Les villes de Daloa (Haut-Sassandra) et Korhogo (Tchologo) ont accueilli le vendredi 21 mars 2014 la délégation conduite par le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, dans le cadre d'une tournée de sensibilisation sur le Recensement général de la population et de l'habitat 2014. Dans son message à l'ensemble des populations de Korhogo, Albert Mabri Toikeusse, président du Comité national du RGPH 2014 est revenu sur l'appel au boycott lancé par le président du Front populaire ivoirien. "Ce n'est pas parce que des gens ont gouverné pendant dix ans sans repères que nous allons continuer de la même façon. Les choses ont changé, c'est le temps de la nouvelle Côte d'Ivoire qui veut imprimer le sérieux, servir ses populations. J'étais à Daloa et m'adressant aux chefs, je leur ai dit: "Le Président de la République a promis que d'ici à fin 2016, aucun village de plus de 500 habitants ne sera dans le noir. Ce programme a commencé et est en train de s'accélérer en 2014 et elle sera tenue. Mais sur quelle base irez-vous vous plaindre si vous n'avez pas l'électricité ? C'est sur la base des chiffres du recensement que vous pourrez dire que votre village a 800 habitants et qu'il mérite d'être électrifié, mais pour que vous ayez ce chiffre, il faut que le recensement ait lieu. Si on s'appuie sur les chiffres du recensement de 1998, il y a des villages qui auront 300 habitants alors qu'ils en comptent aujourd'hui 1000. C'est donc une affaire qui intéresse tout le monde". Mais on nous demande pourquoi faire le recensement alors qu'il y a encore des réfugiés. D'abord, ces réfugiés sont rentrés en très grand nombre. Ceux qui voulaient venir et qui ne se reprochaient rien sont tous venus. Ceux mêmes qui ont fait des choses graves sont rentrés et sont libres. Il n'y a donc pas de raison que les gens ne reviennent pas. Nous avons évalué ces réfugiés à 60. 000 personnes hors du pays, au Ghana ou Libéria, mais le HCR m'a fait observer qu'ils sont 75. 000. Doit-on freiner le développement d'un pays ou servir dans le désordre nos concitoyens estimés à 24-25 millions pour 75. 000 personnes qui ne sont pas encore rentrées ? Le recensement est dans sa phase irréversible et il aura lieu", a affirmé Albert Mabri Toikeusse en présence du ministre d'Etat, secrétaire général de la présidence de la République et maire de Korhogo, Amadou Gon Coulibaly et du corps préfectoral de la région. Albert Mabri Toikeusse a invité les partis politiques à adhérer à l'opération de recensement qui est séparé de l'identification et de la révision de la liste électorale au lieu de prendre en otage le développement de la Côte d'Ivoire. "J'ai rencontré le président du Front populaire avant-hier (mardi 18 mars), je lui ai expliqué tout cela dans les détails. Je lui ai même demandé de faire une déclaration pour demander aux gens de faire recenser. Il m'a dit qu'il est d'accord, mais j'apprends à Abengourou qu'il a dit aux gens de ne pas se faire recenser. A qui on fait du mal si ce n'est aux populations elles-mêmes ? Les partis politiques ne doivent pas prendre en otage une opération destinée à apporter le développement", a ajouté Albert Mabri Toikeusse qui se rend aujourd'hui à Odienné et Man pour continuer la sensibilisation sur les effets bénéfiques du RGPH 2014.
Olivier Dion, envoyé spécial
Olivier Dion, envoyé spécial
