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Editorial Publié le vendredi 7 mars 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Contribution / Lu par sa fille Pascale Guéi-Ecaré: Hommage à Papa Blaise Anoh Aboua

Le soir est venu. La journée avec ses soucis, sa fatigue, dans cette grisaille qui vous laisse sur le palais, comme un goût de cendres. Et nous sommes là dans cette église, dans une amicale et fraternelle présence avec les membres du clergé ivoirien et de la famille Aboua Anoh, pour nous rappeler hier et implorer les grâces de Dieu sur nous, pour aujourd'hui, demain et après demain. Que sa paix soit sur chacun de nous. Je commence mon hommage à toi, en ces termes qui ont été les tiens, à l'occasion de la messe anniversaire de papa Jean Delafosse, en juillet 2012. Tu m'avais remis cette homélie, comme bien d'autres, afin que je la saisisse. Je ne me doutais point qu'elle m'aurait inspirée en pareille circonstance. Ce samedi 1er février, quand Jacqui m'a appelée, le sanglot dans la voix, j'ai deviné qu'il se passait quelque chose d'étrange et de grave. Mais pas que tu avais emprunté le passage mystérieux de la mort. Quelle douleur lorsqu'elle m'a appris la nouvelle. Tout s'est effondré. Pourquoi Seigneur ? Je n'avais pas de réponse et ai décidé de me cramponner plus fermement aux promesses de Dieu. Le psalmiste m'est venu en aide lorsqu'il a affirmé dans le psaume 86 en son verset 17: «Donne moi un signe que tout ira bien... Seigneur, tu m'as sauvé et consolé». Te rappelles-tu cette jeune fille fragilisée par les vicissitudes de cette vie qui t'a remarqué en raison de la beauté et de la profondeur de tes homélies, et qui te sollicitait afin de cheminer avec elle, comme son guide, dans les pas du Christ? Te rappelles-tu ces merveilleux moments passés à dévisser ensemble où tu t'es attelé à la rétablir sur toutes ses dimensions: intérieure, horizontales et verticales? Oui, je sais que tu te rappelles tes conseils précieux à elle prodigués lorsqu'elle faisait face à l'incompréhension des autres et à la violence de cette vie. Moi, je m'en souviens et chéris ces moments précieux passés ensemble, à vivre notre chrétienneté simplement mais en toute sincérité et profondeur. Permets que je rappelle quelques souvenirs de ton accompagnement dans ma vie, plus précisément de femme mariée. Le chemin que tu m'as invité à emprunter (et pour lequel tu m'as préparé bien avant mon union avec Yannick) est celui de la méditation régulière de la parole de Dieu, de la prière en toutes circonstances et de la charité vraie, désintéressée. De surcroît, tu as toujours voulu que je sois un guide pour mes petits frères et sœurs d'Anono, que je sois leur sel et leur lumière dans un monde en 'perte de repères. Pour cela, tu as favorisé les convictions suivantes, qui sont miennes à ce jour:
- Il ne sert à rien de gagner ce monde si l'on perd son âme;
- Il est possible d'être intègre et droit au milieu d'un système corrompu;
- Un homme / une femme peut être fidèle à son épouse / à son époux et vivre une vie de famille harmonieuse;
- Travailler au bien-être des autres est plus important que travailler à son confort personnel;
Etre en intimité avec Dieu confère une puissance que 1000 personnes à elles toutes n'ont pas.
Et j'ai également compris que la conséquence de telles convictions est que Dieu se sent personnellement concerné par tout ce qui te touche, et s'assure de s'occuper personnellement de toi de sorte que ta vie soit un message à l'humanité, un chef d'œuvre où peut être lu le plan de Dieu pour un homme.

Revenons aux souvenirs de femme mariée

J'ai développé grâce à tes conseils, et à ceux de papa et maman Guéi, certaines aptitudes et qualités qui m'ont permis de construire avec
Yannick, notre vie commune avec amour et tendresse, dans la sérénité :
• Le pardon: comme le recommande le Christ lui-même, recommandation consignée-dans le livre d'Ephésiens, en son chapitre 4, le verset 32, il faut que nous nous pardonnions les uns les autres, comme Dieu nous pardonnés par le Christ. Le pardon est source de guérison intérieure et d'apaisement pour celui qui pardonne. Et donne l'opportunité à l'offenseur de se repentir et de vivre selon les commandements du Christ. Le pardon aide à accepter les imperfections de son conjoint et à prier pour lui afin que Dieu y remédie ou nous donne la force de les supporter.
• L'espérance: Aujourd'hui, l'espérance qui m'anime est, qu'au retour de Jésus, les morts en Christ ressusciteront en premier selon 1 Thessaloniciens 4 : 16. Le plus merveilleux est qu'ils ressusciteront transformés et incorruptibles (1 Corinthiens 15 : 51-53). O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon (1 corinthiens 15 :55). Le Seigneur lui-même ne dit-il pas en Esaie chapitre 41 verset 10: « Sois sans crainte, car je suis avec toi, n'ouvre pas des yeux inquiets car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite
victorieuse ». En toutes circonstances de ma vie conjugale, j'ai l'assurance que le Seigneur les disposera selon son plan d'amour pour Yannick et moi.

• La patience, le silence, la persévérance dans la prière, une vie de prière (Matthieu 21 :22).
• La foi (Hébreux 11 :1).
• La joie de vivre (Habacuc 3 :18).
• L'humour et l'amitié avec Yannick.
• L'acceptation du plan de Dieu (Proverbes 19 :21).
• L'addiction à la parole de Dieu.
• La fidélité à son engagement: j'en profite pour parler de la façon fructueuse dont tu as vécu ton célibat. Le célibat de prêtre ne doit pas faire peu~. Parce que le prêtre n'est pas seul.
A preuve, mon Papa, tu as plus d'enfants et de petits enfants que la majorité des couples que je connais. Tu t'es entouré, tu as su t'entourer de personnes que tu t'attelais à rendre heureux. Rien n'est plus merveilleux que de rendre deux personnes, des enfants, des personnes meurtries heureux.

Merci mon Papa pour cette tendresse partagée avec nous.

Pour finir, j'ai l'assurance que les êtres ayant réussi à demeurer purs, et qui ne méritent pas de perdre cette pureté d'esprit et d'objectifs, sont sauvés, enlevés de ce monde mauvais avec la glorieuse promesse de l'éternité, à l'image de Abiya, fils de Jeroboam. Quelle preuve d'amour de Dieu, quel réconfort pour nous qui te pleurons, mon Papa, quelle douce musique d'espérance.
Oui, j'ai l'espérance de nos retrouvailles au ciel. Que ce sera beau ce jour! Où je retrouverai ton beau sourire, ta douce et mélodieuse voix, ta belle démarche silencieuse. Oui, papa Blaise, prie pour nous pour cela. Nous prions aussi pour toi. Pour ce voyage doux et paisible, dont tu m'as parlé à l'occasion de ta maladie en 2010 mais qui ne s'était pas achevé. Puisse ton Patron t'accueillir cette fois auprès de Lui.

Yannick et moi, aidés de François et Hugo, veillerons sur Jacqui, Nannan, La Neige, Pipa, Bijou, la mascotte et sa copine Esthou, Nancy, Miss Laure, Paterne, et tous les autres enfants et petits enfants de l'équipe du presbytère d'Anono. Surtout sur ta préférée des derniers moments, Marie Désirée.

Gros bisous mon Papa et que Dieu te garde.

AMEN.
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