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Politique Publié le mardi 25 mars 2014 | Le Patriote

Rupture unilatérale du dialogue républicain par le FPI : Le chantage honteux d’Affi et ses camarades

© Le Patriote Par Atapointe
Conférence de presse du président du FPI
Jeudi 20 mars 2014. Abidjan. Riviera Attoban. Le président du FPI, Pascal Affi N`Guessan anime une conference de presse. Affi N`guessan
Ne plus dialoguer avec le Gouvernement. C’est la décision prise par le secrétariat général du FPI. Dans un communiqué paru hier dans la presse, Pascal Affi N’Guessan et se camarades du FPI accuse le Gouvernement d’avoir « rompu le dialogue politique ». Pour étayer leurs propos, la haute direction du parti de Laurent Gbagbo avance le transfèrement de Blé Goudé, la détention de Simone Gbagbo et Jean-Yves Dibopieu. Sans oublier l’arrestation de Justin Koua, président par intérim de la JFPI et Martial Yavo, président du Cojep. L’organe central de l’ex-parti au pouvoir va jusqu’à décréter l’échec « du fait de l’immobilisme de la CDVR» qu’il semble imputer au Gouvernement. Pour tout cela, il demande le boycott des auditions publiques de la CDVR, du recensement général de la population et de l’habitat. A y regarder de près, les arguments brandis par Pascal Affi N’Guessan et ses amis ressemblent fort à un honteux chantage. Le FPI se comporte comme une femme qui a décidé de faire chanter son époux à travers la grève du sexe. Sinon, comment comprendre que l’on veut absolument généraliser des cas isolés. En quoi est-ce que le transfèrement de Charles Blé Goudé, la détention de Simone Gbagbo, de Jean-Yves Dibopieu, de Justin Koua et de Martial Yavo peuvent-ils empêcher les Ivoiriens de se parler ? La réconciliation nationale ne s’arrête pas aux problèmes de personne. Elle va au-delà des intérêts partisans et particuliers. Car, au fond dans cette affaire, il ne s’agit pas d’individus, mais de la Côte d’Ivoire. On ne peut donc pas lier le destin de la Côte d’Ivoire à celui de certaines personnes, fussent-elles importantes pour le FPI. En réalité, le FPI, en perte de vitesse et en panne de stratégie face au pouvoir, se croit obligé d’adopter la posture des trois singes de la gravure. Or, dans cette logique à outrance du pire, le parti de Laurent Gbagbo risque de se brûler les ailes. Puisque, par expérience, tout le monde sait que la politique de la chaise vide n’a jamais rien donné de concret. En se mettant en congé du processus de la réconciliation nationale, le FPI veut tordre le bras au Gouvernement pour l’amener à s’aligner sur ses points de vue. Mais c’est un pari hautement risqué dont les conséquences peuvent être justement incalculables pour l’ex-parti au pouvoir. Car, rien ne prouve aujourd’hui que Pascal Affi N’Guessan et ses amis maitrisent suffisamment le terrain pour réussir leur coup. Les dirigeants du FPI visiblement ne se sont pas encore remis de la double raclée de l’après-élection présidentielle de 2015. Sinon, dans l’affaire Blé Goudé, ils auraient perçu les signes avant-coureurs de l’échec programmé des mots d’ordre contre les auditions publiques de la CDVR et surtout du recensement général de la population et de l’habitat. Malgré les appels à la mobilisation générale, ils ont dû se rendre compte d’eux-mêmes que le transfèrement de Charles Blé Goudé s’est fait dans l’indifférence totale. Certes, les deux cas de figure ne sont pas les mêmes. Mais aujourd’hui, les Ivoiriens dans leur large majorité blasés par la longue crise qu’a connue la Côte d’Ivoire ces dix dernières années, aspirent à plus de quiétude. Comme l’a déclaré samedi dernier la ministre Affoussy Bamba, porte-parole adjointe du Gouvernement, « Le gouvernement a fait sa part et continue de le faire pour réconcilier les Ivoiriens, mais il ne faut pas ériger l’impunité en droit au nom de la réconciliation. C’est le FPI qui rompt unilatéralement le dialogue ». Une réponse cinglante qui démontre que le Gouvernement n’est pas prêt à accepter le chantage honteux du FPI. Dans tous les cas, la réconciliation nationale se fera avec ou sans le FPI. Il ne peut en être autrement. C’est un processus qui est vital pour la Côte d’Ivoire. En ce sens que les Ivoiriens sont condamnés à vivre ensemble. Et quel que soit le cas de figure, il n’y a pas d’autre alternative à cette voie. Si le FPI ne veut pas aller à la réconciliation, elle s’imposera à lui. Le refus du dialogue politique, les mots d’ordre de boycott n’y pourront rien. Parce que personne ne peut ramer à contre-courant de l’ordre naturel des choses. J Jean-Claude Coulibaly
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