• Madame la Ministre de la Communication, Porte-parole adjoint du Gouvernement ;
• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
• Excellences Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et les membres du Corps diplomatique ;
• Monsieur le Gouverneur du District d’Abidjan ;
• Monsieur le Maire de Cocody ;
• Mesdames et Messieurs les élus ;
• Mesdames et Messieurs les dirigeants des organisations professionnelles du monde des médias ;
• Monsieur le Président et les membres du Conseil d’Administration de la RTI ;
• Monsieur le Directeur général de la RTI ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs des chaines et Directeurs de départements de la RTI ;
• Mesdames et Messieurs les membres du personnel de la RTI ;
• Honorables chefs traditionnels et religieux ;
• Chers Amis des médias ;
• Distingués invités, Mesdames et Messieurs ;
Je suis particulièrement heureux de prendre part, ce jour, à la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de la RTI, répondant ainsi à l’aimable invitation de la Direction Générale qui a bien voulu m’associer à cet évènement en sollicitant mon parrainage.
C’est avec un grand plaisir que j’ai accepté cette invitation pour me retrouver parmi vous ce matin pour souffler les 50 bougies de la RTI.
Quand on considère les défis qu’il a fallu relever, depuis la création, au moment des indépendances, surtout au regard des moyens sommaires au plan humain et matériel dont disposait la RTI à son démarrage, 50 ans dans la vie, c’est vraiment appréciable.
Si la radio a pu émettre les premiers sons en 1951, bien avant la Côte d’Ivoire indépendante, les Ivoiriens ont dû attendre le 7 août 1963 pour capter les premiers signaux de télévision chez eux, en blanc et noir, et ce, pour à peine cinq (5) heures d’émission par semaine. A cette époque, notre pays était le deuxième en Afrique de l’ouest francophone à se doter d’une télévision publique. Mais, que de chemin parcouru depuis lors !
Partant d’Abidjan la capitale, les signaux de la RTI se sont propagés au fil des décennies au rythme du déploiement des centres émetteurs, pour inonder la Côte d’Ivoire entière.
• Madame la ministre de la Communication,
Vous conviendrez avec moi que l’Etat, dans sa politique de communication avec les populations, s’est toujours mobilisé pour permettre à la RTI de remplir sa mission. Ainsi, jusqu’en 1996, vingt-six (26) centres émetteurs avaient pu être installés à travers le territoire national, pour assurer 96% de couverture, et ce, notamment à partir en 1992, dans le cadre du projet COMSAT impulsé par le Président de République actuel, alors Premier Ministre. En 2010, ce taux avait chuté à 25%, en raison de la crise sociopolitique que traversait le pays. A partir de 2012, il a fallu déployer les grands moyens, sous votre conduite et celle de votre prédécesseur, pour remettre progressivement à niveau la RTI dans sa couverture de l’ensemble du territoire. Cette remise à niveau, estimée à ce jour, à environ 80%, sera totalement achevée en début 2014.
Je vous adresse donc mes félicitations pour le grand travail que vous avez accompli, conformément aux instructions du Président de la République.
• Monsieur le Président du Conseil d’Administration de la RTI,
• Monsieur le Directeur général de la RTI,
• Mesdames et Messieurs les Directeurs des chaines et Directeurs de départements de la RTI,
Le Gouvernement est conscient de sa responsabilité dans la mission de service public qu’il vous a confiée à travers la RTI ; à savoir notamment : informer les populations sur les actions du Gouvernement, et en retour, recueillir et porter au grand jour les aspirations profondes des populations. C’est pourquoi le Gouvernement mesure à leur juste valeur les progrès réalisés en un demi-siècle.
Après cinquante (50) ans d’activités, la RTI s’est doté, comme rappelé tout à l’heure, de deux (2) chaines de télévision (RTI1 et RTI2) et de deux stations de radios (Radio Côte d’Ivoire et Fréquence 2) qui sont, par ailleurs, toutes accessibles via Internet.
En plus, RTI1, RTI2 et Fréquence2 font aujourd’hui partie intégrante du bouquet Canal+ et peuvent par conséquent être captées de par le monde. Emettant maintenant aussi pratiquement 24H/24 en boucle, toutes ces chaînes proposent aux auditeurs et téléspectateurs des plages d’information et de programmes d’éducation et de divertissement tout aussi variés.
En terme d’effectifs la RTI a grandi et compte aujourd’hui environ six cents (600) agents ; c’est une entreprise qui compte dans le paysage ivoirien et de l’Afrique subsaharienne. Ce parcours est à saluer.
C’est certainement le lieu de rendre hommage à tous ceux qui ont pris part à l’œuvre, notamment vos illustres devanciers qui ont porté la maison sur les fonts baptismaux. Je voudrais honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés et saluer tous ceux, nombreux qui sont avec nous en activité ou à la retraite.
