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Politique Publié le vendredi 21 mars 2014 | APA

Côte d’Ivoire : la Commission de réconciliation « a failli à sa mission », selon Affi N’guessan

© APA Par Atapointe
Conférence de presse du président du FPI
Jeudi 20 mars 2014. Abidjan. Riviera Attoban. Le président du FPI, Pascal Affi N`Guessan anime une conference de presse. Affi N`guessan
Abidjan - Le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a soutenu, jeudi, à Abidjan, que la Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) a « failli à sa mission de réconciliation » parce que ce processus « est un échec ».

Le Président du FPI a expliqué, lors d’une conférence de presse, que plusieurs dysfonctionnements sont à l’origine de cette « faillite de la réconciliation » notamment « le chef de l’Etat qui ne s’implique pas lui-même, l’absence de volonté politique du gouvernement ».

Il note également le « manque de courage politique » de la part des dirigeants de la CDVR qui ne disent rien « face à la déportation de Laurent Gbagbo à la Haye », l’inaction de la « société civile, des religieux, des chefs coutumiers, des jeunes, des femmes ».

A en croire Affi N’guessan, si la réconciliation n’a pas abouti, c’est parce que tous les acteurs (politiques, coutumiers, Ong, religieux) n’ont pas joué leur rôle sauf le FPI qui « a toujours appelé à la réconciliation depuis le 11 avril 2011 au Golf hôtel ».

Pour donner un souffle nouveau à cette quête de paix et de réconciliation, M. Affi appelle les populations ivoiriennes à se remobiliser en faveur de la réconciliation », que chaque ivoirien se l’approprie, fasse sa promotion », et surtout suggère « la réforme de la Commission dialogue, vérité et réconciliation ».

Mais avant, l’ex-parti présidentiel demande la suspension l’opération d’audition des victimes de la crise ivoirienne lancée par la CDVR pour entendre les victimes. « Nous appelons les populations à s’abstenir de toute les opérations d’auditiondes victimes » a-t-il ajouté.

La formation politique fondée par Laurent Gbagbo a toujours dénoncé en Côte d’Ivoire, depuis la fin de la crise postélectorale, la mise en place « d’une justice des vainqueurs » et a souhaité « la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs des opposants, le retour des exilés… sinon nous n’emprunterons pas cette voie de la réconciliation », a conclu l’ancien Premier ministre ivoirien.

La CDVR, créée en 2011 par ordonnance du chef de l’Etat, et plus de deux ans après l’installation de ses instances, « peine » à faire bouger les lignes même si les protagonistes ne s’affrontent plus militairement.

Selon une enquête réalisée en 2013 par l’observatoire de la justice transitionnelle (OJT, regroupant trois ONG de défense des droits humains), plus de 80% des populations disent ne pas sentir les effets des actions de cette institution sensée réconcilier les Ivoiriens après plus d’une décennie de déchirure sociopolitique.

Dans une récente déclaration le chargé de communication du président de la CDVR, Franck Kouassi Sran a souligné que « la Commission Dialogue vérité et réconciliation n’a pas une obligation de résultats mais de moyen ».

JBK/hs/ls/APA
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