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Politique Publié le lundi 31 mars 2014 | Nord-Sud

Procès de Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire : le grin Djakassa divisé

© Nord-Sud Par DR
l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo
Une équipe de Nord-Sud quotidien a échangé, samedi dernier, avec les membres du ‘’grin Djakassa’’, espace d’échanges situé au secteur Kédjénou, dans la commune d’Anyama. Au centre des débats : le transfèrement ou non de Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale.

L’ambiance était électrique, ce 29 mars, au ‘’grin Djakassa’’. Et pour cause, le sujet qui fait objet de discussion a déclenché la passion chez les membres de cet espace mitoyen à une station-service. Les débats qui y ont été menés sous une bâche, lieu de la rencontre, ont vite pris la tournure d’une joute oratoire. La délégation de Nord-Sud quotidien était conduite par le rédacteur en chef, Cissé Sindou. Après les bénédictions de l’iman Adama Daou, les débats s’ouvrent sur l’épineuse problématique : La justice ivoirienne peut-elle juger Simone Gbagbo ? Au bout de quelques minutes de discussion, trois blocs diamétralement opposés se dessinaient. Selon le premier, la justice ivoirienne est présentement outillée pour juger l’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. A en croire les tenants de cette thèse, l’appareil judiciaire ivoirien a été totalement remis à neuf et la compétence des juges ne fait aucun doute. C’est pourquoi, selon eux, la célèbre prisonnière d’Odienné pourra bénéficier d’un procès juste et équitable, respectant le droit de la défense. S’insurgeant contre ceux qui estiment qu’elle mérite d’être transférée à la Cpi parce qu’elle est poursuivie pour les mêmes chefs d’accusation que Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo, les partisans de ce point de vue ont fait valoir leur argumentaire. Ainsi, ils ont argué que le choix d’un transfèrement ou non est opéré souverainement par l’Etat de Côte d’Ivoire. En conséquence, ils ont soutenu que l’on ne saurait parler de deux poids deux mesures, dans ce cas d’espèce. « Il y a deux ans, la Côte d'Ivoire sortait d'une grave crise postélectorale, les juges étaient éparpillés dans la nature, la chaîne de commandement était cassée, et donc tout cela ne permettait pas à l'époque de pouvoir offrir à l'ex-Président, Laurent Gbagbo, les conditions d'un procès équitable. Aujourd'hui, la situation est différente. Les juridictions ivoiriennes sont en place, les juges sont là, nous avons estimé au niveau du gouvernement que les conditions étaient réunies pour un procès juste et équitable en Côte d'Ivoire pour Madame Gbagbo », avait déclaré en novembre 2011, sur Radio France internationale (Rfi), Bruno Koné, porte-parole. Le second bloc soutenant le transfèrement prochain de l’ex-députée d’Abobo à La Haye a estimé que cet acte éviterait de donner du grain à moudre à l’opinion qui pourrait faire croire qu’elle a fait l’objet d’un procès expéditif, parce qu’ayant été jugée par ses adversaires. L’autre argument présenté par les partisans de cette thèse est l’activisme de l’ancienne vice-présidente du Front populaire ivoirien pendant la crise postélectorale. Pour eux, l’ex-Première dame a commandité plusieurs assassinats pendant cette période. « Elle était une véritable machine à tuer », a laissé entendre l’un des débatteurs. Et d’ajouter que c’est cette cruauté qui lui vaudrait aujourd’hui un mandat d’arrêt de la juridiction internationale, dont l’émission est saluée par plusieurs défenseurs des droits de l’Homme. Pour le troisième bloc, Mme Gbagbo mérite la peine capitale, au regard des atrocités commises par les ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) dont elle serait le commanditaire. C’est pourquoi, les tenants de cette position extrême relèvent l’incompétence de la Cpi et de la justice ivoirienne, car ces deux juridictions ne prévoient pas la peine de mort.

DL (stagiaire)
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