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Art et Culture Publié le jeudi 9 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Musique / Sortie d’Album : Kumbélé Kumbélé, symbole de l’Afrique et du retour de la paix en Côte d’Ivoire

Kumbélé Kumbélé, le nouvel album de douze (12) titres de Boni Gnahoré présenté le samedi 4 janvier à Abidjan - Cocody avait connu en 2012 «un premier jet» avec neuf (9) titres. Cette autre production de l’album est une volonté de Saïan Records, sa maison de production, de donner au premier Kumbélé Kumbélé une «touche de fraîcheur».

Dans le choix des titres, Boni Gnahoré est plutôt ravi de reprendre sous une forme lyrique et chantée son titre Gbazanan dont l’ancienne formule est théâtrale. Sont également ajoutés les titres Delilaba et Bodolo. «C’est le retour de Gbazanan», annonce-t-il dans la reprise du chant exécutée avec la collaboration (featuring) de sa fille, Dobet Gnahoré – bercée à l’enfance par ce chant.
Ce «travail de famille» comme il le nomme est fait avec Colin Laroche, son gendre et directeur musical. Avec Colin, il a (également) produit Pédou, un album antérieur.
L’album Kumbélé Kumbélé qui donne son nom au célèbre chant des années 60-70 du Bantous Jazz (1964) est une époque qui inspire Boni Gnahoré «chaque fois que je compose». Aussi symbolise-t-il avec Kumbélé Kumbélé l’Afrique et le «retour de la paix, de la joie et de l’amour en Côte d’Ivoire» – après une décennie de crise.
Percussions, kora, ngoni, balafon, etc. Boni Gnahoré est fidèle à son style, le Loboutouweli. Attaché à son registre et concept du «Chœur Attougblan», il n’a pas «envie d’emprunter des éléments» nouveaux et «liquider» sa tradition. «Ce ne sera plus du Boni Gnahoré ! Ce n’est pas par le coupé décalé que Boni se fera connaître. J’aime bien faire connaître ma culture et je suis décidé à cela», tranche-t-il. «Quand on ne sait pas d’où on vient, on doit savoir où on va», dépeint-il dans Sakabazo, un des titres sur l’album.
De sa posture sur la pochette de Kumbélé Kumbélé, Boni Gnahoré, «le regard tourné vers l’avenir, l’espérance» dit afficher un «nouveau regard vers le futur qui apporte quelque chose de nouveau à la culture».

Ex-membre du village panafricain Ki-Yi Mbock, l’artiste qui réside à Strasbourg n’oublie pas Gagnoa, la ville à laquelle il dédie le titre qui porte le même nom. Son chant est un cri de cœur car, déplore-t-il, «le Gagnoa que j’ai connu et connais aujourd’hui est différent. Quand je vois ma propre ville, je me demande s’il y a des autorités. Il n’y a plus de routes». Pour lui, Gagnoa, est identique aux maux dont souffre le continent. «On nous donne des aides qui ne suffisent pas. Je chante l’Afrique, c’est un symbole», explique-t-il.
Evoquant avec l’organisateur de son concert qu’il devait donner en fin d’année 2013 avec Dobet Gnahoré, les raisons du report, Boni Gnahoré promet : «Ce n’est que partie remise».

Koné Saydoo
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