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Politique Publié le vendredi 10 janvier 2014 | Nord-Sud

Polémique sur l’inéligibilité de Ouattara : Affi sur les traces de Gbagbo…

© Nord-Sud Par Marc Innocent
Dialogue politique : une délégation du FPI rencontre le RDR
Lundi 09 Décembre 2013. Abidjan. Cocody. Une délégation du Rassemblement des Républicains (RDR, pro-Ouattara) accueille à son siège une dizaine de cadres du Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo). Photo : Pascal Affi N`Guessan
A la présentation de ses vœux de Nouvel an mercredi, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, a remis sur la table l’ancien débat sur l’éligibilité du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Les vrais objectifs de cette sortie sont faciles à comprendre.

Le vieux démon a été réveillé. A la faveur de la présentation de ses vœux de Nouvel an, mercredi, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), a choisi de remettre en cause l’éligibilité du chef de l’Etat ivoirien. Pascal Affi N’Guessan s’est interrogé sur la recevabilité de la future candidature du président de la République, estimant que le contentieux né du rejet de ses dossiers à l’élection présidentielle de fin 2000 et aux législatives de la même année, n’est pas encore vidé. « En 2010, c’est le président Laurent Gbagbo qui l’a fait candidat en prenant l’article 48… », a argumenté le patron de l’ex-parti présidentiel. Pour lui donc, c’est au cours des états généraux proposés par sa formation, que la question pourrait trouver une solution définitive. Plus que quiconque, le président du Fpi sait que sa nouvelle offre ne suffira pas à faire accepter leur projet fermement rejeté par le chef de l’Etat le 29 novembre 2013, au terme de sa visite dans le Gbêkê. Mais en émettant publiquement un nouveau doute sur la validité de la candidature du mentor du Rassemblement des républicains (Rdr), il est sûr de déterrer la principale arme politique que les adversaires d’Alassane Ouattara ont toujours utilisée contre lui. Et le moment n’est pas choisi au hasard. Cette sortie se fait au moment où le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, se positionne solidement comme le favori du scrutin de 2015. Lors de son congrès qui a pris fin le 20 décembre à Yamoussoukro, l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), l’un des partis significatifs du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp,) s’est abstenu d’avoir son propre candidat à la prochaine présidentielle. Il a décidé de soutenir la candidature d’Alassane Ouattara. Sollicité pour le même soutien, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire(Pdci), a officiellement reporté sa réponse à sa prochaine Convention.

Un coup de fouet au Rhdp

Mais off record, des cadres du Vieux parti, et non des moindres, excluent toute trahison du pacte conclu par les leaders de la coalition houphouétiste en juin 2013, en marge de la remise du prix Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix. Selon les indiscrétions, au cours de ce conclave, un engagement ferme a été pris pour l’investiture d’un seul porte-étendard. Mais au-delà du respect de la parole donnée, à l’instar des justificatifs avancés par le président de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse, le bilan déjà encourageant de la cogestion du pouvoir et les conséquences imprévisibles d’un émiettement des voix du Rhdp au premier tour de l’élection de 2015 renforcent la faisabilité du consensus cher au Président Ouattara. Et devant la ferveur nationale qui naît autour de ce projet électoraliste, le Fpi, dont toutes les autres manœuvres pour freiner ou discréditer les performances du pouvoir, ont montré leurs limites, a visiblement décidé de recourir désespérément à l’ultime moyen, celui qu’il a employé en 2010 face au tombeur de son champion. Il consiste à émettre le doute sur des droits civiques et politiques de l’ancien-Premier ministre d’Houphouet-Boigny, et probablement, sur sa nationalité ivoirienne. Il faut donc s’attendre à ce que cette campagne monte encore en puissance, à l’approche de l’échéance de 2015. Après avoir causé dix ans de crise à la Côte d’Ivoire, ce débat politico-juridique sans aucun fondement a échoué à faire gagner l’élection de 2010 à Laurent Gbagbo. Les Ivoiriens de tous bords politiques confondus n’en veulent plus. Les patrons du Fpi sont les premiers à le savoir. Mais peu importe que cela puisse, oui ou non, leur permettre de reconquérir le pouvoir. Peu importent les passions qu’ils pourraient réveiller. Ils se satisferont de la nuisance qu’ils attendent de leurs mensonges.

Cissé Sindou
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