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Société Publié le mercredi 12 février 2014 | Le Patriote

Cybercriminalité et crise de l’éducation : Le PASRES ouvre le débat

La crise de l’éducation serait-elle à la base du phénomène de cybercriminalité en Afrique ? Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) a ouvert le débat en permettant à son directeur scientifique, le Pr Biaka Zasseli Ignace, de se prononcer sur la question. C’était le jeudi 06 février dernier à l’amphithéâtre de l’Ecole normale supérieure (ENS). Bien avant la conférence, le Dr Sangaré Yaya secrétaire exécutif du PASRES, a expliqué l’objectif d’une telle conférence. Pour son institut, il s’agit de promouvoir et vulgariser la recherche scientifique autour de thématiques pouvant intéresser la société ivoirienne. La cybercriminalité étant un fléau ternissant l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur, il est tout à fait normal que le Programme suscite le débat sur la question et surtout interpelle les autorités administratives. La cybercriminalité, a expliqué le conférencier, à l’instar des braquages et autres attaques du monde réel, n’est rien d’autre que les crimes commis dans le monde virtuel, c’est-à-dire sur la toile. « Mais ici, le danger c’est que tu ne sais pas qui t’attaque et d’où t’attaque-t-il », a-t-il expliqué. Et le Pr Biaka Zasseli d’indiquer que le dispositif juridique et administratif mis en place par les autorités ne pourra que réduire les actes de cybercriminalité. « On ne pourra pas la supprimer totalement car la toile ou le monde virtuel va se substituer au monde réel. Le monde virtuel sera notre monde et les cybercriminels sont les bandits de ce nouveau monde », a étayé le conférencier. Ajoutant que même les grandes puissances se préparent à des cybers attaques. Si le phénomène de cybercriminels a pris de l’ampleur en Côte d ‘Ivoire, avec les brouteurs, c’est parce qu’il y a une crise de l’éducation, a-t-il diagnostiqué. Pour preuve, la tranche d’âge des ‘‘brouteurs’’ est de 15 à 24 ans, ‘‘l’âge d’être au lycée ou à l’université’’. Pourquoi cela ? « C’est parque l’école n’enseigne plus de valeur, ne donne plus de modèle. Les jeunes vont donc chercher dans les cybercafés une assurance pour l’avenir », a souligné le Pr Biaka Zasseli. Précisant qu’il s’agit d’un raccourci dangereux qui fait des jeunes, des délinquants. Pour inverser la tendance, il a recommandé aux dirigeants de rendre l’école à nouveau attractive auprès des jeunes. « Un jeune qui va à l’école doit avoir l’assurance qu’à la fin de ses études, il aura un travail », a-t-il affirmé. En 2013, les ‘‘brouteurs’’ ont détourné 3,6 milliards FCFA.
Dao Maïmouna
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