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Économie Publié le mardi 24 juin 2014 | Primature

Cérémonie d`ouverture du Forum minier régional : discours du premier ministre Daniel Kablan Duncan

© Primature Par DR
Cérémonie d`ouverture du Forum minier régional
Mardi 24 juin 2014. Abidjan. Palais des congrès de Sofitel Hôtel Ivoire. Photo : Le ministre Daniel Kablan Duncan
• Messieurs les Ministres d’Etat;

• Messieurs les Ministres ;

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire ;

• Monsieur le Maire de la Commune de Cocody ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions d’Appui au Développement ;

• Monsieur le Directeur des opérations du groupe de la Banque Mondiale ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Professionnelles du Secteur Privé ;

• Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises et opérateurs économiques ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société Civile ;

• Honorables invités ;

• Chers amis des Medias ;

• Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais au nom de S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République et au nom du Gouvernement ivoirien, souhaiter la cordiale bienvenue à chacune et à chacun des participants au « Forum Minier régional » que la Côte d’Ivoire, organise conjointement avec la Banque Mondiale.

Je voudrais également vous exprimer nos salutations chaleureuses et nos vifs remerciements pour votre présence effective et distinguée à ce Forum Régional.

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres d’Etat et les Ministres des pays amis, chers participants de la sous-région.

La Côte d’Ivoire s’honore de votre présence nombreuse et distinguée, présence qui est déjà, en elle-même, un gage de réussite de ce Forum minier régional. Vous êtes en effet, de nombreux participants venus de plus d’une dizaine de pays d’Afrique et d’ailleurs pour participer à cette rencontre de partage.



Votre présence témoigne de la volonté inébranlable de nos pays d’échanger régulièrement sur les questions importantes de développement en général et de mutualiser nos expériences pour le développement du secteur minier qui nous intéresse spécialement ce jour, en particulier. Il convient en effet, de souligner que l’intégration régionale, en marche depuis de longues années, est un axe fort de la stratégie de développement économique et social de la Côte d’Ivoire.

Permettez-moi aussi de saluer très chaleureusement, les Partenaires Techniques et Financiers, et plus particulièrement la Banque Mondiale qui a mobilisé des ressources humaines et financières importantes pour l’organisation de ce forum.

Partenaire traditionnel de la Côte d’Ivoire depuis de longues années, la Banque Mondiale soutient de manière multiforme les efforts de développement de notre pays ainsi que les actions à caractère régional.

Je salue également les entreprises minières, les petites et moyennes entreprises de sous-traitance, les hommes d’affaires d’ici et d’ailleurs, ainsi que les éminents conférenciers et panélistes qui ont répondu spontanément à notre invitation. Vous confortez la Côte d’Ivoire dans sa quête incessante de partenariats nouveaux, quête entreprise depuis trois années, tant pour elle-même que pour la sous-région.

Je voudrais ensuite, saisir cette tribune pour adresser mes chaleureuses félicitations et mes remerciements à tous les organisateurs de ce Forum Régional. Je mesure à sa juste valeur la somme des efforts qu’il a fallu déployer pour réunir à Abidjan autant d’acteurs importants du monde national et international du secteur minier et des affaires.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

Dans un contexte où l’économie mondiale demeure encore fragile, les analystes et experts internationaux s’accordent à dire que l’Afrique connait une croissance économique robuste. En effet, le continent africain enregistre depuis ces cinq dernières années, d’importants progrès économiques se traduisant notamment par un taux de croissance moyen de 5%, supérieur à la moyenne mondiale qui se situe autour de 3%.

Ces résultats sont le fait notamment de :

- la stabilité politique enregistrée dans la plupart des Etats africains et le renforcement de la démocratie;
- la stabilité macroéconomique avec un déficit budgétaire qui se situe autour de 2 à 3% du PIB en 2013.
- des reformes structurelles mises en œuvre dans la plupart des pays africains notamment la libéralisation des économies et les politiques de privatisation qui ont permis au secteur privé de jouer un rôle de moteur de la croissance ;
- et le développement de l’important potentiel en ressources agricoles, minières, et pétrolières dans certains pays.


