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Politique Publié le jeudi 13 mars 2014 | Nord-Sud

Permutation de Gnamien Konan et de Cissé Bacongo : Sanctions ou récompenses ?

© Nord-Sud Par Mike Yao
Les Rendez-vous du gouvernement: Le ministre Gnamien Konan face à la presse
Jeudi 16 Janvier 2014. Salle polyvalente, immeuble SCIAM (Plateau). Abidjan. Pour la première session 2014 des rencontres du Centre information et de communication gouvernementales (CICG), le ministre de la Fonction publique et des Reformes administratives, M. Gnamien Konan était face à la presse nationale et internationale pour échanger sur le thème "Administration publique, levier de la Côte d`Ivoire émergente et attractive".
Alassane Ouattara n’est pas au premier réaménagement de son gouvernement. Deux précédents liftings avaient coûté quelques attributions à certains proches du chef de l’Etat. D’abord en juillet 2013, c’est Adama Toungara qui s’est vu retirer la gestion des Mines réattribuées à son collègue de l’Industrie, Jean Claude Brou. Cinq mois plus tard, soit le 18 novembre de la même année, c’était au tour de Kaba Nialé de perdre le portefeuille du budget confié au jeune polytechnicien Abdourahamane Cissé. Celui-ci est depuis lors la tutelle des deux grandes régies que sont la Douane et les Impôts. Il aurait été reproché aux deux camarades du parti au pouvoir une mauvaise gestion des attributions dont ils ont été délestés. Quelques mois après, voilà une permutation entre Cissé Ibrahima Bacongo et Gnamien Konan. Qu’est-ce qui peut bien justifier ce chamboulement inattendu ? Les commentaires allaient bon train toute la journée d’hier, après le communiqué officiel. Les regards se sont d’abord tournés vers le désormais ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cissé Ibrahima dit Bacongo a sans nul doute été victime des nombreuses agitations au sein de son ancien département. Malgré toute sa détermination à booster son concept du « départ nouveau ». Les plus récentes remontent aux dernières semaines. Il y a eu d’abord le bras de fer entre le ministre et le directeur de l’Ecole normale supérieur(Ens), Valy Sidibé, pour le contrôle du concours d’entrée dans cet établissement. Il y a eu ensuite la fronde des étudiants contre la police universitaire pour des excès commis par certains éléments de ce groupe de sécurité. Ces crises ont eu pour conséquence de réveiller les vieux démons de la violence dans le milieu universitaire. Quand on sait ce à quoi des troubles universitaires ont déjà conduit dans ce pays, il fallait s’attendre à ce que ces remous ne laissent pas indifférent au sommet de l’Etat. S’agissant de l’ancien ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, il pourrait avoir été choisi pour relever un nouveau challenge. Même s’il est avéré que ses réformes d’assainissement et de redynamisation de l’administration comme le Système intégré de gestion des fonctionnaires (Sygfae) ont buté sur la résistance de certains de ses collègues. Gnamien Konan s’en plaignait encore la semaine écoulée dans les colonnes de Nord-Sud Quotidien. Sa mutation fait aussi penser à ses déclarations politiques du week-end dernier. Depuis le Gbêkê où il installait des sections de son parti, le président de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci) a dévoilé son rêve de devenir le prochain Premier ministre de Côte d’Ivoire. Cependant pour les analystes éclairés, sa désignation à la tête de l’enseignement supérieur s’apparente à une récompense pour toute la rigueur et la bonne volonté avec lesquelles il s’est investi dans la réforme administrative. « L’Enseignement supérieur a besoin de retrouver sa sérénité. Les réhabilitations ne sont pas terminées. Il y a même des universités à construire. Ouattara a peut-être besoin de la rigueur et de la probité de Gnamien Konan pour conduire tous ses chantiers», estime un observateur averti. Une analyse qui concorde avec les échos qui nous sont parvenus hier du bureau de l’ancien Dg de la Douane. « Lorsque le ministre est revenu du Conseil, nous sommes allés vers lui. Il était tout heureux. Il nous a expliqué que le chef de l’Etat lui a exprimé toute sa satisfaction pour le travail abattu à la Fonction publique et qu’il devait voir sa nomination à l’Enseignement supérieur comme une promotion », rapporte un collaborateur de Gnamien Konan joint par téléphone. Pour sa part, le ministre Bacongo a posté sur sa page facebook ce message explicite : «Notre mission prend fin au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Nouvelle mission, nouveau challenge. Merci au président de la République pour sa confiance renouvelée,
merci à tous pour votre soutien!!!»
 
Cissé Sindou
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