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Sport Publié le mercredi 16 avril 2014 | Le Mandat

Entretien avec Kouablan Messou (Coordonnateur du Cnaco) : « Les Actionnaires sont un peu trop rassasiés » • « Nous visons 500.000 supporters »

Le Comité national de coordination des Actionnaires (Cnaco) veut amener les supporters à participer à la vie de leur club, l’Asec Mimosas. Ce, après un moment de flottement. Dans cet entretien, le Coordonnateur du Cnaco, Kouablan Messou, donne des pistes pour remettre le club sur les rails.

Qu’est-ce qui explique votre rencontre de ce jour avec les supporters ?
On est venu juste pour leur lancer un message. On a organisé cette rencontre pour soumettre aux Actionnaires des projets sur lesquels nous avons travaillé. Nous avons conçu ces projets pour les amener à reprendre les choses en main. Et à cotiser pour que leur club retrouve la dimension qui est la sienne.

Que doit-on retenir de cet exposé que vous avez fait ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’Asec doit capitaliser 500.000 actionnaires. L’Asec va demander à chaque supporter de mettre 50 FCFA de côté. Et, si cela est fait, en une année, cela fera pratiquement 9 milliards FCFA dans les caisses de l’Asec. Et 9 milliards, c’est une somme assez importante pour permettre à l’Asec de rebondir.

Selon vous, qu’est-ce qui explique ce manque d’engouement des supporters de l’Asec ?
Les actionnaires disent que les membres du Conseil d’administration de l’Asec Mimosas ne leur donnent pas la place qui est la leur. Pour exemple, c’est aujourd’hui, (ndlr dimanche dernier) que certains supporters ont découvert ‘’Sol béni’’. Alors qu’ils ont contribué pratiquement à l’achat de ce site. Sol Béni devait être vulgarisé pour que tout le monde voit exactement ce que c’est. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Beaucoup d’actionnaires ne connaissent pas ‘’Sol Béni’’. Les Actionnaires estiment également qu’il y a une rupture entre le sommet et la base. Ce sont, entre autres, les arguments que les supporters avancent.

Ces quelques raisons sont-elles vérifiées ou pas ?
Mais moi, je crois que les vraies raisons, c’est que les Actionnaires sont un peu rassasiés. Parce que quand on a trainé et qu’on est resté derrière l’Africa pendant plusieurs années et aussi qu’on a été 17 fois champion de Côte d’Ivoire depuis l’arrivée de Roger Ouégnin, je pense qu’à un moment donné, on a tout eu. Donc les Actionnaires se sont un peu endormis sur leurs lauriers. Maintenant, cela fait trois ans que nous ne sommes pas champions. Peut-être que cette année, on le sera ou, je n’en sais rien. Mais, j’espère qu’on le sera. Je crois qu’avec ce discours qu’on commence à tenir aux Actionnaires, à savoir que sans eux, l’Asec n’est rien, je crois qu’il y aura un déclic à leur niveau. Et, à partir de ce moment-là, les choses vont repartir de plus belle.

Cette situation subsiste depuis plusieurs années. Pourquoi c’est maintenant que vous avez senti le besoin de galvaniser les Actionnaires ?
Il y a eu quand-même des tentatives. Mais chacun de nous a ses méthodes. Moi, j’ai une formation de commercial. Donc, j’aborde toujours les choses sous un angle purement commercial. Quand on dit aux Actionnaires de cotiser, ils voient des chiffres très énormes. Mais quand on leur dit qu’il suffit de mettre 50 FCFA, voilà ce que cela peut donner. Je pense qu’il y a une nouvelle approche. Il y a une prise de conscience. C’est ce qui fait la différence.

Vous parlez de mettre 50 FCFA de côté pour chaque supporter, alors qu’on a des prix affichés pour des cotisations. De quoi s’agit-il exactement ?
En fait, il y a cinq types de cartes. Les 50 FCFA permettront aux supporters d’acquérir un type de carte. 50 FCFA, c’est une manière de réduire les choses et pour dire qu’on ne leur demande pas tant que ça. Quand même, mettre 50 FCFA de côté, c’est à la portée de tout le monde. Même si ce n’est pas à la portée de tout le monde, c’est quand-même à la portée de 500 000 personnes que nous visons au niveau de la Côte d’Ivoire sur les 22 millions et demi d’habitants que nous sommes. 50 FCFA multipliés par 365 jours, cela fait 18250 FCFA. 18250 multipliés par 500.000 personnes, cela fait plus de 9 milliards. C’est la raison pour laquelle nous mettons l’accent sur 50 FCFA pour dire qu’on leur demande certes de contribuer mais cette contribution est minime. Et si nous sommes bien organisés, nous pourrons y arriver.

Entretien réalisé
par Francis Aké
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