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Société Publié le samedi 7 décembre 2013 | Nord-Sud

Témoignages de certains personnalités sur Mandela

Laurent Dona Fologo, ancien ministre : «Je suis très impressionné par sa grandeur d’âme»

«Je l’ai rencontré à son investiture en tant que président de la République en 1994. Après le déjeuner, on était nombreux. Donc chacun a essayé de dire un petit mot. Je l’ai félicité. J’étais très impressionné par la grandeur d’âme avec laquelle il gérait le pays. Il connaissait le président Félix Houphouet-Boigny. Quand il est sorti de prison, il est venu le voir en Côte d’Ivoire. Le président Mandela a même demandé après moi parce que je n’étais pas présent à Abidjan en ce moment-là. Il m’avait demandé parce qu’il avait entendu parler du fameux voyage de 1975 auquel nous avions pris part en Afrique du Sud. Il ne nous avait pas vu, parce qu’il était en prison. Je suis allé cinq fois en Afrique du Sud. Je peux vous dire que je connais un peu ce pays. Je mesure la grandeur de Mandela justement parce qu’il a surpris le monde entier et cela a fait sa force jusqu’à sa mort. Au moment où nous avons nos problèmes de réconciliation, et de rupture de la confiance, etc. crois que nous devrions regarder l’exemple de Mandela et surtout méditer le pardon.»

Pathé’O, couturier de Madiba: «Mandela n’est pas mort… »

J’étais dans ma chambre d’hôtel (Ndlr : à Dakar où il séjourne en ce moment) quand j’ai vu le président Jacob Zuma venir annoncer la nouvelle à la télé. C’était un choc. Mais en même temps, quand vous côtoyez quelqu’un, vous apprenez à apprécier ce qu’il vous donne comme espoir. C’est cet espoir qui m’a encouragé à dire : que Dieu l’accueille dans son royaume. Le président Mandela était certes un leader mondialement connu, mais son combat et son idéal doivent être perçus par les Africains comme un bénéfice. Quand je l’ai rencontré, c’est son esprit de tolérance, sa foi au développement de l’Afrique par le travail qui m’ont beaucoup marqué. C’est à travers Myriam Makeba qui est venue en Côte d’Ivoire en 1994 que je suis devenu son couturier. Elle lui avait offert en cadeau des chemises commandées chez moi. J’en avais même offert deux. Quand les chemises sont arrivées, il m’a écrit une lettre de sa main. C’était aussi une autre dimension du président Mandela. A la fin de la lettre, il a dit : «L’Afrique de demain appartiendra aux créateurs de richesses». En ce moment, je ne l’avais pas encore rencontré. C’est en 1998 que je l’ai rencontré pour la première fois à Ouagadougou, pendant une réunion de l’ex-Organisation de l’unité africaine (Oua). C’est une richesse que je garde pour toute la vie.
Avant la Coupe du monde en Afrique du Sud (juin 2010), sa fille Zindziswa, l’une de ses préférées, est venue prendre les dernières chemises. C’était une vingtaine de tenues. Ce jour-là, elle a dit aux journalistes ivoiriens que dans la famille Mandela, on vit et on respire Pathé’O. Cela aussi m’a beaucoup marqué. Pour moi, Mandela n’est pas mort. J’estime qu’il a tellement fait pour le monde, tout ce qu’il laisse derrière lui, ses idées, sa conviction, sa vision, en somme ce qu’il a projeté, nous serviront encore pendant des années, et même des siècles.

Propos recueillis par Danielle Tagro et Sanou A.
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