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Politique Publié le mercredi 23 avril 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Simple Avis : Les ‘’assassins’’ de la mémoire Africaine

Les ‘’Assassins’’ de la mémoire africaine, sont les africains eux-mêmes. Les intellectuels et les écrivains africains. C’est une vérité. Et ce coup de gueule revient toujours au centre des débats politiques et culturels. Mais, l’Afrique a-t-elle une mémoire ? La question dérange. Et elle fait très mal. La réponse est un paradoxe. La conscience historique de l’Afrique, qui sont les intellectuels, historiens, universitaires, ne font pas le poids. Ils ont tous choisi une « eau-forte ». La politique. Pittoresque. Ils ne sont pas politiques. La politique est un métier, plein de mystères et mystifications. Le congolais de Brazzaville, Henri Lopès, écrivains, puis diplomate, l’ivoirien Zady Zaourou, ont connu ce temps de grands vents politiques. L’Afrique possède quelques ‘’bons’’ intellectuels et de très ‘’bons’’ écrivains. Mais leur conscience historique de l’Afrique résiste peu, au mouvement impétueux de ‘’l’argent’’. Du coup, ils perdent leur équilibre intellectuel, et retiennent difficilement leur chapeau. Ils vacillent sous les assauts de la politique, qu’ils ne maîtrisent pas. Et pourtant, ils sont universitaires, écrivains, historiens. Ils peuvent porter un regard, sur la fascinante conscience historique de l’Afrique. Tout autour d’eux, il y a Samory Touré, Soundiata Kéïta, Ba Bemba, Soumougourou Kanté, Behanzin, la reine Abraha Pokou, la fédération du Mali, le RDA, le groupe de Casablanca, le groupe de Monrovia, l’histoire des rois d’Egypte et la Libye. Ou l’indépendance des pays africains, avec Kwame Nkruma, Sekou Touré, Houphouët-Boigny, Modibo Kéïta, Habib Bourguiba, Ahmed Ben Bella, Julius Nyereré. Rien à dire. C’est bien les Africains eux-mêmes, les historiens, les universitaires, les intellectuels qui font l’impasse sur leur propre histoire. Et incapables, ils sont devenus les défenseurs d’une « certaine francophonie » dont ils ne manquent aucun sommet…politique. Ils deviennent de bons analystes. Sereins, ils parlent et contemplent l’histoire des autres. Et pourtant, l’histoire de l’Afrique est inconnue dans le même espace, ou on a refusé d’enseigner l’histoire africaine. La France, la Grande-Bretagne, l’Italie n’ont pas tort. Les soupçons se portent sur les africains eux-mêmes. Les intellectuels, les universitaires et les africains, suspectés d’avoir ‘’caché’’ les valeurs culturelles, morales et historiques, de leur continent, au profit de l’insupportable vérité des autres. L’histoire africaine, elle-même semble décidément bien lasse. Sans appétit. Les différents ouvrages écrits à Paris, aux Etats-Unis, où ailleurs, enlèvent tout passé glorieux à l’Afrique. Sa grandeur historique a disparu. L’histoire africaine existe. Les valeurs historiques existent, et les historiens, universitaires, et écrivains, n’ont pas tenu leurs promesses d’intellectuels. L’histoire est un témoignage, repose sur les écrits, les faits, à condition qu’elle soit bien ‘’orienté’’ et incarne l’histoire vraie. Qui peut sauver la conscience historique de l’Afrique ? Qu’on nous pardonne les propos sévères. Mais un continent comme l’Afrique, riche en tout, doit être aussi considéré comme une « conscience historique vraie ». L’Afrique a une histoire. Une société bien hiérarchisée avant la pénétration des blancs. L’Afrique avant les mouvements, des blancs. L’Afrique avait des mouvements, des brassages, des échanges, des contacts. Ces mutations doivent susciter naturellement la curiosité des historiens, universitaire, et historiens africains. Si les autres ont appauvri l’histoire africaines, les africains eux-mêmes ont totalement asséché leur propre histoire.

Par Ben Ismaël
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