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Société Publié le vendredi 21 février 2014 | Nord-Sud

Ange Kessy, procureur militaire : «Abéhi risque la prison à vie»

© Nord-Sud Par Smoussa
Le procureur militaire, Ange Kessy parle de la justice militaire face au défi de l`emergence
Le procès du commandant Abéhi débutera d’ici la fin du mois de mars. C’est le dernier grand procès des évènements liés à la crise militaire de 2010, selon le procureur militaire, Ange Kessy.

Une information de taille, pourrait-on dire. «Abéhi risque la prison à vie», a annoncé Ange Kessy, commissaire du gouvernement. Il échangeait hier avec la presse, dans les locaux du tribunal militaire au Plateau. Cette rencontre, à en croire le commissaire du gouvernement, vise à informer la population sur les procédures réalisées et en cours dans le cadre des violences liées à la crise postélectorale de 2010. «Le procès d’Abéhi est trop sérieux. Il faut beaucoup de témoignages pour soutenir notre accusation», a-t-il indiqué. C’est pourquoi dans le souci de confondre l’ancien commandant du Groupe d’escadron blindé de la gendarmerie, Ange Kessy a invité l’ensemble des Ivoiriens à venir témoigner nombreux pour renforcer les preuves. «L’appel à témoin sera bientôt lancé. Le ministre de la Justice va signer le document et nous allons le lancer. Le tribunal ne juge que le fait. Donc que ceux qui ont des preuves viennent nous les apporter», a-t-il recommandé. A ceux qui reprochent à la justice ivoirienne de sacrifier les victimes sur l’autel de la réconciliation, Ange Kessy a donné des assurances. «Acceptez la décision de la justice, même si elle est en votre défaveur. Demain, elle peut être en votre avantage. Dans une affaire pénale, il y a toujours quelqu’un qui a tort. Faites-nous confiance. Nous disons le droit en ne tenant pas compte de la réconciliation. La justice ivoirienne n’est pas corrompue», a-t-il plaidé.La lutte contre le racket préoccupe également le tribunal militaire. Dans cette optique, le premier responsable de l’institution a souligné que cette lutte ne portera ses fruits que si les témoins et victimes de la corruption viennent témoigner. «Ce n’est pas seulement l’affaire du tribunal militaire, ni des responsables de la bonne gouvernance. C’est l’affaire de tous les Ivoiriens», a-t-il expliqué. Depuis la réouverture de la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama), en mai 2011, jusqu’à ce jour, 507 militaires, policiers et gendarmes ont séjourné dans cette prison. 94 personnes y sont incarcérées actuellement et 42 procès ont été organisés, selon les précisions du commissaire du gouvernement.


Eric Diomandé
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