pas en faveur de la Côte d’Ivoire. Dans l’espace Uemoa, la Côte d’Ivoire est également mal lotie dans ce domaine. Ce sont tous ces facteurs qui ont amené le président Ouattara à porter sur les fonts baptismaux cette Haute autorité de bonne gouvernance dont l’objectif est d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre la corruption. Cette autorité chapeaute les politiques de prévention et de lutte contre la corruption, fait des évaluations périodiques pour éviter d’être surpris en fin d’année avec des résultats comme ceux de Transparency international, Mo Ibrahim ou Doing business. Quant au Secrétariat national à la gouvernance dirigé par Méité Sindou, il a pour mission d’identifier tout dysfonctionnement en matière de bonne gouvernance et de proposer, par la suite, des mesures correctives et amélioratrices des actions. En prime, des actions de sensibilisation. Ne dit-on pas que deux valent mieux qu’une ! Le président Ouattara ne fait donc pas les choses au hasard. Ouattara a donc pris conscience qu’il faille lutter contre la corruption et non laisser pourrir la situation afin qu’elle profite à un groupuscule. Depuis 1995, l’ONG Transparency International publie chaque année un indice de perception de la corruption (CPI) classant les pays selon le degré de corruption perçu dans un pays. L’indice est élaboré à l’aide d’enquêtes réalisées auprès d’hommes d’affaires, d’analystes de risques et d’universitaires résidant dans le pays ou à l’étranger. Selon Transparency International, « la corruption consiste en l’abus d’un pouvoir reçu en délégation à des fins privées »[]. C’est-à-dire un abus de pouvoir à finalité d’enrichissement personnel. A cela s’ajoute aussi des abus incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses amis.



Jean Eric ADINGRA
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