La chefferie d’Akouédo village a animé un point-presse vendredi dernier pour informer l’opinion nationale et internationale sur les conditions de succession du doyen du village en pays Atchan. Et cela, suite à la polémique qui règne dans ledit village depuis le décès du doyen Aguédé en mars dernier. Malgré le deuil, une polémique sur la désignation du successeur du doyen divise la population d’Akouédo. «En pays Tchaman, une génération regroupe tous ceux qui sont nés dans un espace de temps de quinze ans au moins. Cette organisation prend en compte les deux sexes (homme et femme) et l'on distingue quatre générations: Blessoué, Gnando, Dougbo et Tchagba. Tous sont égaux en droits et en devoirs et sont chargés de diriger les affaires du village. Quand un doyen ou un guerrier meurt, c’est le jour de son enterrement qu’on désigne son remplaçant et non pendant ses funérailles. De son vivant, le doyen Aguédé B. avait un adjoint en la personne de Danho Tchaké Paul, doyen d’âge et doyen de la génération Gnando du village d’Akouédo. Donc c’est clair, le doyen Danho Tchaké Paul est le remplaçant du défunt», a indiqué Gnango Sagou Charles, porte-parole principal des Dougbo au pouvoir. «L'une des structures fondamentales de la société Ébrié, c'est les générations d'habitants. Quand le chef doit prendre une décision, il consulte d'abord le doyen. Mais le dernier mot revient à la génération qui est au pouvoir, c'est-à-dire les Dougbo», a ajouté Bokra Paul Djoman, speaker en langue Ebrié à la Rti. Quant au doyen Danho Tchaké Paul, il a invité toute la population d’Akouédo à la réconciliation et à la paix. Car, dira-t-il, « sans paix, il n’y a pas de développement ».
E.L.
E.L.
