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Économie Publié le lundi 10 mars 2014 | Le Patriote

Filière hévéa : Le Groupe Sifca demande la baisse de la taxe sur le chiffre d’affaires

"L'année 2013 s'est achevée dans un contexte assez difficile avec une baisse du pouvoir d'achat dans les filières, une inflation grandissante des matières premières, la fraude sur le sucre et l'huile de palme et une fiscalité défavorable." C’est ainsi que Pierre Billon, Président du conseil d’administration du groupe Sifca, présentait le bilan des activités de l’année écoulée. C’était à l’occasion de son traditionnel déjeuner annuel de presse avec la presse nationale et internationale, le vendredi 7 mars, à Toupah/Ousrou, sur le site de la Société Africaine de Plantations d’Hévéas (SAPH) situé dans le département de Dabou. Dans le secteur de l’hévéa, Bertrand Vignes, directeur général du groupe Sifca a affirmé que les cours ont « beaucoup baissé pendant l’année 2013, avec des résultats moins bons. ». Il a surtout dénoncé la taxe de 5% sur le chiffre d'affaires qui affecte, aussi bien le groupe que le cours de l'hévéa au niveau des paysans. « En 2013, la charge fiscale de la Saph sans y ajouter les autres taxes, s'établit à 67% du résultat. C'est une charge fiscale qui n'est pas acceptable », a-t-il décrié. Aussi, a-t-il souhaité que le Gouvernement revoie cette taxe à la baisse qui, à l’en croire, pèse sur la filière. S’agissant de l’huile de palme et du sucre, le directeur général a révélé que ces deux secteurs sont minés par la fraude et la concurrence déloyale. « Le secteur de l’huile de palme souffre d’une concurrence déloyale au niveau de la transformation. Nous sommes pénalisés par les importations frauduleuses d’huile de palme et de sucre. Ce sont des chiffres importants, mais difficiles à évaluer. Le taux de sucre frauduleux qui entre en Côte d’Ivoire compte pour 20 à 30% du marché », a-t-il souligné. Précisant que des actions concertées sont menées avec les services des douanes et du ministère du commerce pour essayer d’enrayer le fléau. Cependant, pour la même année, la Saph, filiale du groupe Sifca qui intervient dans le caoutchouc naturel a obtenu une production annuelle de 120.000 tonnes, sur les 165.000 tonnes de production qu’a réalisée la Côte d'Ivoire. « En 2013, on a produit environ 165.000 tonnes de caoutchouc, ce qui doit faire un tiers de la production africaine », a déclaré Bertrand Vignes. Selon le directeur général de Sifca, ces résultats sont le fruit des efforts accomplis par le groupe pour accompagner les plantations villageoises, qui représentent plus de la moitié de la production de la Saph. Pour l’huile de palme, le groupe a enregistré 268 000 tonnes de production en 2013. Quant à la campagne sucrière 2013-2014, elle s’est soldée par une production annuelle de 91 000 tonnes. « Grâce au développement des plantations villageoises, nous projetons de nous rapprocher des 98 000 tonnes en 2014 », a annoncé Bertrand Vignes. Pour les perspectives, le groupe s’est fixé trois défis majeurs à relever en 2014. Il s'agit, notamment du défi de la croissance par l'augmentation des surfaces d’exploitation et du rendement, celui de la qualité lié à la forte concurrence des pays asiatiques, et enfin, le défi de l'innovation par la mise en place d'une unité de production d'électricité à partir de la biomasse. Ce projet ambitieux « le biocala », selon le vice-président du Groupe, Alassane Doumbia, permettra de placer la Côte d'Ivoire parmi les pays africains producteurs de biomasse. Par ailleurs, le groupe veut mettre l’accent sur les projets de développement à l’endroit des populations, à travers la création d’une Fondation. Il entend aussi poursuivre ses actions de développement durable, dont près de 12 milliards de FCFA sont dégagés chaque année pour les agents du groupe et les populations villageoises.

Sogona Sidibé
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