Je voudrais relever que la RTI a su s’adapter à un paysage audio-visuel en mutation aux plans juridique, institutionnel et professionnel depuis les années 90. Ainsi, elle est passée d’un monopole d’Etat à une ouverture concurrentielle opérée au cours des années 90 qui a vu apparaitre notamment des chaînes étrangères disposant de gros moyens, la création de radios de proximité ; l’émission par satellite, et plus récemment l’émission via Internet.
• Mesdames et Messieurs les membres du personnel de la RTI,
Tous ensembles, vous avez contribué, au fil des ans, à bâtir cette maison et sa réputation. Je sais que cela n’a pas toujours été facile. A chaque soubresaut qu’a connu la Côte d’Ivoire, depuis 1999, les locaux et les installations de la RTI ont régulièrement été l’objet d’intenses convoitises et le théâtre de violents affrontements qui ont occasionné, à maintes reprises, la destruction partielle de votre outil de production. Vos vies aussi ont été souvent menacées. Mais vous avez bravé toutes les péripéties et c’est le résultat de votre abnégation au service de la cause commune que vous célébrez aujourd’hui, 50 ans après. Je vous en félicite donc vivement.
Beaucoup a été fait. Mais il reste encore du chemin à parcourir, et les défis sont nombreux.
A cet effet, les défis relevés dans un contexte de crise, notamment depuis le coup d’Etat de 1999 forcent l’admiration et donnent l’assurance que la RTI dispose d’atouts pour un avenir brillant. Mais les grands enjeux à venir concernent notamment : le passage au numérique en production comme en diffusion, la modernisation des outils techniques et le renforcement des compétences par une formation de qualité, la recherche de l’équilibre financier par le développement d’une offre attractive tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La maîtrise des charges devrait se conjuguer avec la pleine valorisation du potentiel de la RTI, notamment les archives, pour en faire une source pérenne et substantielle de revenu.
Il importe également d’élever au rang des priorités, l’amélioration et la diversification des programmes, en combinant judicieusement bien sûr les jeux, la détente, l’information, la formation, le sport, la culture. En clair, il faut innover davantage et toujours pour faire des organes de la RTI les médias audio-visuels du peuple, valorisant notre riche culture, vecteur du développement de la démocratie à travers les grands débats qui étaient leur marque de fabrique au cours des décennies 70-80. Le talent, le savoir-faire et l’initiative et l’innovation doivent stimuler la création et une production nationale riche et variée.
La diaspora ivoirienne à l’extérieur dispose également de talents qu’il convient de valoriser en tant que partie intégrante du capital humain national, source de création et d’expression de la diversité culturelle de notre pays. Il s’agit de bâtir une RTI pour l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020.
Le Gouvernement, pour sa part, prépare activement la libéralisation totale de l’espace audiovisuel. Dans cette nouvelle dynamique, la RTI doit se battre pour conserver sa place de choix face à la concurrence désormais mondiale. A ce niveau, je ne vous l’apprends pas, les ressources techniques et matérielles devront être couplées avec les ressources humaines, adaptées rééquipées. En effet, « il n’est de richesse que d’hommes ».
Par ailleurs, en conformité avec les directives de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), la Côte d’Ivoire devra, à la date butoir du 17 juin 2015, opérer son basculement de la télévision analogique au tout numérique. Le Gouvernement a, déjà enclenché le processus par la mise en place du cadre institutionnel chargé de conduire le projet à son terme.
Mais si le gouvernement est déterminé à vous apporter tout son appui et à vous accompagner, il est certain qu’avec les atouts de l’expérience « …qui fait la différence », comme le dit le slogan de la RTI, le défi de la libération et de la numérisation devrait vite être gagné. Donc, pour le reste, il vous reviendra, à vous dirigeants et personnels de la RTI, de tenir allumées vos 50 bougies pour les faire briller encore davantage tout au long des prochaines décennies.
En ce 50ème anniversaire, le défi de la Réconciliation Nationale et de la Paix si cher au Président de la République et au gouvernement doit vous inspirer et être un des enjeux importants de l’action de la RTI avec la sécurité et la relance économique.
• Monsieur le Président du Conseil d’Administration de la RTI,
• Monsieur le Directeur général de la RTI,
• Mesdames et Messieurs les membres du personnel de la RTI,
Vous avez prévu diverses activités au programme de la commémoration du cinquantenaire qui démarre aujourd’hui. Après cette cérémonie solennelle, vous aurez des rencontres de réflexion et des activités d’utilité publique. Mais vous vous êtes aussi réservé comme il se doit, des moments de divertissement et de grandes festivités.
Vous le méritez et je vous souhaite d’en profiter au maximum, en communion avec les populations ivoiriennes qui, depuis cinquante (50) ans, prennent plaisir à recevoir vos programmes radiodiffusés et télévisés dans leurs foyers respectifs.
C’est sur cette note de gaieté que je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouverte la célébration du cinquantenaire de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne.
Heureux anniversaire ! Longue vie à la RTI !
Bonne fête à toutes et à tous !
Je vous remercie de votre aimable attention.
