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Économie Publié le mardi 13 mai 2014 | Primature

Ouverture de la Revue à mi-parcours (RMP) du 1er C2D : Allocution ouverture du Premier Ministre Daniel Kablan Duncan

© Primature Par DR
Ouverture de la Revue à mi-parcours (RMP) du 1er C2D
Mardi 13 mai. Abidjan. Primature.
• Messieurs les Ministres d’Etat,

• Mesdames et Messieurs les Ministres,

• Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire,

• Distingués membres de la délégation française,

• Honorables invités, Mesdames et Messieurs,

• Chers participants,

• Chers amis de la presse,

C’est pour moi un honneur de prendre la parole, ce jour, à l’occasion de la ‘’Revue à mi-parcours’’ du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D).

Je voudrais, tout d’abord, souhaiter à tous, et principalement à la partie française, la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, et ensuite, vous transmettre les chaleureuses salutations de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, qui suit avec un grand intérêt la mise en œuvre de ce premier C2D, compte tenu notamment de l’excellence des relations entre la France et la République de Côte d’Ivoire et du montant très élevé du C2D.

Le C2D est la résultante d’une longue tradition de coopération entre nos deux pays : la Côte d’Ivoire et la France.

En effet, l’héritage laissé par notre histoire commune nous situe qu’au plan socio-économique, la Côte d’Ivoire a pu bénéficier de l’appui et de l’expertise de la métropole pour appuyer ses importants efforts intérieurs et se hisser au rang de pays phare dans la sous-région. La matérialisation de cette coopération intense est perceptible à travers les faits suivants :

• le développement et l’interconnexion des principales infrastructures (routes, autoroutes, réseaux électriques, réseaux ferroviaires, ports, télécommunications, etc.);

• la stimulation de la production et la transformation de nos produits agricoles et autres ressources naturelles ;

• la promotion des PME-PMI pour susciter une croissance vigoureuse, forte, redistributive et créatrice d’emplois ;

• la promotion des activités du secteur privé par des partenariats avec des entreprises d’ailleurs dans tous les secteurs économiques ;

• la formation d’un capital humain de bon niveau dans tous les grands secteurs d’activité. En effet, comme le disait le philosophe Jean Bodin « il n’est de richesse
que d’hommes ».

De manière succincte, on peut souligner ce qui suit :
• La France est le premier investisseur en Côte d’Ivoire avec 800 entreprises dont 160 entreprises représentant des grands groupes tels que BOUYGUES, BOLLORE, SETAO, SADE, BNPPARIBAS, SOCIETE GENERALE, ORANGE, TOTAL, CFAO.
• Ces 160 entreprises emploient près de 40 000 emplois ivoiriens et 422 emplois d’expatriés et contribuent à hauteur de 50 % aux recettes fiscales, avec des chiffres d’affaires cumulés représentant environ 30 % du PIB du pays.
• La Côte d’Ivoire compte 400 PME de droit local créées par des ressortissants français et plusieurs PME créées par des entreprises françaises implantées en Afrique.
Comme vous le constatez, la France est un partenaire économique important de la Côte d’Ivoire.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Toujours fidèle à sa vocation d’ouverture, la Côte d’Ivoire se doit d’être toujours un modèle. Le nouveau miracle économique, dont les prémices sont perceptibles, après notamment celui des années 1960–1980, est objectivement réalisable et l’ambition du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020» repose sur des fondamentaux parfaitement réalistes.

Depuis deux ans, notre pays s’est remis au travail. Les progrès considérables en matière de gouvernance, de remise en état de l’administration et de normalisation institutionnelle constituent la preuve de notre volonté commune de tourner la page de la décennie de graves crises que notre pays a traversée et de nous tourner résolument vers un développement durable et un avenir meilleur.
Dans cette perspective, le Plan National de Développement (PND 2012-2015) qui consacre plus de 22 milliards de dollars américains (soit 16 milliards d’euros) d’investissements dont 60 % sont attendus du secteur privé, devrait permettre de maintenir une croissance forte et soutenue, créatrice de richesses et d’emplois, notamment pour la jeunesse.

Ce plan induit d’importantes réformes structurelles et sectorielles ainsi qu’une forte augmentation du taux d’investissement dans notre pays notamment dans le secteur des infrastructures, de l’éducation, de la santé, de l’agriculture…
Par ailleurs, il convient de rappeler que le rapport Doing Business 2014 de la Banque Mondiale a classé la Côte d’Ivoire parmi les dix (10) premiers pays du monde en matière de réformes accomplies.

Toutes ces politiques de réforme mises en œuvre visent la Sécurité et la Paix, la Promotion de la Démocratie, de la liberté individuelle et de Sociétés plus solidaires. Elles visent également la facilitation du commerce internationale, la libre circulation des personnes et des biens, la promotion d’un capital humain de haute qualité, le développement d’un système financier efficace et efficient, l’amélioration du climat des investissements privés, la promotion des PME et des PMI en vue de maintenir un processus de création de richesses encore plus accru.

