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Politique Publié le mardi 31 décembre 2013 | Le Patriote

La Côte d’Ivoire n’est plus en guerre

Le FPI n’a pas attendu longtemps pour donner sa position sur la question relative au Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). L’opération, dans une déclaration signée en date du 27 décembre par Laurent Akoun, secrétaire général et porte-parole du parti de Laurent Gbagbo, serait : « inopportune et illégitime ». Raison évoquée, l’on constaterait un désordre et une insécurité sur l’ensemble du territoire nationale. Plus loin, la déclaration relève l’invasion de certaines régions du pays, en particulier le grand Ouest et le Sud, par les FRCI. C’est à croire en parcourant cette déclaration qu’Akoun Laurent parle d’un autre pays et non pas de la Côte d’Ivoire, dans laquelle nous visons aujourd’hui ou tout simplement qu’il se trompe d’époque. Pour qui connait la cartographie de la Côte d’Ivoire, le Sud c’est Abidjan et plus largement toute la région qui passe d’Aboisso à Sassandra. Par le Grand ouest, Akoun parle sans doute de la zone qui va de Man à Toulepleu en passant par Duékoué, Blolequin et Guiglo pour ne citer que ces grandes villes de l’ouest montagneux de la Côte d’Ivoire. En effet, contrairement à ce que veulent faire croire Akoun Laurent et le FPI, la vie a bel et bien repris dans ces régions et sur l’ensemble du territoire national. Le désordre et l’insécurité constatés, ne peuvent donc qu’émaner de l’imagination du FPI. Pour preuve, les Ivoiriens vaquent tranquillement et quotidiennement à leurs occupations, aussi bien au sud qu’à l’ouest et bien au-delà. Lui Akoun et ses camarades se réunissent au QG de campagne de leur mentor, situé à Attogban, à Abidjan au sud de la Côte d’Ivoire, sans être inquiétés. Preuve que cette partie du pays n’est pas envahie comme tente de le faire croire le secrétaire général du FPI. Il suffit, également de voir l’affluence observée en cette fin d’année dans la capitale économique du pays pour se convaincre qu’entre la période postélectorale et aujourd’hui, les choses ont évolué positivement. Au point où les quartiers comme Abobo et Yopougon, qui s’étaient vidés de leurs populations, ont fait leur plein. Aujourd’hui, trouver une maison dans ces deux communes, est un véritable casse-tête chinois. Les populations qui avaient fui, au plus fort de la crise postélectorale provoquée par le FPI, sont de retour. Face à la forte demande, ce qui n’était pas le cas, il y a quelques mois, les loyers ont connu une hausse. En plus, contrairement à ce que le FPI écrit, il n’y a plus de déplacés internes en Côte d’Ivoire. Les sites de Bingervilles et de Jacqueville, qui accueillaient les déplacés internes ont été démantelés depuis plusieurs mois. Il est vrai qu’à une époque, plus précisément depuis le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir, le pays a connu un pic au niveau de l’insécurité. Mais depuis, la tendance s’est inversée. L’indice de sécurité est passé à moins d’un contre 3,8 il y a quelques mois. Toute chose qui a permis à Affi N’Guessan de parcourir l’ouest du pays en toute quiétude. Comment une tournée d’un opposant comme lui s’est-il déroulé dans cette partie du pays s’il y avait pas de lsécurité ? La question mérite d’être posée puisque la tournée du président du FPI ne s’est pas limitée dans les grandes agglomérations de la région. Son cortège est passé dans certains villages, pourtant dits occupés par des hommes en armes. Non, le pays n’est pas en guerre. Les raisons du rejet du FPI doivent être cherchées ailleurs.

Thiery Latt
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