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Sport Publié le samedi 4 janvier 2014 | L’Inter

Football/Absence du public, loi sur le sport, candidature à la CAF, retour à la FIF : Jacques Anouma fait le grand déballage

© L’Inter Par Ebouclé J-B
Sport/ AG élective de l` AFAD: Jacques Anouma réélu à la tête du club
Vendredi 27 décembre. Abidjan. Jacques Anouma, seul candidat déclaré à sa succession à la tête de l’Académie de football Amadou Diallo a été réélu à l’unanimité.
C'est sans doute la toute première fois que Jacques Anouma, l'ancien président de la FIF, va au fond des questions essentielles. Invité le vendredi 3 janvier 2014 sous le coup de 17h, à l'émission de sport sur Cocody FM animée par notre confrère Fernand Dédé, Jacques Anouma est allé droit au but, et a même revendiqué un débat avec toute la presse sportive ivoirienne. La question cruciale sur le financement du sport en Côte d'Ivoire a été longuement devéloppée par l'ex-patron du football ivoirien. « La loi actuelle sur le sport est trop générale. Le contenu des textes proposés en 2009 ne suffit pas pour relever le sport en Côte d'Ivoire », a indiqué Jacques Anouma, avant de proposer qu'on étende la parafiscalité à d'autres matières premières comme l'hévea, le palmier à huile et à des produits minéraliers comme l'or. Mais surtout que l'Etat mette en place un fonds de financement du sport. Pour lui, il faut, pour cela, une volonté politique. « Si la volonté politique n'existe pas pour mettre en place une véritable politique sur 5 ou 20 ans, les clubs vont disparaitre », a-t-il prédit. Donnant les rasions de l'absence du public dans les stades, Jacques Anouma a noté le fait que les internationaux étrangers ne font plus de la Côte d'Ivoire, le passage obligé vers l'Europe. « C'est à partir de ce moment là que le football ivoirien a commencé à décliner », parce qu'avec les joueurs étrangers, « il y avait de la matière pour attirer les spectateurs ». L'autre raison, selon lui, reste « le phénomène de la télévision ». Sur ce point, le président de l'AFAD s'est indigné du fait que la télévision ivoirienne ne passe aucun match de la Ligue 1, ni même les résultats des matches. Les Eléphants qualifiés pour la Coupe du monde 2014 ont eu droit au commentaire de l'ex-numéro 1. « Nous avons les moyens d'aller au second tour », a-t-il indiqué, avant de dire que le standing de la sélection nationale, avec en point de mire la Coupe du monde, est un choix de politique qu'il a opéré à son arrivée à la tête de la FIF. « Pendant dix ans, j'ai mis des structures pour avancer. J'ai fait des choix pour faire avancer le football ivoirien. On était tombé bas après la campagne du Mali. J'ai choisi l'équipe nationale comme vitrine pour faire la promotion du football en Côte d'Ivoire. Maintenant, il faut mettre l'accent sur le football local », a-t-il expliqué. « J'ai fait des choix courageux et je les ai assumés. C'est ceux de la Coupe du monde. Pour moi, la Coupe du monde c'est une organisation comme l'ONU. La Coupe du monde nous a permis d'avoir des moyens conséquents », a-t-il poursuivi. Il n'empêche, tout n'a pas été rose avec la sélection, notamment avec les campagnes infructueuses à la CAN. « On a mal géré nos compétitions. On n'a pas toujours été bons dans les relations entre hommes », a-t-il concédé, avant de dénoncer une certaine surestimation des Eléphants. « Je connais cette équipe. Elle a été surcôtée. Prenez les onze entrants, il y en a qui ne sont pas dans les meilleurs clubs européens. Il y a une surcôte qui fait que quand on est déçu, la douleur est forte », a-t-il reconnu. Le président Anouma a aussi reconnu l'existence d'égo qui ne sont d'ailleurs pas l'apanage des Eléphants. « Les problèmes d'égo existent dans tous les clubs. Ils sont naturels et il vont toujours exister. Maintenant, il faut savoir les gérer », a-t-il dit. Il est surtout revenu sur sa candidature rejetée à la présidence de la CAF et l'épisode de la saisine du TAS. « Les élections sont terminées. Issa a pris le dessus, je le reconnais comme le président de la CAF. Tant que les textes resteront en l'état, je n'ai plus d'ambition au niveau africain », a-t-il indiqué avant de déplorer le manque du soutien de la Fédérattion ivoirienne lors de la saisine du TAS quand il a porté plainte contre la CAF devant cette juridiction. « Quand vous représentez votre pays et que vous arrivez à la dernière instance de décision et que l'avocat de la partie adverse vous regarde droit dans les yeux pour dire que vous êtes seuls, ça fait mal. Je suis sorti de là très meurtri », a fait remarquer Jacques Anouma, qui a revelé qu'il a pris la décision de se porter candidat à la présidence de la CAF depuis 2002. Toute fois, il n'est pas un homme éteint puisqu'il a un mandat de membre du Comité Exécutif de la FIFA. « J'ai un avenir dans le football mondial parce que je siège toujours en tant que membre africain au conseil exécutif de la FIFA », a-t-il dit. Va-t-il revenir à la tête de la FIF ? « C'est pas d'actualité », a-t-il répondu.

Litié BOAGNON

Code : Jacques Anouma
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