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Politique Publié le vendredi 6 décembre 2013 | APA

Côte d’Ivoire: au moins 228 personnes ont été tuées par les chasseurs traditionnels

© APA Par Messmin
Sécurité: le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko rencontre les dozos
Jeudi 1er novembre 2012. Abidjan. Salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, au Plateau. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko rencontre les premiers responsables de la confrérie des chasseurs traditionnels (dozos) de Côte d`Ivoire
Au moins 228 personnes ont été tuées en Côte d’Ivoire par les chasseurs traditionnels (Dozos) entre mars 2009 et mai 2013, révèle un rapport des Nations Unies qui demande que des investigations soient menées concernant ces graves violations de droits de l’homme.

Le rapport, publié vendredi par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), documente de sérieuses violations de droits de l'homme commises par des Dozos dans des activités de sécurité.

« Ces violations comprennent des atteintes au droit à la vie, y compris des meurtres, des exécutions sommaires, des arrestations et détentions illégales, des actes de pillage et d'extorsion », indique une note d'information de l'ONUCI transmise à APA.

Selon la même source, « les investigations menées par la Division des droits de l'homme de l'ONUCI ont conclu qu'au moins 228 personnes ont été tuées, 164 autres blessées par balles ou à l'arme blanche ; et 162 personnes arrêtées et détenues illégalement par des Dozos entre mars 2009 et mai 2013 ».

De plus, 274 cas de pillage, d'incendie et d'extorsion de fonds commis par des Dozos ont été vérifiés et confirmés, notamment dans les régions de Gbôklé, Haut-Sassandra, Gôh, Cavally, Guemon, Tonkpi, Marahoué, Nawa, Indenie-Djuablin, Poro et Moronou.

« Les Dozos impliqués dans des violations de droits de l'homme doivent être tenus responsables de leurs actes», a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.

« Les autorités ont le devoir de mener de sérieuses investigations sur les violations de droits de l'homme commises par des Dozos en Côte d'Ivoire, trainer les auteurs en justice et accorder les réparations nécessaires aux victimes. Les autorités de l'Etat de Côte d'Ivoire ont la responsabilité de déployer les forces de sécurité nécessaire à travers le pays pour empêcher à la population de recourir aux Dozos dans des problèmes de sécurité. L'impunité dont jouissent les Dozos en Côte d'Ivoire est inacceptable et doit être arrêtée », a-t-elle déclaré.

L'Expert Indépendant sur la situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, Doudou Diène, et des ONGs ont déjà formulé de nombreuses recommandations demandant au Gouvernement de prendre des mesures pour résoudre le problème des Dozos qui continuent de mettre en danger la population.

« Je salue les efforts en cours du Gouvernement en vue d'assurer la présence de forces de sécurité professionnelles à travers tout le pays. Ces efforts sont cruciaux dans le rétablissement de l'Etat de droit et peuvent empêcher que les Dozos n'entreprennent des responsabilités sécuritaires », a déclaré la Représentante Spéciale du Secrétaire General des Nations Unies, Aïchatou Mindaoudou.

« L'ONU continue d'offrir son support aux autorités ivoiriennes dans l'avancement des réformes du secteur de la sécurité. Toutefois, il est nécessaire que le Gouvernement enquête sur les violations des droits de l'homme commises par les Dozos, dans l'intérêt du droit des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation », a-t-elle conclu.

LS/hs/APA
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