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Politique Publié le mercredi 5 mars 2014 | Nord-Sud

Audience des victimes : La Cdvr sollicite les hommes politiques

© Nord-Sud Par Atapointe
Réconciliation: Charles Konan Banny échange avec les commissions locales de la plateforme de la société civile
Mercredi 19 février 2014. Abidjan. Le président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation Charles Konan Banny a eu une séance de travail avec avec les représentants des commissions locales de la plateforme de la société civile. Recherche de la vérité.
Lors des échanges qu’ils ont eus hier avec la rédaction de Nord-Sud Quotidien, les collaborateurs de Charles Konan Banny ont appelé tous les Ivoiriens, notamment les hommes politiques, à s’impliquer dans le processus de réconciliation en cours.


Ceux qui sont commis à la réconciliation des Ivoiriens ont une inquiétude. «Si l’environnement n’est pas ‘’aseptisé‘’, comment peuvent-ils (les hommes politiques, ndlr) prospérer ? ». C’est la question que s’est posée Franck Kouassi Sran, lors d’une séance d’information, dans les locaux de votre journal, à Cocody-II Plateaux. Pour le conseiller spécial et porte-parole du président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) Charles Konan Banny, ils « doivent avoir conscience » de leur rôle dans la réconciliation. C’est pour cette raison qu’il les a invités, à « sensibiliser » leurs partisans. Les seuls appels des leaders politiques à participer aux actions visant à réconcilier les Ivoiriens suffisent, selon le collaborateur de Charles Konan Banny, à garantir, par exemple, la sécurité autour de la phase de la ‘’recherche de la vérité‘’. Cette étape ouverte le 27 février dans huit villes-régions (Abidjan-Yopougon, Adzopé, Agboville, Bondoukou, Bouaké, Gagnoa, Duekoué, et Korhogo) prend fin le 6 mars. Elle consiste en l’audition des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2011. Les journalistes, principales cibles de la campagne d’information de la Cdvr, ont également un rôle capital dans la réconciliation, selon Franck Kouassi. C’est pourquoi il a soutenu qu’il est important pour ces hommes de média, de presse écrite en l’occurrence, de savoir les prérogatives et les missions de la Commission. « Elle n’a pas une obligation de résultat, mais une obligation de moyen. Nous avons une mission de diagnostic… », a-t-il affirmé. Ainsi, outre l’enquête, l’identification des victimes, la convocation des auteurs présumés de violations, elle évalue l’ensemble des repartions et fait rapport des quatre étapes qui précèdent au chef de l’Etat. « Le président de la République est le dépositaire de la réconciliation nationale », a affirmé Franck Kouassi. Qui, poursuivant, a identifié le gouvernement comme l’exécutant des mesures et autres dispositions devant permettre l’accomplissement de la volonté du président. Si les Ivoiriens sont le troisième maillon de la chaîne responsabilité qu’il a décrite, la Cdvr, elle, en est, à ses dires, que le dernier. « Chacun doit (donc) savoir, a-t-il préconisé, ce qu’il doit faire pour la réussite de la réconciliation ». En ce qui la concerne, la Commission a bouclé des ‘’consultations nationales‘’, du 21 août au 21 septembre. Cette phase d’écoute a enregistré la participation de 48561 personnes. 80% des Ivoiriens croient en l’avenir de leur pays. 70% disent que les politiques doivent être concernés par la réconciliation. 77% penchent pour une réforme des forces de l’ordre et de sécurité. Quand 55% souhaitent une restitution des biens au titre des réparations matérielles. Ces données ne sont pas exhaustives, puisque des statistiques sont aussi disponibles dans d’autres secteurs, dont la répartition des richesses nationales.


Bidi Ignace
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