« Nous ne voulons plus entendre parler de libération de Mme Simone Gbagbo, de Blé Goudé et consort ». Les victimes de la crise notamment les membres du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire(CVCI), se sont élevés vigoureusement, samedi dernier contre une éventuelle libération de Laurent Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo ou encore moins de Blé Goudé. C’était lors d’un meeting organisé pour la cause dans l’arrière cours de la mairie d’Abobo. Par la voix du président du Collectif, Issiaka Diaby, ils ont déploré le non prise en compte de leurs plaintes par la Justice ainsi que la relaxation en cascade de pro- Gbagbo. Et de charger: « par ces libérations, le pouvoir est entrain d'aller vers l'impunité. Et nous ne sommes pas d'accord ». Le président du CVCI a souhaité que les auteurs des crimes soient jugés avant la prise de quelque décision que se soit. Dans cette perspective, il a indiqué amer qu'il ‘‘n’y aura plus de libération sans jugement''. Faute de quoi, explique-t-il, ''si on libère encore quelqu'un, on va demander des comptes à celui qui l’aura fait''. Avant le président du CVCI, plusieurs victimes portant encore les stigmates de la crise, ont porté des témoignages sur les difficultés qu'elles vivent au quotidien. Chacune d'entre elles a plaidé pour une prise en charge médicale et sociale en faveur des victimes de la crise post électorale. Sur la question, Issiaka Diaby remonté a lancé un ultimatum aux gouvernants en vue des soins pour les blessés. « Nous donnons trois semaines au ministère de tutelle pour soigner les blessés », a-t- il lancé. Outre ces questions, le CVCI a dénoncé vertement, l'immixtion des politiques dans les affaires de la Justice.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana
