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Politique Publié le samedi 8 février 2014 | Notre Voie

Prisonniers politiques de la Maca : Le procureur retire 12 noms de la liste des libérés

© Notre Voie Par SIA KAMBOU
Mutinerie à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca)
Mardi 23 juillet 2013. Abidjan (Yopougon)
Les parents et amis des 60 détenus pro-Gbagbo qui devraient être libérés, jeudi, ne sont pas au bout de leur peine. Selon des sources pénitentiaires, sur les 60 billets de sortie de prison emportés et transmis, ce jour-là, au procureur de la République près le tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard, ce sont en fin de compte 48 billets de sortie qui sont revenus à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Hier matin, 12 billets de sortie de prison ont été retirés et gardés au bureau du chef du parquet du Plateau, à en croire les sources pénitentiaires. Interrogés, des gardes ayant requis l’anonymat ont dit ne pas avoir des explications à cette mesure relevant des prérogatives du procureur. « Nous ne connaissons pas les raisons de cette décision du procureur de la République qui a remis les billets de sortie de 48 détenus. Nous exécutons ses instructions. Mais nous procédons à quelques formalités d’usage qui peuvent prendre du temps avant de mettre en liberté les bénéficiaires de cette mesure. C’est ce qui a retardé leur sortie jusqu’à 13h 56mn pour les premiers », a relevé un garde pénitentiaire. Des indiscrétions au sein de l’appareil judiciaire ont soutenu que l’absence du rapport médical des médecins de la Maca sur la santé des 12 prisonniers politiques recalés ainsi que «des anomalies constatées sur les documents judiciaires » seraient à la base du refus du procureur de les mettre en liberté provisoire. Mais cette version est battue en brèche par des parents de détenus qui soutiennent que c’est de la pure diversion et que le procureur Adou Richard avait la latitude de faire appel pour faire ses observations depuis la prise de l’ordonnance de la mise en liberté provisoire des 60 prisonniers politiques par le chef du 10ème cabinet d’instruction en charge de leurs dossiers.

Les proches de la détenue Aminata Paha Bellow Patience ne comprennent pas la décision prise à l’encontre de leur fille. « Notre enfant qui est en détention depuis le 30 juillet 2012 sous la fallacieux prétexte de tentative de coup d’Etat s’est vue recalée au motif que son dossier est au 9ème cabinet d’instruction et non au 10ème cabinet concerné par la mesure du jour. Nous sommes surpris puisqu’elle nous a dit qu’elle a signé les documents présentés par le juge du 10ème cabinet d’instruction, mercredi dernier. D’où vient-il aujourd’hui on nous dise qu’elle est du 9ème cabinet ? C’est une incongruité ». La libération de la quatrième vague des détenus politiques s’est faite hier au compte-gouttes jusqu’en fin de soirée.

Didier Kéi
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