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Politique Publié le jeudi 17 avril 2014 | Ministères

Réunion de Haut Niveau du Partenariat Mondial sur la Coopération efficace au service du Développement : le discours du représentant du Chef de l’Etat

© Ministères Par DR
Réunion de Haut Niveau du Partenariat Mondial sur la Coopération efficace au service du Développement de Mexico
Du 13 au 18 Avril 2014 à Mexico.Participation de la Côte d’Ivoire à la première réunion de Haut Niveau sur le Partenariat Global pour une Coopération au Développement Efficace en présence de Dr. Abdallah Albert Toikeusse MABRI, Ministre du Plan et du Développement d
Excellence, Monsieur le Président;
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs des délégations ;
Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres
du Corps diplomatique ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions
Internationales;
Mesdames et Messieurs les Parlementaires;
Mesdames et Messieurs les représentants du secteur privé ;
Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile;
Mesdames et Messieurs les délégués des différents pays ;
Chers amis de la presse ;
Honorables Invités ;


Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués
Je voudrais saluer et remercier les autorités Mexicaines, avec à leur tête
le Président de la République, qui nous accueillent avec beaucoup
d’amitié dans cette magnifique ville de Mexico. Le Président de la
République de Côte d’Ivoire SEM Alassane OUATTARA, qui regrette de
n’avoir pu répondre à l’invitation, m’a chargé de transmettre toute sa
fraternité et l’expression de son engagement renouvelé pour une
coopération gagnant-gagnant et d’un partenariat mondial mutuellement
bénéfique.
Je salue l’ensemble de nos partenaires, le Système des Nations Unies et
toutes les institutions internationales présentes et félicite le comité de
pilotage et le secrétariat conjoint pour la qualité du travail effectué.
Comme vous le savez, ces présentes assises se tiennent plus de deux
ans et demi après le quatrième forum de haut niveau sur l’efficacité de
l’aide de Busan.

Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués
Les avancées dans le partenariat mondial pour la coopération efficace
au service du développement défini à Paris, Accra et Busan sont
perçues comme des opportunités uniques pouvant transformer de
manière considérable l’aide alignée sur les besoins de croissance
inclusive des pays en développement.
A l’évidence, nous ne sommes pas près d’obtenir les résultats souhaités,
en dépit des multiples engagements que nous prenons lors de nos
rencontres périodiques.



Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués,

Comme vous le savez, les pays africains ont fait montre d’une
formidable résilience face aux turbulences de l’économie mondiale, avec
une croissance économique moyenne de 5% au cours de la dernière
décennie. Cette performance est due à la mise en œuvre de politiques
de gouvernance vigoureuses et des politiques macro-économiques
saines.
De toute évidence, cette croissance n’a pas été générée à travers la
promotion d’un secteur privé dynamique, l’amélioration de la
compétitivité des facteurs de production et le développement de la
chaîne de valeur, notamment dans les secteurs agricole et des
ressources naturelles.
Ainsi, la forte croissance enregistrée n’a pas permis de réduire la
pauvreté ainsi que les inégalités tant horizontales que verticales et de
créer des emplois décents pour les femmes et les jeunes.
En effet, près de 48,5% des Africains vivent dans une extrême pauvreté
avec moins de 1,25 dollar par jour et 72% de la population jeune vit
avec moins de deux dollars par jour.
Le ratio emploi-population qui est de 60% en 2011 est demeuré
inchangé au cours des deux dernières décennies.
Aujourd’hui, un consensus se dégage en Afrique sur le fait que
l’industrialisation et la transformation structurelle sont essentielles
à la consolidation et à la pérennisation de la forte croissance
enregistrée au cours des dernières décennies. Le défi est donc
celui de l’inclusivité de la croissance et de la transformation socio-
économique de l’Afrique.

Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués,

Tirant les leçons de l’absence de consultations qui a caractérisé la
préparation et la formulation initiales des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), l’Afrique a adopté une approche participative qui
a conduit à la formulation de la Position commune africaine sur le
programme de développement pour l’après-2015.
Ces consultations ont fait intervenir des parties prenantes à échelle
nationale, régionale et continentale issues des secteurs public et privé,
des parlements, des universités et des organisations de la société civile
(OSC), dont des associations de femmes, de jeunes et du monde
académique.



