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Économie Publié le lundi 17 février 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Filière anacarde / Redynamisation du secteur: L’Etat mettra en œuvre la réforme à partir du Bounkani

Dans les régions Nord, Est et Centre, à côté du coton, jusque-là principale culture de rentes, l’anacarde est devenue la deuxième source de revenus.

Au fur à mesure que les années passent la production dans ce secteur connaît une hausse plus qu’importante. Ainsi est-elle passée de 19000 tonnes en 1990 à environ 450 000 tonnes en 2012 avec des recettes d’exportations atteignant 170 milliards de FCFA. L’anacarde subvient par ricochet directement aux besoins de 250 000 producteurs et fait vivre indirectement plus de 2,5 millions de personnes.

Au-delà de ces données satisfaisantes, beaucoup reste à faire. En attendant que la situation s’arrange, les producteurs des régions du Gontougo et du Boukani qui ont reçu le Conseil du coton et de l’anacarde se sont pour la plupart tournés vers le Ghana, pour écouler leur production.

Selon eux, livrer leurs noix de cajou à ce pays voisin est une occasion « de joindre les deux bouts ». Une attitude qui porte un lourd préjudice financier à l’Etat ivoirien. Même si, le prix d’achat au Ghana avoisine 500 F CFA le kilogramme alors qu’en Côte d’Ivoire, il est proposé à 200 F CFA le kilogramme.

Les producteurs plaident donc pour un prix stable de la noix de cajou pour freiner la fuite des produits vers le Ghana. Ils ont, en outre, évoqué le non-respect des prix bord-champ, par certains acheteurs. Evoqué le problème de routes pour le transport des marchandises jusqu’à Abidjan. Sanogo Malamine, le Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, a annoncé que des réformes sont envisagées pour privilégier la piste de la commercialisation nationale. Selon le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa le but essentiel est de faire en sorte que d’ici à 2020, la Côte d’Ivoire puisse transformer son anacarde sur place.

Et avoir de la valeur ajoutée et améliorer le coût de la noix de cajou. Une information que Sanogo Malamine a confirmée en expliquant aux producteurs que l’approche de fixation de prix bord champ va changer cette année. Il s’agira d’un prix plancher pour la campagne principale, en dessous duquel le produit ne devrait pas être acheté. Il sera aussi initié un système de greffage des plants d’anacarde, afin de leur permettre de produire vite, d’accroître leur productivité et d’améliorer davantage la qualité des noix.

M.P.K.
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