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Politique Publié le samedi 31 mai 2014 | AFP

Côte d’Ivoire : 16.000 personnes ont assisté à des auditions de la Commission vérité et réconciliation

© AFP Par Atapointe
Réconciliation: Charles Konan Banny présente le rapport de la CDVR à la Presse
Lundi 30 décembre 2013. Abidjan. Riviera 3. le président de la commission Dialogue Vérité et Réconciliation Charles Konan Banny a présenté aux journalistes les grandes lignes qui composent le rapport de son institution après les 2 années d`exercice. Il en a profité pour faire ses voeux pour l`an 2014.Photo : Charles Konan Banny.
Yamoussoukro - Quelque 16.000 personnes ont jusqu’à présent assisté à des séances de la Commission justice, vérité et réconciliation (CDVR), mise en place après la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi le président de la CDVR.

"Il y a une adhésion nationale et sans conteste de la population", s’est réjoui de Charles Konan Banny au cours d’une conférence de presse à Yamoussoukro.

Environ 16.000 personnes ont participé a ces séances d’écoute, a-t-il évalué, avec une affluence moyenne de "30 à 40 personnes" par endroit et par jour.

De premières auditions dites pilote avaient débuté fin février.
Certaines villes, comme Abidjan, Bouaké (centre, l’ancienne capitale de la rébellion), Duékoué et Guiglo (ouest) ont connu "une forte affluence" allant jusqu’à 100 auditeurs par jour, a poursuivi M. Konan Banny.

Créée en 2011, la CDVR, qui s’inspire du modèle sud-africain, devait être un pilier de la pacification des esprits dans un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire et de partition de son territoire.

En 1995, le dispositif mis en place par Nelson Mandela avait permis aux
victimes de l’apartheid de pardonner à leurs bourreaux, quand ceux-ci
reconnaissaient leurs crimes à haute voix.

Cette justice dite "transitionnelle", qui n’était pas rendue dans des
tribunaux mais dans des gymnases et des écoles, est considérée comme l’un des
principaux facteurs ayant évité une implosion du pays.

Un tel outil paraissait parfaitement adapté à la Côte d’Ivoire, ébranlée
par une crise postélectorale sanglante de décembre 2010 à avril 2011, lorsque
le président sortant Laurent Gbagbo, battu, avait refusé de reconnaître la
victoire de son adversaire Alassane Ouattara.

Plus de 3.200 personnes avaient alors péri, selon la justice ivoirienne,
qui impute près de 1.500 morts aux forces pro-Gbagbo et plus de 700 aux
pro-Ouattara.

La CDVR n’a jusqu’ici guère convaincu en deux ans d’activité, faute de
moyens et surtout de volonté politique. La société civile ivoirienne critique
unanimement son "manque de résultat".

ck-jf/sym
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