Ces consultations ont permis de dégager un consensus sur les priorités
africaines contenues dans le plan d’action africain pour l’efficacité du
développement. Ce plan pour l’Afrique est inspiré par la vision de l’Union
Africaine qui recommande " une Afrique intégrée, prospère et
paisible, dirigée par ses concitoyens et constituant une force
dynamique sur la scène mondiale".
A travers ce plan d’action, l’Afrique réaffirme son attachement aux
principes de coopération au développement tels qu’énoncés dans les
résolutions du VIème
Forum de haut niveau de Busan et appelle de tous
ses vœux les acteurs mondiaux à accélérer et intensifier la mise en
œuvre de ces engagements.

Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués,
La position commune de l’Afrique s’articule autour de six piliers : (i)
transformation économique structurelle et croissance inclusive ;
science, technologie et innovation ; (iii) développement axé sur
l’être humain ; (iv) durabilité environnementale, gestion des
ressources naturelles et des risques de catastrophes naturelles ;
(v) paix et sécurité et ; (vi) financement et partenariats.
Une fois de plus, l’Afrique invite ses partenaires à aligner leur appui sur
ses priorités de développement, à contribuer à l’agenda inachevé de
l’aide, et à s’assurer que l’aide vienne soutenir la mobilisation des
ressources internes et des sources innovantes de financement pour un
développement efficace.
Il me plaît à cet égard, d’indiquer à cette auguste assemblée que
l’Afrique est consciente du fort potentiel fiscal et de l’espace budgétaire
largement inexploités. Quelques chiffres illustrent de façon éloquente
l’existence d’importantes marges de manœuvres de mobilisation des
ressources intérieures pour le financement du développement :
 L’Afrique génère annuellement environ 520 milliards de dollars
de recettes fiscales, largement en dessous du potentiel réel.
 plus 400 milliards de dollars dorment dans les banques
centrales sous forme de réserves internationales ;
 Les transferts des migrants sont passés à 40 milliards de
dollars en 2012, avec un potentiel d’augmentation annuelle de
10 milliards de dollars par la titrisation de ces envois de la
diaspora si des mécanismes appropriés sont mis en place ;
 Les flux financiers illicites sont estimés à 854 milliards de
dollars entre 1970 et 2008. Les mesures appropriées de



réduction des flux financiers illicites pourraient rendre
disponibles d’énormes ressources pour le financement des
projets et programmes de développement.
 L’existence d’une importante économie informelle,
notamment travailleurs et entreprises opérant hors du cadre
l’égal ou de l’emprise de l’administration publique constitue un
énorme potentiel fiscal inexploité.
 L’amélioration de l’environnement des affaires va booster le
secteur privé qui est à même de soutenir la croissance inclusive.
Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués,
Les performances économiques récentes de l’Afrique montrent qu’il y a
de bonnes raisons d’espérer. Cette rencontre me semble, à cet égard,
opportune pour renforcer notre position commune et réorienter l’aide
comme un catalyseur de l’efficacité du développement.
C’est pourquoi, l’Afrique appelle de tous ses vœux pour l’adoption
d’un Plan d’Action Global contraignant pour tous, qui requiert un
engagement soutenu de toutes les parties prenantes en faveur
d’actions concrètes pour le soutien de l’aide en vue de l’atteinte de
résultats globaux de développement.
Aussi, l’Afrique voudrait, une fois de plus, recommander fortement un
renforcement de sa représentation en vue d’une participation
efficace dans les structures de gouvernance du partenariat
mondial.

Mesdames et Messieurs, Honorables Délégués,
C’est pourquoi l’Afrique réitère que le programme de développement de
l’après-2015 soit conçu pour stimuler la volonté politique et l’engagement
international en faveur d’un programme universel axé sur l’éradication de
la pauvreté et l’exclusion sociale tout autant que les progrès du
développement durable.
Par ailleurs, l’importance de l’atteinte du dividende démographique et le
développement des statistiques pour mieux suivre les indicateurs sont
nécessaire pour soutenir la croissance inclusive en Afrique.
Enfin, la mobilisation des ressources intérieures est la clé de notre
succès dans des Etats qui engageront des efforts en faveur de la bonne
gouvernance. Nous attendons de nos partenaires un engagement
soutenu pour lutter contre les flux financiers illicites.
Je vous remercie.
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