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Économie Publié le jeudi 22 mai 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Augmentation des prix des médicaments / Accusée de toute part : une structure de classification de valeurs dit sa part de vérité

M. Guy Serge Manouan, DG de WFCI- la société spécialisée dans les solutions d’analyse de la valeur et de la classification douanière ainsi que dans l’inspection des marchandises du commerce extérieur- en est conscient : sa structure est l’objet de vives critiques de la part de nombreux opérateurs économiques. Des critiques amplifiées, sûrement dues au manque de communication de son groupe. C’est pourquoi, il a reçu certains médias le mercredi 21 mai 2014 à leur siège sis au boulevard VGE à Marcory, afin de présenter leurs activités et répondre aux sollicitations de la presse. Une des préoccupations qui nous ont intéressés concernait l’augmentation du prix des médicaments dans les officines de pharmacies. M. Manouan, qui a reconnu la véracité des faits, a rejeté la paternité de sa responsabilité malgré les accusations groupées de pharmaciens et de grossistes. Selon lui, sa structure ne fixe pas de taxes. « Cela est de la prérogative exclusive des autorités étatiques. L’Etat de Côte d’Ivoire prélève depuis près de 20 ans des redevances liées aux importations de biens ou de marchandises de toutes origines et de toutes provenances à raison de 0,75% de la valeur FOB attestée avec un minimum de perception de 100.000 FCFA pour les marchandises dont la valeur FOB est supérieurs à 1.000.000 de FCFA. Et 70.000 FCFA à celles dont la valeur est comprise entre 500.000 FCFA et 1.000.000 de FCFA », a-t-il indiqué. Mais auparavant, ajoute-t-il, les grossistes-répartiteurs avaient deux façons de faire venir leurs marchandises : en vrac ou par conteneurs. La taxe de 0,75% était appliquée dans le premier cas et l’opérateur devait payer un forfait au prorata dans le second cas. « Aujourd’hui, pour toutes les importations, l’Etat fait payer à tout le monde la taxe de 0,75%. Ce qui n’est pas de notre ressort », a indiqué M. Manouan. Autre aspect qui a favorisé l’augmentation du prix des médicaments, l’ambigüité provient de la classification entre médicaments et des produits appelés comme compléments ‘’alimentaires’’. Si les premiers sont taxés, les seconds sont dispensés de taxes. « Malheureusement dans la classification, on constate que de nombreux médicaments ont été fait passer pour des compléments alimentaires ce qui est une fraude sur l’objet. L’une de nos activités consiste à lutter contre toutes les formes de fraudes entrainant des déperditions pour les Douanes ivoiriennes et les commerçants eux-mêmes», a indiqué M. Manouan. Cependant, il a souligné que des discussions sont en cours, avec toutes les parties concernées afin d’harmoniser les différentes classifications. Ce qui permettrait de mettre tout le monde d’accord afin que chacun prenne ses responsabilités. Il a aussi promis de rencontrer l’ensemble des fédérations des commerçants pour lever toutes équivoques. « Nous travaillons aussi pour eux. Parce que la dématérialisation voulue par le gouvernement, consiste à permettre aux commerçants d’éviter de se faire rançonner à tout bout de champ, en tombant dans le piège de vouloir vite régler leurs problèmes. Il faut éviter les contacts physiques avec des structures qui pourraient favoriser des pratiques illicites », a conclu M. Manouan.

Olivier Guédé
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