Aboisso : 12 tonnes de marchandises saisies par la douane

La direction régionale des douanes du Sud Comoé a réalisé un beau coup de filet, le lundi 14 avril dernier. Les hommes du lieutenant-colonel Jonas Koné, directeur régional des douanes, ont, en effet, mis le grappin sur des contrebandiers, qui exportaient frauduleusement vers Abidjan, deux tonnes de produits pharmaceutiques non enregistrés, et dix tonnes de marchandises diverses d’une valeur de 7 millions de francs CFA. Tout est parti d’une information anonyme parvenue à la direction régionale. Elle faisait état de ce que deux véhicules suspects chargés de marchandises diverses en partance pour la capitale économique, s’apprêtaient à démarrer. Le premier véhicule, de type « bâchée », chargé à moitié de manioc, parvient au poste inopinée dressé par les douaniers. Le conducteur, bien que sifflé par les agents des douanes, refuse d’obtempérer. Il est aussitôt pris en chasse. Flairant le danger, l’équipage laisse la voie internationale au niveau d’Adaou-Soumié (11 kilomètres d’Aboisso) et s’engouffre sur une piste. Les trafiquants abandonnent le véhicule quelques mètres plus loin. Dans la bâchée immatriculée 3088 EH 01 se trouvent dissimulées deux tonnes de produits pharmaceutiques non enregistrés cachés par des tubercules de manioc. Le second véhicule, un gros camion immatriculé 1976 BB 01, quant à lui, était encore stationné dans un campement et attendait le moment propice pour décoller. Il est saisi à Aliékro, un campement situé son loin d’Adaou-Soumié. Les trafiquants transportaient dix tonnes de marchandises diverses non dédouanées, constituées de chaussures, d’ustensiles de cuisine, de friperies, de sacs à main, etc. Les 12 tonnes de marchandises en provenance du Ghana ont transité par la voie lagunaire. Le lieutenant-colonel Yao Koffi, chef de subdivision frontière, a saisi l’occasion de cette importante saisie pour en appeler à la collaboration des populations et demander aux commerçants d’accepter de faire dédouaner leurs marchandises. « Nous souhaitons que les gens dédouanent leurs marchandises et que les populations dénoncent les contrebandiers à la douane, » a plaidé l’officier supérieur.

Sam K.D