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Société Publié le samedi 11 janvier 2014 | Nord-Sud

Traoré Dohia, Sg de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (Fesaci): «Cela va améliorer la qualité de la vie »

« L’expression la galère est excessive. La fin également, c’est prétentieux. Pour la simple raison qu’on peut considérer que c’est le début d’un processus qui va atténuer un tant soit peu la misère des travailleurs et des fonctionnaires d’une façon générale. Mais dire que cela va être la fin, je ne pense pas. Dans tous les cas, tant que nous sommes vivants, il n’y a pas de fin. La vie elle-même est une dynamique. Elle s’inscrit dans un processus. Cependant, ce changement va aider à la revalorisation de la rémunération qu’on avait précédemment. Et en apportant un plus, cela va améliorer la qualité de la vie. A ce niveau, je considère que c’est un gain important, c’est un acquis important. Toutefois, on ne peut pas parler de fin de la galère, parce que les commerçants eux-mêmes s’installent dans des comportements mercantiles lorsqu’ils savent que le pouvoir d’achat a été augmenté. Ils procèdent ainsi à des augmentations. Même des denrées essentielles et des autres, parce qu’ils se disent que les fonctionnaires ont eu un ajout sur les salaires, donc ils sont capables d’acheter ; et ils continuent de hausser les prix. A ce niveau, il va falloir trouver un mécanisme pour agir. Dans la mesure où, si ce schéma se poursuit, cela va aliéner tous les efforts qui ont été faits dans le cadre de la revalorisation. L’argent que vous avez n’est utile que lorsque vous l’utilisez pour acquérir des biens. S’il est seulement logé dans votre poche ou dans un coffre-fort, vous ne voyez pas son opportunité. Il s’agit donc de le rendre utile pour celui qui le possède et pour les autres membres de la société (…) Mais il y a toujours des plus malins, qui vont chercher à tirer la couverture vers eux, puisque nous sommes véritablement dans un monde d’intérêts.»

« Le déblocage est une bonne chose, parce que quand on travaille, on veut voir son salaire s’améliorer. C’est donc une très bonne chose et il faut l’encourager. Quand un gouvernement anticipe une action, il faut le féliciter. Seulement, pour que cela ne puisse pas poser d’autres problèmes, il aurait fallu que le gouvernement associe les organisations syndicales. Parce qu’on ne sait pas comment le déblocage sera fait. Le processus commence à partir de quelle année, et c’est en quelle année, on termine ? Mais il semble aussi que le déblocage est accompagné de revalorisation indemnitaire. On ne sait pas les bénéficiaires de cette revalorisation indemnitaire. Sont-ce tous les fonctionnaires et quel est le degré de bonification qu’on fait sur les indices ? Ce sont-là des éléments qui ne sont pas encore portés à notre connaissance. Nous n’avons pas encore tous les éléments pour apprécier pleinement et clairement la décision qui a été prise par l’Etat. Nous attendons de voir, avant de nous prononcer parce que, nous, enseignants, depuis mai 2013, après notre grève de l’intersyndicale du secteur éducation, nous revendiquons que l’Etat établisse un échéancier de paiement de nos arriérés relatifs au reclassement et à la bonification indiciaire des instituteurs. L’Etat engage une revalorisation salariale, suivie du déblocage. Dans ce mouvement d’ensemble, nous n’avons pas encore tous les éléments pour faire une meilleure appréciation. Mais d’une façon générale, il faut noter que l’initiative du gouvernement est très bonne. Et donc cette idée d’anticipation est à encourager. »
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