• Excellences Mesdames et Messieurs,

Cependant, malgré ces progrès indéniables et reconnus par tous, l’Afrique présente encore certaines faiblesses au niveau de son développement socioéconomique qui se caractérise notamment par :

- la faible participation au commerce international avec une part de l’ordre de 3% ;
- la compétitivité insuffisante de ses unités de production et de transformation;
- une économie basée encore essentiellement sur l’exportation de ses ressources naturelles ;
- l’insuffisance de ses infrastructures économiques, notamment dans les domaines de la télécommunication, de l’énergie et des transports ;
- un environnement des affaires caractérisé par un cadre juridique et judiciaire en nécessité d’amélioration.



• Excellences Mesdames et Messieurs,

Le développement de l’Afrique nécessite donc une croissance économique forte et durable soutenue par des investissements tant publics que privés dans les secteurs agricoles, industriels et des services mais également miniers, secteur qui nous intéresse ce matin.

En effet, l’Afrique est riche en ressources minérales et a une longue histoire de l’exploitation minière.

Selon les analyses faites au plan international, l’Afrique représente en effet :

• 30% des réserves minérales du monde tous minerais confondus ;
• 79 % des réserves mondiales de manganèse ;
• plus de 70% mondiales des réserves de Fer ;
• plus 60 % des réserves mondiales de diamant ;
• 42% des réserves mondiales d’or ;
• 44% des réserves mondiales de chrome ;
• 55% des réserves mondiales de cobalt ;
• Plus de 60% des réserves mondiales du groupe des platinoïdes.

En outre selon les mêmes spécialistes, l’Afrique recèle des réserves encore beaucoup plus importantes compte tenu du fait que de vastes parties du continent n’ont pas encore fait l’objet d’une exploration géologique systématique.

Cependant, l’Afrique ne récolte toujours pas suffisamment les bénéfices de l’exploitation de ses immenses ressources minières. Ce constat a entrainé ce que beaucoup de spécialistes ont appelé « la malédiction des ressources naturelles » c’est-à-dire l’existence de ces ressources avec une pauvreté souvent généralisée.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

Dans un tel contexte, l’enjeu du développement minier, pour l’Afrique, est de faire en sorte que le secteur minier contribue de façon significative au développement économique et social inclusif, à travers des effets structurants et d’entrainement sur les autres secteurs de l’économie.
II est donc important pour l’Afrique d’entreprendre des reformes vigoureuses en vue de lever toutes les contraintes qui entravent son développement miner.

Les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) se sont ainsi engagés à remédier à toutes ces insuffisances par l’adoption de la vision minière africaine en 2009 à Addis-Abeba.

Dans le cadre de cette vision, il s’agit d’assurer l’exploitation transparente, équitable et équilibrée des ressources minérales pour soutenir une croissance économique durable et le développement socio-économique. Les actions identifiées à mettre en œuvre dans le cadre de cette vision africaine concernent :

• La réforme du cadre juridique de l’activité minière afin d’attirer de nouveaux investissements et le renforcement de la gouvernance du secteur minier ;
• La mise en place d’une fiscalité adaptée et équitable qui soit incitative tout en permettant à l’Etat de mobiliser des ressources ;
• L’élaboration et la mise en œuvre de politiques intégrées en mettant en relation les mines et les autres secteurs à travers des intégrations horizontales et verticales;
• L’accroissement du niveau et de la qualité des données géologiques sur les ressources minières ;
• Le renforcement des capacités de négociation de contrats des pays africains avec les compagnies minières ;
• Le renforcement des capacités en matière de formation et de l’innovation technologiques ;
• La mise en place de stratégies sous régionales et régionales pour l’harmonisation des politiques minières, des lois, des réglementations et des régimes fiscaux relatifs au secteur minier ;

• Excellences Mesdames et Messieurs,

Concernant la Côte d’Ivoire, dès son accession à la magistrature suprême en mai 2011, le Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA, a affirmé sa vision de « faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020 ».

