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Politique Publié le vendredi 20 juin 2014 | Nord-Sud

Aboulaye Sidibé, départemental Rdr d’Adjamé: “Les dangers de la décision de la direction”

Le secrétaire départemental du Rassemblement des républicains (Rdr) à Adjamé, Aboulaye Sidibé, invite la direction de son parti au respect des textes.


Avec certains députés du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) désormais inscrits dans une logique d’opposition au Parlement, qu’en est-il de l’alliance houphouétiste (Rhdp) au sein de l’Assemblée nationale?
L’alliance se porte bien au sein de notre hémicycle. On n’a pas de soucis majeurs, nous travaillons en parfaite harmonie avec nos alliés.

Et pourtant, il ne manque pas de contestations venant de votre allié, le Pdci.
Les contestations font partie du Parlement. C’est une recommandation du président Soro. Il nous a instruits de ne pas faire de notre Parlement une caisse de résonance. Les débats doivent se faire. Et cela se fait d’ailleurs. Lors des débats, certains députés émettent des réserves. Mais vous remarquerez que les lois sont toujours votées en plénière. Ceux qui s’opposent sont un ou deux députés. Au regard de cela, on ne peut pas dire que le Rhdp se porte mal.

29 députés membres du groupe Pdci et de l’Espérance ont saisi le Conseil constitutionnel pour la non-conformité de la Cei. Quel commentaire cela appelle de vous?
C’est inconséquent de la part de ces députés. La loi est passée à l’unanimité. Nous avions débattu de fond en comble. Dans la mesure où la loi est passée au Parlement, je ne comprends pas leur sortie. On ne dit pas oui à l’Assemblée et après se mettre à contester.

A votre avis, qu’est-ce qui explique leur attitude ?
Seuls ces députés peuvent vous donner une explication. Ce que je peux dire, c’est que c’est une attitude que nous ne comprenons pas. En tout cas, nous les regardons et nous disons que cela n’a rien à voir avec le travail parlementaire. Bientôt, le peuple ivoirien sera informé de leur dessein pour le moment inavoué.

La direction de votre parti a annoncé le renouvellement des instances. Il est prévu l’élection des secrétaires départementaux d’ici six mois. En tant que départemental à Adjamé, comment attendez-vous ce renouvellement-là
Il était temps que cette nouvelle direction du parti s’installe. Elle était attendue depuis longtemps. Pour nous, ce sera le départ d’un Rdr nouveau. Le nouveau souffle qu’on vient d’insuffler, nous l’espérons, va redynamiser le parti.

Vous ne semblez pas soutenir vos amis secrétaires départementaux qui estiment que le parti n’a pas tenu compte de leurs efforts, en prenant une telle mesure.
Ils ont raison. Je suis du même avis que mes collègues départementaux. L’élection des secrétaires départementaux a été mal pensée. Car nous avions atteint les objectifs que la direction nous a assignés. Nous avions réussi le travail de terrain. Nous nous sommes battus pour que la candidature de notre mentor soit acceptée. Nous l’avons fait. Grâce à nous, Ouattara a été reconnu Ivoirien. Nous nous sommes saignés pour atteindre de nombreux objectifs. Nous étions à la pointe du combat pour la restauration de la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous avons un bilan plus que positif. Au lieu de nous dire merci et de reconnaître nos efforts, on nous annonce des élections.

Peut-on dire que le Rdr a été ingrat à votre endroit ?
Je ne dirai pas les mots comme vous le dites. La direction doit savoir que beaucoup de secrétaires départementaux sont des sans-emplois. Nous avons investi le terrain avec nos moyens. Pis, nos militants souffrent. Au lieu de régler ces situations, on nous parle d’élection. Nous estimons que l’article 9 de la constitution de notre parti stipule qu’il faut d’abord renouveler les secrétaires de section, car ce sont eux qui nous élisent. Avec quelles sections irons-nous aux élections, sans avoir élu cette base? La direction gagnerait à attendre la fin de la présidentielle, avant de vouloir organiser la restructuration à la base. Avec cette décision, il y a eu une rupture. Nous avions débuté la mobilisation pour la réélection du chef de l’Etat. Maintenant, chaque départemental privilégie sa réélection. Nous avons oublié notre priorité. La décision de la direction a permis de raviver les foyers de tension.

N’est-ce pas par peur que vous refusez d’aller aux élections?
Pas du tout. Nous n’avons jamais eu peur des élections. La plupart des départementaux sont des enfants des élections. Nous avons fait des élections en tant que secrétaires de section, député, etc. Nous, la jeune génération, notre vie de militant est marquée par des élections. Nous voulons juste la légalité et la légitimité. Il faut suivre les règles du parti. Les règles disent qu’il faut d’abord renouveler la base, avant d’élire les départementaux. La direction doit faire l’état des lieux des 81 secrétaires départementaux. Qu’est-ce qu’ils deviennent ? Que deviennent les militants, que sont devenus les militants blessés? Ce sont ces questions auxquelles la direction doit répondre et non chercher à organiser des élections. L’essentiel aujourd’hui, c’est comment améliorer les conditions de vie du militant? On pouvait faire la restructuration, après la présidentielle. Si on veut restructurer, qu’est-ce qui bloque donc la tenue du congrès?

Aucun jeune cadre n’a été promu, lors du réaménagement opéré dans la direction. Pourquoi cela, à votre avis ?
C’est leur choix. Mais je dis qu’il faut faire confiance aux jeunes en les responsabilisant de plus en plus dans la vie du parti. Tant que nous ne serons pas intégrés, nous n’allons jamais apprendre. C’est maintenant qu’on doit nous intégrer. Nous souhaitons, pour les prochaines nominations, beaucoup de places accordées à la jeunesse. Car nous sommes le fer de lance.

Réalisé par Eric Diomandé
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