ABIDJAN - Des photos d’un homme barbu ressemblant à Charles Blé Goudé, un proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, détenu dans des conditions visiblement difficiles, font scandale en Côte d’Ivoire après leur publication en "une" lundi de nombreux journaux du pays.
"C’est son visage, sa morphologie. Il n’y a aucun doute sur ce sujet. C’est bien lui", a assuré à l’AFP Me Claver N’Dri, l’avocat de Charles Blé Goudé, l’ex-chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo parfois extrêmement violent, arrêté en janvier 2013 au Ghana après plus d’un an et demi de cavale.
"Vu les conditions dans lesquelles il se trouve, j’ai peur pour sa santé mentale", a remarqué le défenseur, qui déplore ne pas avoir eu accès à son client depuis le 2 août dernier.
Une des photos publiées lundi montre un homme barbu au crâne dégarni, relativement mince, debout devant une porte de prison verte. Un autre cliché le représente allongé à même le sol, seulement vêtu d’un short blanc, avec à ses côté un livre religieux: "La paix avec Dieu". Derrière lui, un graffiti, "Je me sens libre", est écrit en blanc sur un mur foncé.
Contactée par l’AFP, la porte-parole adjointe du gouvernement Afoussiata Bamba a indiqué ne pas vouloir commenter ces photos, car elles ne relèvent pas de la "responsabilité" du régime.
"Qui a pu entrer dans sa cellule pour photographier Blé Goudé ?", s’est interrogé un proche du pouvoir, avançant la thèse de clichés potentiellement "truqués". Ni ses avocats, ni ses parents n’ont pu rendre visite à un prisonnier si étroitement surveillé munis d’un téléphone portable, a-t-il
observé.
La presse pro-Gbagbo s’est montrée très véhémente lundi. "Voici le drame que le régime cache aux Ivoiriens", a titré Le Temps, tandis que Notre voie a dénoncé des "tortures au secret" commises "par le régime Ouattara".
Les quotidiens pro-Ouattara ont à l’inverse moqué "une grotesque mise en scène" (L’expression) ou un "honteux montage" (Le Nouveau réveil).
Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, a été inculpé de "crimes de guerre" mais aussi d’"assassinats, vols en réunion, etc." par la justice ivoirienne en janvier 2013.
Egalement poursuivi, comme son mentor, par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait plus de 3.000 morts, il est enfermé en Côte d’Ivoire dans un lieu tenu secret par les autorités.
jf/ck/jmc
"C’est son visage, sa morphologie. Il n’y a aucun doute sur ce sujet. C’est bien lui", a assuré à l’AFP Me Claver N’Dri, l’avocat de Charles Blé Goudé, l’ex-chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo parfois extrêmement violent, arrêté en janvier 2013 au Ghana après plus d’un an et demi de cavale.
"Vu les conditions dans lesquelles il se trouve, j’ai peur pour sa santé mentale", a remarqué le défenseur, qui déplore ne pas avoir eu accès à son client depuis le 2 août dernier.
Une des photos publiées lundi montre un homme barbu au crâne dégarni, relativement mince, debout devant une porte de prison verte. Un autre cliché le représente allongé à même le sol, seulement vêtu d’un short blanc, avec à ses côté un livre religieux: "La paix avec Dieu". Derrière lui, un graffiti, "Je me sens libre", est écrit en blanc sur un mur foncé.
Contactée par l’AFP, la porte-parole adjointe du gouvernement Afoussiata Bamba a indiqué ne pas vouloir commenter ces photos, car elles ne relèvent pas de la "responsabilité" du régime.
"Qui a pu entrer dans sa cellule pour photographier Blé Goudé ?", s’est interrogé un proche du pouvoir, avançant la thèse de clichés potentiellement "truqués". Ni ses avocats, ni ses parents n’ont pu rendre visite à un prisonnier si étroitement surveillé munis d’un téléphone portable, a-t-il
observé.
La presse pro-Gbagbo s’est montrée très véhémente lundi. "Voici le drame que le régime cache aux Ivoiriens", a titré Le Temps, tandis que Notre voie a dénoncé des "tortures au secret" commises "par le régime Ouattara".
Les quotidiens pro-Ouattara ont à l’inverse moqué "une grotesque mise en scène" (L’expression) ou un "honteux montage" (Le Nouveau réveil).
Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, a été inculpé de "crimes de guerre" mais aussi d’"assassinats, vols en réunion, etc." par la justice ivoirienne en janvier 2013.
Egalement poursuivi, comme son mentor, par la Cour pénale internationale pour des "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait plus de 3.000 morts, il est enfermé en Côte d’Ivoire dans un lieu tenu secret par les autorités.
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