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Économie Publié le lundi 21 juillet 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: un projet pour passer du "diamant du sang" au "diamant de developpement"

© AFP Par M. yao
Mines: lancement du Projet Droit de propriété et Développement du diamant artisanal
Lundi 21 Juillet 2014. Golf Hôtel Abidjan. Le ministre de l`Industrie et des Mines, M. Jean-Claude Brou, a procédé au lancement officiel du Projet Droit de Propriété et Développement du Diamant Artisanal(DPDDA II), dans le cadre de la mise en œuvre du Processus de Kimberley relativement aux actions de normalisation du secteur du diamant.
Le gouvernement ivoirien a lancé lundi à Abidjan, un nouveau projet destiné à renforcer une meilleure traçabilité de la production de diamant brut du pays, après une levée de l’embargo qui frappait depuis 2005 ces pierres précieuses.
Le projet sur les Droits de propriété et développement du diamant artisanal (DPDDA) "vise essentiellement à augmenter le volume de diamant artisanal qui entre dans la chaine légale" a expliqué le ministre ivoirien des Mines, Jean-Claude Brou, lors d’une cérémonie.
M. Brou a annoncé l’ouverture avant fin 2014 des "premiers bureaux
d’achats, en vue de compléter la chaîne de traçabilité du diamant par
l’exportation".
"Les prix seront liés aux conditions du marché et vont procurer des revenus substantiels aux producteurs" s’est-il réjoui, vantant un "projet porteur" pour l’économie du pays.
D’un coût annuel de deux millions de dollars, le DPDDA co-financé par les Etats-Unis et l’Union européenne va durer cinq ans et former les 2.500 producteurs artisanaux sur les techniques de commercialisation.
"Nous avons un défi à relever, passer du diamant du sang qui contribue à l’instabilité et à la paupérisation au diamant de développement", a affirmé à l’AFP, Terah U. Dejong, le directeur national du projet.
"La levée de l’embargo n’est pas un fin en soi, mais offre une voie pour renforcer la gouvernance dans le secteur et attirer les investisseurs" a expliqué de son côté, Terence Mc Culley, ambassadeur américain à Abidjan.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a levé à la fin-avril un embargo qui frappait les diamants bruts ivoiriens, décrété en 2005 parce qu’ils alimentaient l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôlait le nord du pays depuis son coup d’Etat manqué de 2002 contre le président Laurent Gbagbo.
Le calme est revenu en Côte d’Ivoire depuis la chute de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo en 2011, après des violences post-électorales qui avaient fait plus de 3.000 morts.
Trois ans après la fin de la crise, la Côte d’Ivoire connaît une très forte
croissance de son économie +9,8% en 2012, +8,7% en 2013 et de 8 à 10% prévus pour 2014 portée par l’Etat, notamment via la construction d’infrastructures.
D’après des statistiques de l’Union européenne, la production annuelle de diamants ivoiriens est de 50.000 à 300.000 carats (1 carat = 0,2 gramme).
Entre 200.000 et 300.000 Ivoiriens en vivent, faisant essentiellement de
l’extraction artisanale.
Le pays s’est doté, en février d’un nouveau code minier pour attirer de
nombreux investisseurs privés.
ck/jmc
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