Dans ce sens, de nombreuses actions ont été mises en œuvre qui ont permis des avancées notables sur le chemin de la normalisation de la vie nationale. Elles ont porté sur :

• La paix et la sécurité ;
• La réconciliation nationale ;
• La reconstruction et la relance économique.

En ce qui concerne particulièrement la relance économique, le Gouvernement s’emploie au renforcement et à l’accélération de la mise en œuvre effective d’un ensemble de mesures relatives au développement de l’économie nationale et à la promotion du secteur privé. Au total, tous ces efforts du Gouvernement, sous la Haute Autorité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, ont permis de faire des progrès rapides dans la reprise des activités et la relance de l’économie ivoirienne.


Le taux de croissance a atteint 9,8% en 2012 et 9,1% en 2013. Les taux de croissance attendus pour 2014 et 2015, sont de 10.0%. Cet objectif s’appuie sur un secteur privé compétitif qui prend une part de plus en plus importante dans les investissements.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

Le secteur minier, est désormais appelé à jouer un rôle prépondérant dans le cadre du développement de la Côte d’Ivoire. Il devra être une « seconde mamelle » de l’économie ivoirienne.

Pour marquer sa volonté de renforcer le rôle du secteur minier, le Gouvernement ivoirien s’est fixé pour objectif de porter sa part dans le PIB de 1 % actuellement à 5% en 2020.

Le secteur minier ivoirien qui dispose d’un important potentiel encore inexploité est confrontée aux mêmes défis que tous les autres pays africains.

Pour faire émerger un secteur minier fort et solide, l’Etat entend renforcer et dynamiser ses actions par une politique dont les grands axes sont les suivants :

• Le renforcement du cadre règlementaire et légal ; L’accroissement de la disponibilité de l’information minière à travers l’amélioration de l’infrastructure géo-scientifique de base (production de cartes géologiques et minières) pour une meilleure promotion du potentiel géologique.
• La promotion d’entreprises nationales, petites et moyennes entreprises activement engagées dans l’activité minière, notamment la sous-traitance ;
• La redynamisation de la prospection et de la recherche afin de permettre l’identification de gisements importants pouvant faire l’objet d’exploitation ;
• Le renforcement de capacité et la dynamisation de la formation minière notamment à travers le renforcement de structures de formation ;
• la rationalisation de l’artisanat minier pour le rendre formel et respectueux des bonnes pratiques environnementales et sociales, et générateur de revenus pour les artisans, les populations locales.


Le Gouvernement a procédé à la révision de son cadre législatif et règlementaire pour le rendre plus conforme aux exigences internationales actuelles. Dans ce sens, un nouveau code minier a été promulgué en mars 2014. Ce nouveau Code minier vise (i) à assurer à l’Etat de Côte d’Ivoire des revenus adéquats, (ii) à garantir aux opérateurs privés une rentabilité de leur exploitation à travers des incitations appropriées, (iii) à assurer aux populations riveraines des retombées socio-économiques et (iv) à prendre en compte les évolutions sur le plan environnemental.

• Excellences, Mesdames et Messieurs,

La promotion d’un secteur minier national dynamique et fort, doit constituer une priorité pour les Etats africains. Le forum minier de ce jour propose des thèmes qui sont d’actualités et qui couvrent tous les aspects évoqués par la Vision Minière Africaine.

Ce forum offre donc une opportunité exceptionnelle pour approfondir la réflexion en vue de faire jouer au secteur minier un rôle moteur dans la croissance de nos Etats.

Compte tenu de la diversité et de la qualité des acteurs ici rassemblés, Autorités politiques de différents pays, secteur privé, institutions de financement, société civile, ministères techniques concernés, je reste convaincu que nous aboutirons à des résultats positifs pour le bénéfice de nos pays respectifs et de nos populations.

Je voudrais, pour terminer, réitérer mes remerciements aux Ministres d’Etat, aux Ministres chargés des Mines venus des pays frères, aux participants et particulièrement à la Banque Mondiale qui est notre partenaire dans le cadre de l’organisation du forum, et notre profonde gratitude à tous nos illustres invités.

Sur ce, Je souhaite plein succès à vos travaux et déclare, au nom du Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouvert le forum minier régional de la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie de votre aimable attention.
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