Faire des événements culturels d’envergure qu’elle pilote un tremplin pour combattre l’excision. Cette pratique négative qui résiste encore au temps. Voilà le combat que mène Odile Parel; Dan Saty Odile à l’Etat-civil. Cela, elle l’a dévoilé vendredi dernier, à la Riviera M’Badon. Styliste modéliste, bien que résidant en Suisse, Odile Parel préside le Comité Miss Côte d’Ivoire pour la Région du Tonkpi et envisage utiliser son organisation non gouvernementale Loucha ("Lève-toi", en Yacouba) et son concept de promotion du pagne Dan "Zagouèlé" pour une lutte efficiente contre l’excision. Comme projet majeur, elle envisage, par le truchement de son Ong, « la construction d’une clinique de chirurgie réparatrice des organes génitales féminines» à Dakoupleu dans la région de Logoualé. « Parce que l’excision est un crime. Il faut le combattre afin que les générations futures en soient épargnées », a expliqué avec énergie, Odile Parel excisée à l’âge de 9 ans, avant de livrer un témoignage poignant: « Depuis que je suis née, c’est en 2009 que j’ai connu l’orgasme. C’est donc à partir de cet instant que j’ai décidé de créer une Ong pour redonner à la femme sa dignité». Représentant le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfant et de la solidarité, Mme Kaba Fanta a décliné toutes les actions menées dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (Gmf). « Une loi- N°557 du 18 décembre 1998 réprimant les auteurs des Gmf existe. En plus d’exiger que la loi s’applique dans sa rigueur, nous accompagnons également d’anciennes exciseuses par des activités génératrices de revenus», a-t-elle fait savoir. Odile Parel, pour l’occasion, était accompagnée de Vanessa Katambiyi (originaire du Congo) Miss Diaspora africaine (Suisse) et de sa 1ère dauphine Ketsia Manitha (Tchad). Pour une reconversion réussie, l’Ong Loucha mise sur la fabrication du pagne traditionnel Dan "Zagouè" comme source de revenus pour d’ex-exciseuses.
Jean-Antoine Doudou
Jean-Antoine Doudou