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Société Publié le jeudi 10 juillet 2014 | APA

Côte d’Ivoire : pluies diluviennes et mois de Ramadan font tourner au ralenti maquis et boîtes de nuit

Abidjan (Côte d’Ivoire) - Les pluies diluviennes qui se sont abattues durant le mois de juin sur la capitale économique ivoirienne et le début du Ramadan ont fait chuter le taux de remplissage des maquis et boîtes de nuit qui tournent au ralenti s’ils ne mettent pas la clé sous le paillasson en attendant une embellie pour rouvrir.

Alors que plusieurs maquis et bars font peau neuve par une décoration aux couleurs nationales en vue de mettre leur clientèle dans des conditions idéales pour suivre le match Côte d' Ivoire-Japon comptant pour le match d'ouverture dans le Groupe C du mondial, ce jeudi 14 juin, «Industrie Bar Vip », sis à Yopougon (ouest d'Abidjan), garde son décor habituel.

Moïse Koné, le promoteur en donne les raisons. «Nous fermons le bar samedi prochain pour des travaux » déclare-t-il. « C'est la période des pluies où les gens ne sortent pas trop. Et puis, en juillet, il y aura le mois de carême musulman, c'est évident que la clientèle va diminuer. Donc, je mets à profit ce temps pour rénover le coin », explique-t-il.

Comme M. Koné, ils sont nombreux les promoteurs de ces espaces d'évasion qui effectuent des travaux de réhabilitation en cette période.

Au maquis «Sous le manguier », d'ordinaire grouillant de monde, les week-ends, les clients de ce samedi, après une pluie battante, se comptent du bout des doigts. « La pluie nous gêne beaucoup. A cause des inondations, les gens ne sortent pas » se lamente Félix Kouakou le gérant.

« J'ai conseillé au propriétaire la fermeture pour les mois de juin et juillet qui sont très difficiles à cause des pluies. Aujourd'hui, je n'arrive plus à vendre 4 casiers de boisson. Par le passé j'écoulais facilement des dizaines », avance-t-il, dans un signe de désespoir.

Au sous-quartier Sideci, toujours dans la commune de Yopougon, trois autres grands maquis reconnus pour leur affluence, ont fermé depuis le début du jeûne musulman.

Selon les riverains interrogés, les promoteurs ont avancé des raisons liées « à la chute de leurs affaires » à cause de la « rareté des clients en ces temps de pluies qui causent des drames à chaque tombée ».

« Depuis le début du mois de Ramadan, ma recette journalière qui s'élevait à 300. 000 FCFA est tombée presqu'au tiers. Or les charges sont là, avec l'électricité, l'eau, le personnel. J'ai demandé aux employés qu'on ferme pour rouvrir en août après le mois Ramadan », indique un propriétaire de bar à Sideci.

Pour ceux qui entretiennent l'illusion de poursuivre leurs activités en ces temps de vache maigre c'est la croix et la bannière.

« C'est vrai avec le Ramadan, la clientèle s'est rétrécie mais on fait avec. Si tout le monde ferme et les autres clients où iront-t-ils ? Quoi que je reconnais la chute des affaires qui ne couvrent même plus la moitié des charges », accuse Théodore Sahiri, patron de deux maquis.

A Port-Bouët (au sud d'Abidjan), le constat est identique. Les maquis et boîtes qui ont fermé, l'ont été à cause des pluies, pour « reprendre dans le mois d'août » indique la plupart des gérants.

Ils appellent tous de leurs vœux la fin de la saison pluvieuse qui « nous cause des misères » pour «retrouver le rythme de nos affaires ».
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