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Politique Publié le mardi 11 mars 2014 | L’Inter

Cdvr, justice, foncier, FPI, exilés: depuis Paris, Banny fait le déballage

© L’Inter Par Atapointe
Réconciliation: Charles Konan Banny échange avec les commissions locales de la plateforme de la société civile
Mercredi 19 février 2014. Abidjan. Le président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation Charles Konan Banny a eu une séance de travail avec avec les représentants des commissions locales de la plateforme de la société civile. Recherche de la vérité.
Charles Konan Banny a été l'invité, le samedi 8 mars 2014, d'« Afrique Presse », l'émission-débat de Radio France internationale (RFI) et TV5 Monde. Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a été interrogé par Denise Epoté de TV5, Assane Diop de RFI et Vincent Hugues de l'Express. L'ancien Premier ministre ivoirien a fait le bilan de ses activités et les perspectives. « Il ne faut pas cautériser. Il faut soigner les plaies qui ont été ouvertes, qui sont béantes, qui sont grandes puisqu'il y a eu mort d'homme. Il faut donner la parole aux victimes (…) Il faut que la Nation s’interroge sur ce qui s'est passé, pourquoi cela ? Et enfin, qui a fait quoi (…) ?», a-t-il indiqué d'entrée. Pour lui, les victimes considèrent qu'on leur doit réparation. Il n'y a pas de processus de réconciliation qui ne met au centre la réparation des victimes, a-t-il reconnu, avant d'indiquer qu'à la Cdvr, ils ont adopté le concept de ''ni vengeance, ni impunité''. « Nous considérons que tout doit se faire dans la justice et surtout dans l'équité, une justice de pardon (…). Il faut qu'il y ait une articulation entre la justice transitionnelle, justice de pardon et la justice. Il ne faut pas non plus qu'on installe l'impunité (…) Il faut rendre justice aux victimes », a soutenu M Banny. Pour qui les victimes doivent obtenir réparation. « Il faut que la justice républicaine joue son rôle. Les Ivoiriens l'ont dit, la réconciliation n'est pas antonyme de la justice républicaine », a-t-il renchéri. « Nous voulons que dans nos pays, la justice soit respectée. Nous voulons une justice qui sécurise, qui rassure. Une justice qui fasse en sorte que le faible soit protégé. Que tous les citoyens soient protégés. C'est le défi qui est lancé à tous les appareils de justice (…) », a-t-il souligné. Expliquant la démarche de la structure qu'il dirige, le président de la Cdvr a indiqué que l'objectif pour lui, c'est d'arriver à la réparation des dommages subis. « (…) Qui a subi quoi ? Deuxièmement, l'objectif est de détecter les auteurs de ces dommages. Qui a fait quoi ? C'est cela l'objectif de ces auditions. Et, au bout, faire une proposition de réparation au gouvernement. C'est le gouvernement qui va exécuter les réparations à partir des propositions que la Cdvr lui fera. Il ne faut pas mélanger », a-t-il expliqué. Aux yeux de l'invité de TV5, son institution est une forme de justice transitionnelle non pénale dont l'objectif est réhabiliter, restaurer, offrir un cadre pour que les Ivoiriens se retrouvent, se rassemblent. « L'objectif est d'arriver à une liste de victimes. Après avoir auditionné, enquêter sur les cas (…). Et les cas les plus emblématiques feront l'objet d'audiences publiques », a-t-il indiqué. De quels moyens dispose-t-il ? A cette interrogation, le patron de la CDVR répond : « Nous sommes appuyés remarquablement par les services de l'Onu en Côte d'Ivoire. C'est une problématique, on n'a jamais assez de moyens. Mais, nous allons faire avec ce que nous avons ». Revenant sur le problème du foncier, il a soutenu avoir créé des commissions thématiques (…) dans lesquelles beaucoup d'Ivoiriens, de personnalités se sont rencontrées et ont adhéré au processus. « Le problème foncier faisait partie de l'agenda des Accords de Marcoussis. Ce sempiternel problème de la terre est vraiment confligène. C'est l'une des seules loi qui a été votée en 1998 à l'unanimité (…) Si la loi n'est pas appliquée, ça devient un problème », a prévenu Charles Konan Banny. Se prononçant sur le FPI et les éxilés, il s'est réjoui de ce que ses propositions aient été prises en compte par le président Alassane Ouattara. « Nous avons rencontré toutes les couches socio-politiques, y compris le FPI. Nous avons rassemblé un certain nombre de conclusions que nous avons soumis au chef de l'Etat. Je pense qu'il nous a écouté », s'est-il réjoui. .

Hamadou ZIAO
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