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Santé Publié le vendredi 4 avril 2014 | AIP

Tenanciers de "maquis" et restaurateurs, "victimes collatérales" de la fièvre Ebola à Agnibilékrou

Agnibilékrou – Aucune victime de l’épidémie d’Ebola n’a été diagnostiquée en Côte d’Ivoire mais les mesures préventives adoptées par le gouvernement créées des "victimes" au sein des opérateurs du secteur de la gastronomie dont les recettes connaissent une chute vertigineuse, a constaté l’AIP vendredi à Agnibilékrou.

"Jusqu’à l’heure où nous parlons, aucun cas suspect n’a été rapporté par les différents centres de santé sous notre direction. Nous sommes en plein dans la surveillance et suivons avec la plus grande minutie les directives que nous avons reçues du ministère, rassure le Dr Doffou Adjoro Joël, de la direction départementale de la Santé d’Agnibilékrou.

Si, sur le plan sanitaire, les nouvelles sont rassurantes, les effets collatéraux de la prévention ont fait de nombreuses "victimes" ailleurs.

En effet, au marché, plusieurs revendeuses de viande boucanée se disent en détresse. "Plus rien ne marche depuis qu’on a dit que la fièvre serait dans la viande. Nos affaires ont sérieusement chuté et on ne sait à quel saint se vouer puisque les services de santé ont donné les consignes que nos clients respectent à la lettre", ont déclaré avec une mine d’amertume quelques vendeuses rencontrées.

Même son de cloche chez les tenanciers de maquis et autres prestataires de services culinaires qui sont à la grande gare routière, à l’entrée de la ville, et où les clients avaient du mal à trouver une place assise avant l’annonce de la présence de l’épidémie aux frontières du pays.

"Cette affaire d’Ebola nous dérange sérieusement. Parce que depuis que les gens ont dit que la maladie a pour vecteur les animaux sauvages tels que les ruminants (rats, agoutis, hérissons…) notre business a pris un coup dur. Cela fait aujourd’hui huit jours que je ne vends pas et les choses se compliquent pour moi", a confié l’un d’eux, Grégoire Konan.

L'une des conséquences de la menace du virus concerne la chute des prix de vente de ces ruminants. Autrefois, ces animaux très convoités par les populations coûtaient pratiquement les yeux de la tête. Il fallait débourser au moins 5000 FCFA pour s’offrir un agouti d'environ trois kilos, et cela après un long marchandage.

Aujourd’hui, un rat ou agouti peut s’acquérir à moins de 1000 FCFA.
Ce qui constitue une réelle menace de contournement des mesures arrêtées par le gouvernement qui a renforcé la surveillance épidémiologique à toutes les frontières et sur l'ensemble du territoire national.

La fièvre Ebola a causé la mort de 86 personnes en Guinée, depuis janvier, tandis que le gouvernement malien a annoncé jeudi avoir décelé trois cas suspects.
Réunis vendredi et samedi derniers à Yamoussoukro, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont appelé la communauté internationale à l’aide.

Jcl/aaa/kkp/tm
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