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Société Publié le samedi 15 mars 2014 | Nord-Sud

Touré Aya Virginie: Une femme battante

Virginie Aya Touré est la présidente des femmes du Rassemblement des républicains depuis 2006. Même si elle est passionnée par la politique, ses activités ne l’ont jamais empêchée de se consacrer à sa famille.

Certes, Touré Aya Virginie est belle. Mais pour elle, ce n’est point ce qui compte. Et, dans sa carrière de secrétaire puis de femme politique, elle assure que ce n’est pas sa beauté qui a joué en sa faveur, mais plutôt son acharnement au travail et son engagement pour les causes justes. Certains la trouvent même trop dure, difficile à aborder. « C’est cette apparence qui transparaît de prime abord du fait de l’expression de mon visage. Sinon, je suis juste rigoureuse et j’aime le travail bien fait », réagit-elle. « Je suis une mère poule, une femme battante qui s’est battue pour atteindre tous ses objectifs », confie la présidente des femmes du Rassemblement des républicains (Rdr), mère du célèbre couturier, Gilles Touré. Des confidences confirmées par Bintou Koné, une des camarades de lutte de Virginie Aya Touré. Première vice-présidente de l’actuel bureau du Rassemblement des femmes républicaines (Rfr), Bintou Koné confirme que l’épouse de Maurice Touré, l’ancien maire de Katiola « est une femme travailleuse, qui aime la justice et qui déteste les magouilles. Elle fait tout pour obtenir ce qu’elle veut et n’abandonne pas facilement ». Son caractère de femme battante, Virginie Aya Touré, originaire d’Oumé, le doit certainement à ses géniteurs, notamment à son défunt père, un éducateur qui ne badinait pas avec la rigueur. « Mon père était enseignant, directeur d’école et ma mère, femme au foyer », indique-t-elle. Elle a donc décidé d’emprunter les mêmes sentiers que ses parents, pour l’éducation de ses progénitures, au nombre de six. Mariée depuis 1975, elle estime que pour la réussite d’un enfant, il faut être strict. « J’ai été sévère envers mes enfants ; j’allais jusqu’à choisir leurs amis parce que l’environnement a beaucoup plus d’influence sur les enfants du fait que les parents passent la journée au travail. Il faut savoir qui vos enfants fréquentent», justifie-t-elle cette attention méticuleuse. C’est surtout à l’égard de son premier né, Gilles Touré, qu’elle a été aussi rigoureuse. «  Je lui ai dit de poursuivre ses études jusqu’au bac. Et ensuite à l’université, il a obtenu sa licence en Sciences économiques, avant de suivre ses études en stylisme qui était sa passion», révèle-t-elle. Justement, selon les dires du styliste Gilles Touré, sa mère a joué un rôle de censeur aussi bien dans sa vie que dans celle de ses frères et sœurs. « Elle est effectivement une maman très présente. Elle jetait un regard sur nos fréquentations, en nous donnant des conseils pour éviter qu’on dérape ; elle a toujours été ma conseillère », témoigne le couturier qui assure s’être conformé à la rigueur de sa mère parce que « dans une famille, l’aîné doit donner l’exemple ».Anciennement secrétaire de direction à Energie électrique de Côte d’Ivoire (Eeci), Virginie Aya Touré, après vingt ans de service, décide de partir volontairement à la retraite, en 1992, pour s’investir dans… la politique. « En 1993, je suis entrée en politique. Au Rdr, j’ai commencé par la mobilisation des femmes parce que c’est un domaine que je connais bien, car en tant que responsable d’association, j’ai toujours été dans le domaine des femmes. En 1994, j’étais la première présidente des femmes du Rdr de Yopougon et après le congrès de juillet 1994 j’ai été admise dans les instances du parti ; j’étais membre du comité central et du bureau politique. Mais, je signale que j’étais déjà membre du comité d’organisation de ce 1er congrès du Rdr », fait remarquer cette femme affable, le sourire toujours en coin, comme pour dire qu’elle n’est pas née de la dernière pluie. En plus, elle a convaincu son époux de la suivre sur le chemin de la politique. En 1996, l’année du premier congrès des femmes, elle est désignée première vice-présidente chargée de la mobilisation dans le bureau de la présidente, Kandia Camara, actuelle ministre de l’Education nationale. Après le départ de celle-ci, Virginie Aya Touré prend les rênes du Rfr, en 2006. C’est donc à ce poste qu’elle contribue à sa manière, à l’élection de son mentor et modèle en politique, Alassane Ouattara en 2010, à la présidence de la République. Celui-ci, par le truchement du ministre du Pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, la nomme présidente de la Fondation Petroci en 2012, en reconnaissance de son engagement pour la cause du Rdr. « Peut-être que mes responsables ont vu en moi une personne très proche du social, des personnes démunies ; c’est ce qui a sûrement motivé le ministre de l’Energie à me nommer à ce poste », relativise-t-elle. Malgré ce poste ‘’juteux’’, Virginie Aya Touré ne veut cependant pas dormir sur ses lauriers. Elle a déjà retroussé les manches, pour la réélection du Président Alassane Ouattara. « Mon prochain challenge, c’est de faire en sorte que le Président Ouattara gagne dans mon département qui est considéré comme un bastion du Fpi. Je prie Dieu pour le réussir », se fixe-t-elle comme objectif. Contrairement à l’environnement passé, elle est persuadée que la réélection du Président Alassane Ouattara se fera sans grande difficulté. «  Le travail que nous faisons sur le plan politique est facilité par le produit que nous vendons. On nous dit souvent quand vous animez un meeting au Rdr, si vous n’avez rien à dire : dites simplement ADO ‘’pussançi’’ (ADO puissance, ndlr). Pour dire juste que l’évocation du nom du Président Alassane Ouattara mobilise et draine des foules », ironise la présidente des femmes du Rdr qui dit être « née avant les indépendances, à Grand-Bassam ». De confession chrétienne catholique, elle est la deuxième d’une famille de neuf enfants. Passionnée de lecture, surtout de littérature, elle affectionne particulièrement les ouvrages d’Isaïe Biton Coulibaly. « Je peux dévorer un livre en un jour, car la lecture me permet de m’évader », précise-t-elle. Côté musique, Virginie Aya Touré adore les chansons françaises des années cinquante et celle du terroir ivoirien.


Par MG (stagiaire)
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