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Politique Publié le vendredi 21 février 2014 | Le Patriote

Procès d’Abéhi, Seka Seka… en fin mars/ Ange Kessy, commissaire du gouvernement : «Ils risquent la prison à vie»

© Le Patriote Par Smoussa
Le procureur militaire, Ange Kessy parle de la justice militaire face au défi de l`emergence
La boucle sera certainement bouclée en fin mars prochain, concernant les procès des militaires, gendarmes et policiers impliqués dans les évènements de la crise postélectorale et suspectés par le parquet militaire de crimes. En effet, le Commissaire du gouvernement, Ange Kessy Bernard, qui était hier devant la presse, a levé un coin du voile sur l’état d’avancement de l’instruction relative au jugement de l’ancien commandant de l’escadron blindé d’Agban, Abehi Jean Noel, de l’ex-aide de camp de l’ancienne Première Dame, Seka Anselme et autres colonel Gouanou… Selon lui, les dossiers avancent et face aux chefs d’accusation assez graves, les prévenus risquent la prison à vie. «Les procédures sont en instruction et avancent normalement. C’est dans ce cadre que nous allons bientôt faire un appel à témoin. Déjà le ministre Joël N’guessan a été entendu, parce qu’il a des gardes de corps qui ont été tués. C’est un procès très sérieux. Il implique plusieurs personnes avec des infractions très graves qui appellent la prison à vie. Les prévenus risquent la prison à vie. Pour cela, il faut réunir les informations suffisantes pour appuyer l’accusation. D’ici à la fin du mois de mars, ce procès d’une trentaine de militaires aura lieu », a révélé le conférencier. Pour lui, une fois l’appel à témoin lancé, il faut que les victimes aient le courage de venir rendre témoignage de sorte qu’à la fin du procès personne ne se sente lésé par la décision des juges. «Il faut que les victimes qui estiment que nous sacrifions la justice sur l’autel de la réconciliation viennent témoigner afin que demain personne ne trouve à redire. Qu’elles viennent pour appuyer le dossier », a-t-il invité. Non sans faire le point des actions du tribunal militaire.
Selon le conférencier, les fins limiers sont sur le terrain pour élucider l’attaque à l’arme de guerre de la cour d’un douanier à No, perpétrée dans la nuit du 6 au 7 février dernier, à la suite de la saisine de produits prohibés par la douane dans 6 véhicules dont 4 appartenaient à des militaires. «Après le coup dans lequel des éléments FRCI étaient impliqués, la hiérarchie militaire a procédé à des arrestations dont 3 FRCI pendant que 1 élément a pris la fuite. L’enquête est en cours et visiblement, ce n’est pas le douanier qui était visé lors de l’attaque. C’était plutôt une opération d’intimidation vu la nature de l’offensive », a-t-il indiqué. Tous en signifiant que les suspects ont reconnu le fait de participer souvent à des opérations de contrebande pour se faire de l’argent. Deuxième affaire : «Il s’agit de l’arrestation de 12 gendarmes à la brigade de Bassam pour avoir porté des coup mortels à un détenu. Ils sont tous à Agban pour être entendus sur ces faits », a indiqué Ange Kessy Bernard.
Sur ce chapitre, le procureur militaire a évoqué l’affaire concernant la brigade de gendarmerie de Dabou dans laquelle 3 gendarmes dont le chef de brigade ont été arrêtés. «Ils ont été arrêtés parce qu’ils ont pris de l’argent pour laisser partir une personne interpelée pour la vente de marchandises prohibées. Ils ont reçu l’information et le monsieur a été interpelé. Au lieu de rendre compte au procureur de la République, ils ont préféré prendre de l’argent pour le laisser partir. C’est un délit grave. Selon les deux gendarmes, ils ont pris la somme de 200 000F CFA qu’ils ont remise à leur chef. En outre, l’enquête concernant un gendarme vendeur de drogue à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) a été bouclée et le suspect s’apprête à répondre de ses actes. Pour finir, le conférencier a abordé la question de la lute contre le racket. « Le combat continue. Sur les routes, les enquêteurs poursuivent leurs efforts et tôt ou tard ceux qui rackettent seront à la barre du tribunal militaire. Déjà deux dossiers sont prêts concernant un gendarme et un policier poursuivis. Ils ont racketté 1000FCFA et risquent 5 ans de prison. C’est pour dire que nous sommes toujours vigilants et prêts à frapper fort », a-t-il menacé. Selon lui, aujourd’hui, la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan a une population de 94 détenus dont 54 militaires, 16 gendarmes, 9 policiers et 15 FRCI associés, c'est-à-dire des éléments qui ne sont pas immatriculés.

Lacina Ouattara
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