Excellence, Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de vous rappeler que la Côte d’Ivoire après, avoir initié le PPTE au milieu des années 90 et obtenu le point de décision en 2009, a atteint le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) le 26 juin 2012. La réalisation de ce résultat a nécessité la mise en œuvre par le Gouvernement d’importantes mesures, visant essentiellement la stabilité du cadre macroéconomique et des finances publiques, l’assainissement des secteurs clés de l’économie, l’amélioration de la gouvernance, de l’environnement des affaires et de la compétitivité de l’économie, la bonne gouvernance des secteurs du café-cacao, de l’énergie et la modernisation de l’administration publique.

L’atteinte du point d’achèvement a permis à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’un allègement substantiel de sa dette extérieure d’un montant de 4.000 milliards de F CFA (6 mds d’euros) sur un stock de 6.000 milliards de F CFA (9 mds d’euros) aussi bien de la part des organismes multilatéraux de financement, notamment le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, que de la part des créanciers du Club de Paris.

Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) est un volet spécifique de l’annulation de la dette extérieure vis-à-vis de la France, des créances d’Aide Publique au Développement (APD) à travers un refinancement par dons, des échéances de la dette remboursée par la Côte d’Ivoire.

Ainsi, l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Etat français ont signé le 24 juillet 2012, à Paris, un accord bilatéral d’annulation de la dette ivoirienne auprès du Club de Paris. Cet accord consacre une remise de dette sèche à la Côte d’Ivoire, d’un montant de 600 milliards de FCFA (913 millions d’euros) et un don d’un montant de 1.900 milliards de FCFA (2,9 mds d’euros), pour le financement des projets de développement et de réduction de la pauvreté dans le cadre du C2D.

Le 1er décembre 2012, le premier C2D a été signé avec un budget prévisionnel de 413,25 milliards FCFA sur la période 2012-2015 portant sur six secteurs de concentration et des secteurs transversaux :

- Infrastructures de transport : 100,1 mds FCFA (152,6 millions Euros),
- Développement urbain (eau et assainissement) : 73,4 mds FCFA (111,9 millions Euros),
- Agriculture et biodiversité : 73,3 mds FCFA (111,71 millions Euros),
- Education-Formation-Emploi : 61 mds FCFA (93 millions Euros),
- Santé : 45,8 mds FCFA (69,8 millions Euros),
- Appuis budgétaires : 16,4 mds FCFA (25 millions Euros), en 2012 et 15,7 mds FCFA (24 millions Euros) en 2013,
- Justice : 15 mds FCFA (22,87 millions Euros),
- Etudes et pilotage : 12,5 mds FCFA (19,1 millions Euros).

Les projets identifiés dans ce premier C2D ont été extraits du PND.



Excellence, Mesdames et Messieurs,


Si la première année, c’est-à-dire 2012 a consisté en l’identification et l’instruction des projets et en la mise en place du cadre institutionnel du C2D, l’année 2013 a permis de porter à onze (11) le nombre de conventions d’affectation signées et qui consacrent 85% des engagements du budget alloué au 1er C2D.

A fin avril 2014, le montant total de 82,83 milliards FCFA (126 millions d’euros) a pu être décaissé au profit des prestataires, soit 70,15% (2012-2013) du montant remboursé et 83,95% des ressources mobilisées de la BCEAO.
Au niveau du compte C2D logé à la BCEAO, plus de 98 Milliards FCFA (150 millions d’euros) ont été décaissés de 2012 à ce jour, soit 83% de couverture budgétaire.

Je voudrais, à cette occasion, adresser mes vives félicitations à tous les acteurs du C2D, notamment, la partie française représentée par l’Ambassadeur de France, l’Agence Française de Développement (AFD), les Ministères Techniques et toutes les agences d’exécution, les autres services qui ont œuvré pour la réalisation de cette performance.

S’agissant spécifiquement du sujet qui nous réunit ce jour, c’est-à-dire la revue à mi-parcours du C2D, il convient de signaler qu’elle est mentionnée à l’article 10 du Contrat C2D. C’est un exercice conjoint qui va consister en un diagnostic des actions de mise en œuvre du C2D, la révision générale des projets et un réaménagement des allocations budgétaires entre les secteurs, s’il y a nécessité.
En outre, il apparaît important et urgent d’examiner maintenant la faisabilité d’un second C2D avec la prise en compte des nouveaux projets qui sont proposés par les Ministères techniques ivoiriens.

Excellence, Mesdames et Messieurs,

Je ne pourrais clore mon propos sans vous inviter à observer les principes majeurs du C2D. En effet, les textes mis en place nous suggèrent, sans cesse, la nécessité d’avoir recours à la bonne gouvernance, à la transparence, au contrôle et à la célérité.

Pour l’atteinte des résultats de cette revue, je vous recommande donc d’agir avec toute la rigueur nécessaire, à travers des échanges courtois et sincères, et de ne retenir, dans toute la mesure du possible, que ce qui relève du consensus. Les difficultés et les faiblesses enregistrées, à ce jour, devront être analysées aux fins d’être corrigées et de tirer les leçons qui viendront décupler nos forces existantes et à venir.

Sur ce, Excellence, Mesdames et Messieurs, je déclare ouvert les travaux de la ‘’Revue à mi-parcours du C2D’’.

Je vous remercie de votre aimable attention.


Daniel Kablan DUNCAN
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