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Politique Publié le lundi 17 février 2014 | Nord-Sud

Meeting du Fpi à Abobo: Affi N’Guessan recule

© Nord-Sud Par Atapointe
Forum ICI 2014: Affi N`guessan Président du FPI, visite des stands
Vendredi 31 Janvier 2014. Abidjan. Hotel Sofitel. Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) a effectué une visite des stands au 3eme jour du forum d`investissement ICI 2014.
La rencontre entre le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Affi N’Guessan et les militants d’Abobo n’a pas eu lieu, hier. Ce meeting perçu comme une rencontre à haut risque a été purement et simplement annulé.


« Nous allons tenir les meetings jusqu’à Abobo-gare », avait promis Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi). C’était vendredi dernier, à Koumassi, au cours de la première étape de la tournée de remobilisation de son parti dans le district d’Abidjan. L’étape d’Abobo marquant le tournant décisif de cette tournée prévue hier, n’a pas eu lieu. Affi N’Guessan et le Fpi n’ont pu respecter leur promesse. Celle de communier avec leurs militants, trois années après la grave crise postélectorale de 2010. Ils ont donc tenu compte de l’avis d’Amara Bamba, le directeur de cabinet du maire qui avait estimé que la tenue du meeting comportait des risques de troubles. Dans un courrier, il avait donc demandé aux responsables du Fpi de surseoir au rassemblement de dimanche.

L’atmosphère qui prévalait dans la commune d’Abobo était peu propice à la tenue du meeting du Fpi. Environ une dizaine de jeunes, dirigés par Siaka Koné, étaient assis sous un arbre, quand nous arrivions sur les lieux, à 11 heures. Approchés et interrogés, le chef de file nous a fait remarquer qu’ils y sont pour « empêcher Affi et ses camarades de venir tenir leur meeting. Nous sommes ici depuis 5 heures du matin. Nous refusons qu’on vienne nous narguer, après avoir tiré des obus sur nous », a menacé Siaka Koné. Lui et ses camarades s’offusquaient ainsi des propos tenus par le président du Fpi. «Affi a dit qu’il transformera Abobo en cimetière. Il a tiré des obus sur nous. Nous ne sommes pas contre le débat, mais nous refusons qu’on vienne nous narguer. Si Abobo avait été rayée de la carte, à qui viendra-t-il s’adresser aujourd’hui?», a voulu savoir ce jeune leader qu’on appelle ‘’Gros Ouinzin’’. Il a prévenu par ailleurs qu’un autre groupe de jeunes sillonne la commune d’Abobo pour dissuader tout rassemblement du Fpi. Dans un maquis jouxtant le lieu où devait se tenir le meeting, des militants proches du Fpi discrets et visiblement déçus de l’annulation de cette rencontre dénoncent avec force l’attitude ‘’anti républicaine’’ de la jeunesse d’Abobo et des autorités. Pendant que nous écoutions ces échanges, nous constations sur le site devant abriter la cérémonie qu’aucun dispositif particulier n’a été mis en place. Pas de bâches, ni de chaises, encore moins d’appareils de sonorisation. En lieu et place des préparatifs d’un meeting, ce sont des équipes de football issues des centres de formation d’Abobo qui se rencontraient les unes après les autres. «  Les matchs ont débuté depuis 7 heures. C’est le quotidien de cet espace. S’il y a effectivement meeting, depuis 9 heures le dispositif aurait dû changer. Mais depuis 7 heures, les jeunes sont ici pour jouer. Nous n’avons reçu aucune information annonçant la venue de M. Affi. C’est dans les journaux que nous avons appris cela », a indiqué Christian Yao, un habitant du quartier.

Vers 13 heures, deux cargos de la Brigade anti-émeute (Bae) précédés de trois voitures appartenant à la police onusienne, arrivaient sur les lieux. Que viennent-ils faire à cet endroit ? « Nous sommes venus pour constater s’il y a un meeting ou non. Et au cas où il y aurait des violences, réduire ces velléités », nous a répondu un officier de la police onusienne, sous le couvert de l’anonymat. Une mission confirmée par un sous-officier de la Bae. « Nous sommes ici pour circonscrire les violences et débordements. Nous savions que le meeting avait été reporté par le Fpi, mais nous sommes venus nous rassurer de ce report », a-t-il expliqué. Après quelques échanges avec ces agents, la police onusienne a quitté les lieux. Les policiers ivoiriens étaient encore présents sur le site, lorsque nous décidions de quitter le terrain du quartier Sogefia, peu après 16 heures.


ED (stagiaire)
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