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Art et Culture Publié le mardi 25 février 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Vernissage / «Akwaba, Asssinie mon amour» à la Galerie Cécile Fakhoury : Une proposition de Pascale Marthine Tayou pour la Côte d’Ivoire

Vendredi dernier, l’exposition – installation «Akwaba, Asssinie mon amour» du plasticien camerounais Pascale Marthine Tayou a été dévoilée à la Galerie Cécile Fakhoury, à Cocody. «Magique !», s’est étonné ce visiteur qui situe Pascale dans «une autre dimension» de créativité. Sable et cocotiers, l’on se croirait au bord de la mer. «Il manque de l’eau mais, l’eau n’est pas loin», laissait échapper ce visiteur. L’impression que donne l’installation «Akwaba, Asssinie mon amour» à cet autre visiteur est d’être « dans une station balnéaire».

Cet environnement construit et habité de sa créativité, Pascale borde la [sa] plage – ou Assinie reconstitué – de ses poupées personnalisées : ‘’Poupées pascales’’. Sculptées «avec le chaud et le froid» dans du cristal et soigneusement maquillées et habillées de peaux d’animaux ou ceinturées d’écorces d’arbres, badigeonnées d’argiles, les poupées de pascales – à l’approche, ont ceci de particuliers : un sexe surdimensionné ou presque normale. «Si les autres veulent y voir autre chose, ça, ce n’est pas moi qui le dis», fait entendre Pascale.
Son installation il la nomme par ailleurs Washington – du nom d’un bidonville d’Abidjan. «Même s’il a été détruit, il est là [à la galerie, Ndlr] pour l’éternité», se réjouit-il. «Cette exposition est une proposition», dit-il en réponse aux interrogations sur son travail. «Il ne faut pas s’attendre à un discours préétablis», explique-t-il.
Sur la plage où Assinie que Pascale a représenté à la galerie, il met en situation une idée qu’il développe. Au-delà du simple fait de voir deux grands hamacs au tissu de bogolan et bourrés de papiers froissés, Pascale Marthine essaie de transcrire une idée car, soutient-il, ces papiers qui renvoient à l’apprentissage, à l’enseignement, «renvoient à l’image du cerveau qui est froissé».

Fresques, Classroom walls, Magic calabashes, Fétiches Pascale, Néons graffitis, Néons Aya, etc. On y passe de longs moments à parcourir ses propositions car Pascale y a mis tout le meilleur de lui. Chacun y trouve son coup de cœur. Magic calabashes, par exemple, n’échappe pas à l’attention de tout visiteur. Ce grand ensemble de calebasses coloriées, liées les unes les autres que Pascale met en expression tout le long d’un mur, et qui semblent flotter car aucune impression de fixation n’est perçue de loin. Pour Pascale, les calebasses mises ensembles ne sont pas toutes pareilles. «Plus on les mélange, plus le contenu est succulent», traduit-il. Les calebasses définies comme une région, l’artiste – qui n’aime pas l’expression artiste – relève la fragilité et l’usage que l’on peut en faire.

Ayant crée dans l’environnement qui l’a accueilli, la Côte d’Ivoire, Pascale Marthine rend hommage, par des néons AY et renversé [YA], au nom Aya – qu’il identifie à la célèbre bande dessinée Aya de Yopougon, de l’Ivoirienne Marguerite Aboué. Il y propose également – par cette technique – les néons graffitis qui illuminent ses croquis et dessins. La balade qui fait sortir le visiteur sur des murs de classes [Classroom walls], Pascale colorie son tableau [murs de classes] de craie de couleurs qu’il aligne pour donner la forme de lignes verticales. qu’il cadre dans la forme d’une case – salle de classe. De loin, l’on pense a du raphia qu’il aurait mis ensemble et la découverte des craies de couleurs sur lesquelles il passe comme du mastique pour fixer la matière émerveille.
C’est sans faire attention car accroché dès l’entrée par l’installation «Akwaba, Assinie mon amour», que le visiteur pourra découvrir les photographies sur bois de Pascale. Accrochés au plafond de l’entrée de la galerie (120/160 cm) et dans son showroom, Pascale y présente L’école des clowns (31,5/42 cm). Des photos prises dans le petit village de Bayangam, au Cameroun. Représentant cette école, Pascale qui affiche dans le showroom ses photos, n’a pas oublié la table d’école. Sur celle-ci, il laisse soigneusement deux boites de crayons de couleurs contenant chacune douze (12) et onze (11) crayons. «Pascale Marthnie Tayou, Always all ways – Tous les chemins mènent à…» et «Pascale Marthine Tayou, le grand sorcier de l’utopie», sont deux livres qu’il y laisse et qui parlent de lui.

Dehors, dans le jardin, de grandes statues en bois transpercés par endroit de flèches de bois. C’est l’installation «6 Shanghai Colonial» qui présente le colon et le colonisé. A côté, et fixés aux branches d’un arbre, des diamants illuminent le feuillage. Diamond tree, nomme-t-il son œuvre.

La proposition de Pascale Marthine Tayou, beaucoup commenté par les visiteurs, n’a pas échappé à l’attention de Pierre Fakhoury qui – pour la première fois, s’est officiellement présenté au vernissage de la galerie.
Ouverte le 21 février, «Akwaba, Assinie mon amour» ferme ses portes le 19 avril prochain.

Koné Saydoo
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