Le radicalisme affiché par certains faucons du Front populaire ivoirien ne va pas sans conséquences pour le clan Gbagbo. En témoigne le transfèrement annoncé de Charles Blé Goudé à la Haye.
Le radicalisme et le jusqu’au-boutisme ont leurs revers et leurs limites.
Depuis que le gouvernement ivoirien a annoncé qu’il est disposé à transférer Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (Cpi), la ‘’galaxie Gbagbo’’ est en ébullition. Au Front populaire ivoirien (Fpi), certains sont persuadés que cette décision, un coup de tonnerre en soi, va mettre à mal le processus de réconciliation. Une bien curieuse réaction puisque depuis la chute de leur mentor, Laurent Gbagbo, en avril 2011, les cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) n’ont pas changé de posture. Pour eux, point de réconciliation, sans leur retour aux affaires. De 2011 à aujourd’hui, ils ont donc rejeté tous les appels à la réconciliation, toutes les mains tendues du Président Alassane Ouattara. Ils ont opposé une fin de non-recevoir à tous les appels à intégrer un gouvernement de réconciliation. Tout a commencé avec leur boycott de toutes les élections, après la présidentielle de fin 2010. Après, ça a été un tango aux allures de chantage avec le processus de réconciliation. Certains, estimant qu’il n’y a que dans le rapport de force, que les pro-Gbagbo parviendront à reprendre le dessus sur le camp Ouattara, ont programmé un ‘’match retour’’. Une compétition qui devrait les amener à prendre la rue, à battre le pavé pour faire libérer les derniers détenus. Dans l’attente de ce fameux ‘’match retour’’, les frontistes ont maintenu le verbe bien haut. Le dernier exemple de cette posture qu’ils ont adoptée, remonte à mardi. Dans une déclaration signée de son secrétaire général, Laurent Akoun, le Fpi qui a appelé la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) à organiser les états généraux de la République, a fait remarquer que depuis avril 2011, la foudre ne fait que s’abattre sur les pro-Gbagbo, dénonçant au passage la ‘’justice des vainqueurs’’ qui règnerait dans le pays. Une preuve que les partisans de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ne sont guère disposés à quitter la voie du radicalisme.
Affi et Koua se paient la tête de Blé Goudé
Depuis leur sortie de prison, Pascal Affi N’Guessan et Justin Koua ont manifestement fait changer de cap à leur parti. S’il était déjà considéré comme radical quand il était commandé par Sylvain Miaka Ouretto, le Fpi le deviendra davantage, à partir de septembre 2013. Loin de la stratégie des Gervais Coulibaly et autres Laurent Dona Fologo qui ont opté pour l’ouverture pour faire libérer les partisans de Laurent Gbagbo, la direction du Fpi a préféré le bras-de-fer et les menaces. Le gouvernement, par cette décision de remettre Blé Goudé à la Cour pénale internationale, tient à montrer qu’il ne se laisse pas émouvoir par le jusqu’au-boutisme du Fpi. C’est en connaissance de cause qu’il a demandé à juger sur place Simone Gbagbo. C’est encore en toute responsabilité qu’il veut envoyer Blé Goudé rejoindre Laurent Gbagbo au quartier pénitentiaire de Scheveningen.
Avant la chute de son mentor, il était considéré comme le principal artisan des entraves à la mise en œuvre des résolutions onusiennes pour la sortie de crise en Côte d’Ivoire. Outre ses appels à empêcher les agents de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) de faire leur travail (2004-2010), il est accusé d’être à la base du saccage de commerces ou des résidences d’expatriés Français en novembre 2004, d’affrontements intercommunautaires et d’exécutions sommaires, pendant la crise postélectorale de 2010. Malgré tous ces faits mis à sa charges et qui l’ont rendu ‘’vulnérable’’, les frontistes n’ont rien fait pour éviter son transfèrement.
Marc Dossa
Le radicalisme et le jusqu’au-boutisme ont leurs revers et leurs limites.
Depuis que le gouvernement ivoirien a annoncé qu’il est disposé à transférer Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (Cpi), la ‘’galaxie Gbagbo’’ est en ébullition. Au Front populaire ivoirien (Fpi), certains sont persuadés que cette décision, un coup de tonnerre en soi, va mettre à mal le processus de réconciliation. Une bien curieuse réaction puisque depuis la chute de leur mentor, Laurent Gbagbo, en avril 2011, les cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) n’ont pas changé de posture. Pour eux, point de réconciliation, sans leur retour aux affaires. De 2011 à aujourd’hui, ils ont donc rejeté tous les appels à la réconciliation, toutes les mains tendues du Président Alassane Ouattara. Ils ont opposé une fin de non-recevoir à tous les appels à intégrer un gouvernement de réconciliation. Tout a commencé avec leur boycott de toutes les élections, après la présidentielle de fin 2010. Après, ça a été un tango aux allures de chantage avec le processus de réconciliation. Certains, estimant qu’il n’y a que dans le rapport de force, que les pro-Gbagbo parviendront à reprendre le dessus sur le camp Ouattara, ont programmé un ‘’match retour’’. Une compétition qui devrait les amener à prendre la rue, à battre le pavé pour faire libérer les derniers détenus. Dans l’attente de ce fameux ‘’match retour’’, les frontistes ont maintenu le verbe bien haut. Le dernier exemple de cette posture qu’ils ont adoptée, remonte à mardi. Dans une déclaration signée de son secrétaire général, Laurent Akoun, le Fpi qui a appelé la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) à organiser les états généraux de la République, a fait remarquer que depuis avril 2011, la foudre ne fait que s’abattre sur les pro-Gbagbo, dénonçant au passage la ‘’justice des vainqueurs’’ qui règnerait dans le pays. Une preuve que les partisans de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ne sont guère disposés à quitter la voie du radicalisme.
Affi et Koua se paient la tête de Blé Goudé
Depuis leur sortie de prison, Pascal Affi N’Guessan et Justin Koua ont manifestement fait changer de cap à leur parti. S’il était déjà considéré comme radical quand il était commandé par Sylvain Miaka Ouretto, le Fpi le deviendra davantage, à partir de septembre 2013. Loin de la stratégie des Gervais Coulibaly et autres Laurent Dona Fologo qui ont opté pour l’ouverture pour faire libérer les partisans de Laurent Gbagbo, la direction du Fpi a préféré le bras-de-fer et les menaces. Le gouvernement, par cette décision de remettre Blé Goudé à la Cour pénale internationale, tient à montrer qu’il ne se laisse pas émouvoir par le jusqu’au-boutisme du Fpi. C’est en connaissance de cause qu’il a demandé à juger sur place Simone Gbagbo. C’est encore en toute responsabilité qu’il veut envoyer Blé Goudé rejoindre Laurent Gbagbo au quartier pénitentiaire de Scheveningen.
Avant la chute de son mentor, il était considéré comme le principal artisan des entraves à la mise en œuvre des résolutions onusiennes pour la sortie de crise en Côte d’Ivoire. Outre ses appels à empêcher les agents de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) de faire leur travail (2004-2010), il est accusé d’être à la base du saccage de commerces ou des résidences d’expatriés Français en novembre 2004, d’affrontements intercommunautaires et d’exécutions sommaires, pendant la crise postélectorale de 2010. Malgré tous ces faits mis à sa charges et qui l’ont rendu ‘’vulnérable’’, les frontistes n’ont rien fait pour éviter son transfèrement.
Marc Dossa
